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Pourquoi voit-on souvent les araignées mortes, pattes repliées ? Pourtant, ce geste final intrigue, et parfois inquiète. Voici ce que la biologie révèle, avec des exemples concrets.
Le mécanisme caché des pattes
Le secret tient à la mécanique fine de leurs pattes. Ces arthropodes possèdent 8 pattes qui s’étendent grâce à une pression hydraulique. Ainsi, un fluide interne les déploie de l’intérieur vers l’extérieur. Les araignées n’utilisent pas de muscles extenseurs classiques au repos.
Leur hémolymphe agit comme un piston naturel, depuis le céphalothorax sous pression. En revanche, de puissants muscles fléchisseurs replient chaque segment. Par conséquent, maintenir une patte tendue exige une pression interne continue. Chez les araignées, l’arrêt de cette pression change tout.
Quand l’animal meurt, la pompe s’arrête net. Les fléchisseurs tirent alors les segments vers le corps. De plus, la déshydratation réduit le volume interne, ce qui accentue le repli. Les petites araignées se contractent donc très vite, parfois en minutes.
« Les pattes se replient quand la pompe interne s’arrête. »
Mort, déshydratation et posture finale
Cette posture n’indique pas une crispation de douleur. Elle révèle un mécanisme sans muscles extenseurs, propre aux arachnides. Ainsi, tant que la pression circule, les pattes restent ouvertes. À la mort, les araignées ne peuvent plus contrecarrer les fléchisseurs.
À découvrirNéonicotinoïdes: en France, le bannissement relance timidement les populations d’oiseauxLe milieu joue aussi un rôle notable. Dans un air sec, l’eau s’échappe vite et le repli s’accélère. En bref, un corps fraîchement mort peut sembler encore étalé quelques minutes. Puis l’ensemble se courbe, surtout chez les araignées légères.
- Les pattes s’étendent grâce à une pression interne contrôlée.
- Les muscles fléchisseurs reprennent la main quand la pression chute.
- La déshydratation accélère le repli vers le centre du corps.
- Le phénomène varie selon la taille et l’environnement.
- La posture finale n’indique ni attaque ni intention défensive.
Ce que montrent les études et les expériences
Des ouvrages d’arachnologie décrivent depuis des décennies ce fonctionnement. En 2022, une équipe de Rice University a réactivé une araignée morte comme pince, pour le démontrer. Ainsi, une simple seringue a pressurisé la cavité interne et ouvert les pattes. Désormais, cette expérience visuelle a clarifié le cas des araignées auprès du public.
Cette fermeture post mortem nourrit pourtant des croyances. Certains y voient un signe d’agressivité figée, ce qui est faux. De plus, la plupart des espèces fuient l’humain dès qu’elles le perçoivent. Les araignées aident surtout à limiter les insectes dans nos maisons.
Vous trouvez un petit corps recroquevillé chez vous ? Glissez une feuille sous l’animal, puis jetez-le à la poubelle, sans écraser. Aussi, lavez vos mains si vous avez manipulé la dépouille, par simple précaution. Les araignées ne posent pas de risque sanitaire particulier dans ce cas.
Gérer la présence à la maison
Identifiez si possible la taille et la couleur, sans vous approcher trop. En France, les accidents graves liés aux morsures restent très rares. Ainsi, inutile de paniquer, surtout face à un individu mort. Les araignées sont le plus souvent inoffensives.
Réduisez l’éclairage nocturne, car il attire les proies. Ensuite, bouchez les fentes et nettoyez les recoins humides. De plus, relâchez l’animal vivant au jardin si vous le pouvez. Cette cohabitation limite les mouches, même si les araignées vous effraient.
Idées reçues à corriger
On pense parfois à un geste de défense. En réalité, le repli final reste une question d’hydraulique. Ainsi, la rigidité progressive vient de la perte de fluide interne. Les araignées ne « posent pas pour la photo » en mourant.
Autre croyance tenace : elles viseraient l’humain. Ce n’est pas leur stratégie, car elles chassent des invertébrés. Aussi, leur présence baisse souvent la nuisance des moustiques. Les araignées jouent un rôle discret dans nos habitats.
À découvrirVillage viking oublié depuis 1 000 ans réapparaît sous une route suédoiseComprendre leur anatomie change le regard, et réduit la peur. Par conséquent, on interprète mieux les scènes du quotidien. De plus, cette connaissance aide à répondre aux enfants curieux. Les araignées occupent une place utile dans nos écosystèmes proches.
Crédit photo © LePointDuJour

