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Scène ordinaire au guichet d’une mairie. Un étudiant sort un chèque et hésite, stylo en main. Il ne sait plus où écrire la somme, ni comment libeller l’ordre. Le chèque, autrefois roi, ne parle plus aux plus jeunes.
Pourquoi le chèque s’efface du quotidien
Le geste rassurant du chèque perd sa place dans les paiements. Les plus jeunes ne savent plus le remplir et payent par carte ou smartphone. Les commerçants refusent souvent ce moyen jugé lent. La vie va vite, le chèque reste au guichet.
Les banques poussent vers des outils plus sûrs et plus rapides. Le chèque coûte cher à traiter et génère des litiges. Les délais d’encaissement freinent les pros. La tendance s’ancre et ne s’inverse pas.
« On me demande où signer, puis où écrire le montant. Le chèque devient un OVNI pour beaucoup de clients »
Le recul en chiffres
En France, le chèque pèse désormais peu dans les paiements. La part descend autour de 5 % des opérations scripturales. La carte et le virement prennent le relais, sans contact et en ligne. Le mouvement s’accélère chaque année.
La sécurité joue aussi dans ce basculement. Le chèque concentre une part élevée de la fraude en valeur, malgré un faible volume. Les faux chèques ou chèques volés créent des pertes. Les commerçants n’ont plus envie de ce risque.
Ce qui change pour les particuliers et les pros
Pour les particuliers, les habitudes bougent. Beaucoup de boutiques et cabinets refusent le chèque. La carte, le paiement mobile et le virement instantané dominent. Les délais d’encaissement ne bloquent plus la vie courante.
Les artisans, médecins et associations s’adaptent. Ils installent des terminaux, envoient des liens de paiement, affichent l’IBAN. Moins d’impayés, moins de papier, plus de traçabilité. La trésorerie respire mieux.
« On a basculé sur le virement et un petit terminal. Les chèques nous coûtaient du temps et des sueurs froides »
Les services publics avancent aussi. Cantine, crèche, hôpital, stationnement : le paiement en ligne et au guichet par carte se généralise. Les usagers gagnent du temps. Les guichets gèrent moins d’enveloppes et de tampons.
Quelles alternatives au chèque ?
La carte reste la voie la plus simple. Le sans contact et le paiement mobile fluidifient l’achat du quotidien. Les plafonds évoluent selon la banque et le profil. Les achats en ligne se sécurisent avec l’authentification forte.
Le virement instantané devient un réflexe. Il crédite en quelques secondes, y compris le soir et le week-end. Les banques le proposent de plus en plus, à un prix aligné sur le virement classique. Les particuliers comme les pros y trouvent une preuve claire et rapide.
Et demain, quelle place pour le chèque ?
La loi ne l’interdit pas. Mais tout pousse à un usage résiduel. Les banques délivrent moins de chéquiers par défaut. Notaires, cautions ou règlements rares pourraient rester des niches.
La transition demande de l’accompagnement. Seniors, personnes éloignées du numérique, petites structures : tout le monde n’avance pas au même rythme. Les banques et les collectivités doivent guider. Des solutions simples et des pas à pas rassurent.
Les bons réflexes se prennent vite. Activer sa carte en ligne et au sans contact. Apprendre à faire un virement et vérifier un RIB. Se méfier des messages suspects, garder ses identifiants pour soi, appeler sa banque en cas de doute.
Crédit photo © LePointDuJour