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Votre Livret A pourrait bientôt financer des centrales nucléaires, sans changer vos habitudes. L’idée circule à Paris, car l’épargne réglementée pèse lourd et répond à des besoins de long terme. Le sujet touche à votre quotidien, à vos factures, et à la sécurité électrique du pays.
Pourquoi cette piste revient sur la table
Le gouvernement étudie un canal de financement via la Caisse des Dépôts. Les dépôts du Livret A y sont centralisés en grande partie pour prêter à long terme. Ainsi, les prêts actuels financent surtout le logement social et les territoires. L’exécutif veut étendre ce rôle à des infrastructures énergétiques jugées stratégiques.
La logique est simple, mais exige des garde-fous. Les centrales se financent mieux avec des fonds stables et bon marché. De plus, l’horizon de remboursement colle à la durée de vie des ouvrages. Le Livret A représente ici une source adaptée par nature.
Rien n’impliquerait un changement de taux ni de garanties. Vos dépôts resteraient sécurisés et disponibles. En revanche, la gouvernance des prêts évoluerait pour intégrer l’atome. Le Livret A servirait alors indirectement la relance nucléaire, via des prêts fléchés.
« Votre épargne réglementée pourrait bientôt soutenir des infrastructures électriques stratégiques. »
Comment fonctionnerait le montage envisagé
La Caisse des Dépôts mobiliserait les fonds d’épargne centralisés. Puis, elle prêterait à un opérateur public ou à un véhicule dédié. Ainsi, le Livret A ne financerait pas directement une centrale. Il appuierait un programme public, avec garanties et contrôle.
À découvrirLivret A: mauvaise nouvelle pour les épargnants, baisse des taux dès 2025, LDDS et LEP aussi concernésLe cadre demanderait un texte et des avis techniques. Bercy et la CDC calibreraient les montants et la durée. De plus, l’État pourrait adosser des garanties explicites. Le détenteur d’un Livret A n’assumerait pas un risque industriel direct.
- Qui décide du fléchage et selon quels critères
- Quels volumes mobiliser sans fragiliser le logement social
- Quel lien avec la stratégie de sécurité d’approvisionnement
- Quel impact sur les finances publiques et la dette
- Quelles garanties pour les épargnants et les collectivités
Ce qui change pour l’épargnant et pour la transition
Pour vous, le taux reste à 3 % tant que la règle ne bouge pas. Ainsi, votre liquidité et la défiscalisation ne changent pas. Le Livret A garde son rôle d’épargne de précaution. La nouveauté tient à l’usage macro des fonds centralisés.
L’EPR est un réacteur nucléaire à eau pressurisée de grande puissance. Il vise une meilleure sûreté et une production pilotable, utile en hiver.
Le pays a besoin d’investissements lourds et rapides. L’électricité doit rester disponible lors des pics. De plus, la sortie progressive des fossiles exige des moyens pilotables. Le Livret A peut contribuer à cet équilibre, selon un schéma public.
Le modèle EPR2 promet une conception simplifiée et standardisée. Il capitalise sur les retours d’expérience pour raccourcir les délais.
Qui paie quoi et quelle place pour l’épargne réglementée
EDF, l’État et la dette de projet forment le socle. Puis viennent d’éventuels prêts de long terme à faible coût. Ainsi, le Livret A peut jouer un rôle d’appoint stratégique. Le tout doit rester compatible avec la mission logement et la liquidité.
Le programme prévoit six réacteurs d’ici 2038, par vagues successives. Deux tranches seraient lancées en tête de série, puis les suivantes.
Vous vous demandez l’impact concret sur votre épargne. Aucune modification opérationnelle n’est prévue pour vos dépôts. Par conséquent, pas de démarche à effectuer ni de choix à faire. Le Livret A resterait un produit simple et garanti.
Chiffres clés, risques et garde-fous à connaître
L’encours cumulé de l’épargne réglementée pèse très lourd. Le seul Livret A dépasse 400 milliards d’euros d’encours. Environ 60 % sont centralisés à la CDC. Ainsi, une marge de manœuvre existe, mais elle doit rester mesurée.
Le logement social demeure une priorité nationale. Le fléchage devra ménager ses besoins essentiels. Pourtant, l’équilibre peut se trouver avec une trajectoire pluriannuelle. Le Livret A pourrait financer des projets graduels, adossés à l’État.
À découvrirLivret A: rendement attendu en baisse en 2026, le LDDS suitLe coût global annoncé resterait à moins de 100 milliards d’euros pour six tranches. Des clauses de performance et de suivi sécuriseraient l’effort.
La facture d’électricité dépend de nombreux paramètres. Prix de marché, investissements réseaux et fiscalité comptent aussi. De plus, la stabilité de l’offre réduit les à-coups en hiver. Le Livret A peut aider à construire cet amortisseur de long terme.
Crédit photo © LePointDuJour

