Samsung: des smartphones cachent une appli israélienne préinstallée qui collecte des données sensibles

Samsung mis en cause pour une appli préinstallée jugée intrusive. Vérifiez et limitez la collecte de vos données sur votre smartphone.

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Samsung se retrouve au cœur d’une polémique autour de la vie privée. Des chercheurs ont signalé une application préinstallée d’origine israélienne, capable de collecter des données sensibles sans action de l’utilisateur.

Une application invisible qui met la confiance à l’épreuve

Selon une analyse partagée par des spécialistes, l’application serait intégrée au système. Elle se lancerait au démarrage et fonctionnerait en arrière-plan. Ainsi, elle pourrait accéder à des informations techniques et comportementales. Samsung est interpellé sur la transparence et le contrôle utilisateur.

Les experts évoquent une collecte touchant la localisation, les contacts et l’usage des apps. De plus, des identifiants comme l’IMEI ou l’identifiant publicitaire seraient concernés. L’application resterait difficile à désinstaller. En revanche, certaines mesures d’atténuation sont possibles.

Le fabricant n’a pas détaillé publiquement l’ensemble des mécanismes liés à cette app. Les chercheurs demandent un audit indépendant du processus d’intégration. Par conséquent, la question de la conformité au RGPD revient au premier plan. Samsung doit clarifier le périmètre de collecte et le cadre légal.

« Les utilisateurs doivent comprendre ce qui est collecté, pourquoi, et comment désactiver concrètement ces fonctions. »

Quels risques concrets pour les utilisateurs et leurs données ?

Le risque principal tient au caractère préinstallé et aux droits système. Avec ces privilèges, l’application peut agréger des signaux sensibles. Aussi, la multiplication des identifiants renforce le profilage. En bref, la traçabilité devient plus fine.

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Les flux de données peuvent traverser plusieurs serveurs et partenaires. Cela complexifie le contrôle réel des informations partagées. De plus, la finalité publicitaire ou analytique reste floue pour un grand public. Samsung doit offrir des explications accessibles et vérifiables.

  • Identifier l’app suspecte dans Paramètres > Applications.
  • Afficher les apps système et vérifier ses autorisations.
  • Révoquer la localisation, les contacts et le suivi.
  • Limiter les données en arrière-plan et les activités réseau.
  • Demander l’effacement via les droits RGPD si nécessaire.

Comment reprendre la main sur votre smartphone

Commencez par ouvrir Paramètres, puis Applications. Ensuite, activez l’option « Afficher les applications système ». Vous verrez les services installés par défaut. Samsung doit permettre un contrôle rapide et lisible.

Révisez les autorisations sensibles une par une. Ainsi, désactivez l’accès à la localisation, aux contacts et au journal d’appels. Désormais, réinitialisez l’identifiant publicitaire dans les réglages Google. De plus, limitez le suivi dans les préférences de confidentialité.

Si l’app ne peut être supprimée, songez au gel des services. Par conséquent, interdisez les données en arrière-plan. Vous pouvez aussi activer un DNS privé pour filtrer. Samsung devrait documenter ces étapes dans une note claire.

Qu’attendre des mises à jour et des correctifs ?

Surveillez les mises à jour de sécurité et de maintenance. Elles corrigent souvent des comportements jugés intrusifs. De plus, les bulletins détaillent parfois les fonctions désactivées. Samsung dispose d’un canal de mise à jour robuste.

En cas d’incertitudes, sauvegardez vos données et redémarrez proprement. Ainsi, certains services perdent leurs caches et accès résiduels. Une réinitialisation reste le dernier recours. Samsung doit, dès lors, mieux informer sur l’impact de chaque patch.

Chaîne d’approvisionnement logicielle: où se joue la transparence

Les smartphones modernes regroupent des composants logiciels multiples. Entre l’OS, les surcouches et les partenariats, la chaîne s’allonge. Aussi, les apps préinstallées peuvent échapper au regard des utilisateurs. Samsung se situe au carrefour de ces choix d’intégration.

Les opérateurs et distributeurs ajoutent parfois leurs propres services. Cela élargit encore la surface de collecte possible. Par conséquent, l’audit des flux doit couvrir chaque niveau. Samsung gagnerait à publier une liste précise des modules embarqués.

Du point de vue réglementaire, le RGPD impose une base légale claire. De plus, la minimisation des données reste un principe clé. Les options d’opt-out doivent être visibles et efficaces. Samsung peut renforcer cette visibilité dès la première mise en route.

Ce que peuvent faire les utilisateurs, les entreprises et les écoles

Pour les particuliers, un contrôle périodique des autorisations s’impose. Ainsi, programmez un rappel mensuel de vérification. Les pare-feux locaux et profils restreints aident aussi. Samsung pourrait proposer des profils « confidentialité renforcée » prêts à l’emploi.

Pour les flottes professionnelles et scolaires, misez sur la gestion MDM. De plus, imposez des politiques qui bloquent les apps indésirables. Tracez les versions et les mises à jour critiques. Samsung a des offres orientées entreprise qui peuvent cadrer ces usages.

Questions en suspens et attentes légitimes des utilisateurs

Qui a validé l’intégration de cette application et selon quels critères ? La traçabilité de la décision doit être documentée. Ainsi, chacun comprend mieux le contexte et la finalité. Samsung peut ouvrir ce dossier à une expertise tierce.

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Quelles données partent réellement vers des serveurs externes ? Les rapports publics doivent préciser les catégories. De plus, un tableau des durées de conservation aiderait. Samsung renforcerait alors la confiance par la preuve.

Comment offrir un vrai choix à l’activation du téléphone ? Un écran clair de consentement serait pertinent. Par conséquent, les utilisateurs décideraient en connaissance de cause. Samsung a l’occasion de montrer l’exemple sur la confidentialité.

Crédit photo © LePointDuJour


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