Des physiciens téléportent de l’information quantique entre deux photons: vers des mots de passe bancaires ultrasécurisés

Des physiciens téléportent un état quantique entre photons. Cap sur des mots de passe bancaires mieux protégés par des clés qui détectent l’écoute.

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Des physiciens affirment avoir téléporté de l’information entre deux photons. Le mot fait rêver, pourtant il s’agit bien d’un transfert d’état quantique, pas d’un objet. Ainsi, vous pouvez imaginer une clé qui se déplace sans circuler physiquement.

La téléportation quantique, concrète et mesurable

Dans ces expériences, des physiciens utilisent l’intrication pour relier deux photons distants. Le protocole repose sur une mesure conjointe, dite de Bell, puis sur une correction. Ainsi, l’état du premier photon est recréé sur le second, sans copie. De plus, la lumière reste le vecteur, ce qui facilite l’intégration en fibre.

Le terme « mot de passe » attire l’attention, mais il faut nuancer. Ces résultats visent surtout des clés de chiffrement à usage unique. Par conséquent, la promesse est une détection automatique d’espionnage. Les physiciens rappellent que la sécurité vient de la physique, pas d’un logiciel.

Le message central tient en trois points clairs. D’abord, la téléportation ne transporte pas la matière, seulement un état. Ensuite, le support final reçoit l’information sans qu’elle ait voyagé classiquement. Enfin, les physiciens mesurent des corrélations violant les limites classiques, ce qui valide le protocole.

« La téléportation n’envoie pas la matière, mais l’état quantique. »

Du banc optique aux réseaux métropolitains

L’équipe du professeur Christoph Becher travaille sur des convertisseurs de fréquence quantiques. Ces dispositifs adaptent la couleur des photons à celle des télécoms, ainsi la perte diminue. Par conséquent, ces briques rendent les sources et détecteurs compatibles. Les physiciens visent un déploiement dans des réseaux réels.

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Des chercheurs de l’Université Northwestern ont mis en avant une fibre de 30 kilomètres pour la téléportation via Internet classique. Le signal quantique cohabite avec des canaux standards, aussi l’infrastructure reste la même. En revanche, il faut stabiliser la phase et la dispersion. Les physiciens testent ces verrous sur des anneaux urbains.

  • La téléportation transfère un état quantique, pas un objet.
  • L’intrication permet une corrélation vérifiable et quantifiée.
  • Les fibres actuelles peuvent porter des signaux quantiques.
  • La sécurité vient de la détection d’écoute en temps réel.
  • Des modules industriels arrivent pour sources et mémoires.

Ce que cela change pour la cybersécurité

Pour le chiffrement, la force du modèle est simple. Si un espion mesure, la perturbation se voit, ainsi la clé est rejetée. De plus, la distribution quantique de clé évite l’archive de données sensibles. Les physiciens y voient un complément aux protocoles actuels.

Tim Strobel et son équipe développent des îlots semi-conducteurs nanométriques. Ces sources génèrent des photons uniques sur demande, donc le débit augmente. Ainsi, les liens quantiques deviennent plus stables et rapides. Les physiciens réduisent le bruit et la gigue temporelle.

L’équipe de l’Université de Nanjing, dirigée par Xiao-Song Ma, conçoit une mémoire quantique à base d’ions d’erbium intégrés. Elle opère à la longueur d’onde des télécoms, par conséquent l’interface est directe. Aussi, la rétention de l’état facilite le routage de paquets quantiques. Les physiciens y voient une étape vers des répéteurs.

Briques techniques pour un internet quantique

Un internet quantique reliera des nœuds capables d’émettre, stocker et convertir. Ainsi, chaque brique doit parler aux autres, avec pertes minimales. De plus, la certification par tests de Bell garantit l’intégrité. Les physiciens cherchent des architectures modulaires et tolérantes.

À Oxford, des modules de qubits ioniques piégés s’interconnectent par fibres optiques. Les opérations logiques restent locales, en revanche les liens gèrent l’échange d’états. Par conséquent, la mise à l’échelle devient plus réaliste. Les physiciens comparent déjà les taux d’erreur entre nœuds.

Défis immédiats, progrès mesurables

Il reste des défis d’ingénierie très concrets. La synchronisation et la stabilisation de phase demandent des corrections actives. Ainsi, les équipes automatisent l’alignement optique et la compensation thermique. Les physiciens publient des métriques reproductibles pour guider l’industrialisation.

Le professeur Xianmin Jin et ses collègues ont testé des photons intriqués dans un conteneur d’eau salée de 3 mètres. Le milieu dégrade l’optique, pourtant l’intrication persiste avec un bon contraste. Aussi, ce banc liquide simule des canaux difficiles et bruyants. Les physiciens valident des protocoles robustes hors laboratoire.

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Face aux promesses marketing, gardons une boussole claire. Les gains portent d’abord sur la distribution de clés et la détection d’écoute. Ainsi, vos mots de passe restent mieux protégés par des clés fraîches et vérifiées. Les physiciens avancent par étapes, avec des preuves publiques.

Crédit photo © LePointDuJour


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