Banques en ligne vs néobanques : laquelle vous couvre le mieux contre la fraude ?

Fraude carte bancaire qui vous couvre le mieux entre banques et néobanques Boursorama ou Revolut. Remboursement plus rapide et gestes anti risque.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Un matin, vous ouvrez votre appli et un débit inconnu s’affiche. Le cœur se serre, la question fuse: vos banques vont‑elles vous couvrir contre la fraude ? Voici ce qui change entre banques en ligne et néobanques, et comment réduire le risque sans perdre en confort.

Banques en ligne ou néobanques : que couvrent‑elles face à la fraude ?

Les banques en ligne et les néobanques n’offrent pas le même mix de couverture et de services. Les premières s’appuient sur l’arsenal d’un établissement bancaire complet. Les secondes misent sur la vitesse, des alertes fines, et des cartes souples. La différence se joue souvent sur les procédures et la réactivité au litige, plus que sur la seule techno.

Dans les banques en ligne, le cadre de prise en charge est bien rodé. Les équipes connaissent les codes des réseaux cartes et les voies de remboursement. Les néobanques, elles, poussent des contrôles en temps réel et des blocages par geste simple. Alerte immédiate et contrôle in‑app réduisent l’impact d’une fraude.

Toutes ces banques doivent suivre les règles européennes sur les paiements. Mais les cas de fraude ne se valent pas. Carte volée, numéro piraté, virement instantané dicté par un escroc : chaque scénario a sa voie de recours. Le niveau de couverture dépend du type d’opération et de la preuve de non‑autorisation.

“Le meilleur bouclier anti‑fraude n’est pas une appli seule : c’est un process clair de remboursement, un support joignable et une hygiène numérique simple qui tient dans la durée.”

Réglementation et responsabilité : ce que dit la DSP2

La DSP2 fixe un principe clé pour toutes les banques : un paiement non autorisé doit être remboursé rapidement, sauf négligence grave du client. La part restant à charge avant opposition est plafonnée (dans l’UE, en général jusqu’à 50 €). La banque peut demander des précisions, mais elle ne peut pas retarder sans motif. La charge de la preuve pèse sur l’établissement en cas de contestation.

Autre cas, plus dur : vous validez un virement après une manipulation. La plupart des banques considèrent l’opération “autorisée”, donc le remboursement n’est pas automatique. Les virements instantanés sont presque irréversibles. Mieux vaut prévenir : verrouiller les nouveaux bénéficiaires, vérifier la demande sur un canal sûr, et faire une pause avant d’appuyer.

  • Vérifiez le statut de l’établissement (banque ou émetteur de monnaie électronique)
  • Confirmez l’activation par défaut de 3D Secure et de la biométrie
  • Testez les contrôles carte in‑app (plafonds, zones, types de paiement)
  • Notez le canal de litige et les délais annoncés par les banques

Outils anti‑fraude : qui fait quoi ?

Les banques en ligne s’appuient sur des moteurs de risque matures et des équipes dédiées. Elles croisent géolocalisation du paiement, profil d’achat et empreintes d’appareil. Le moindre écart déclenche 3D Secure ou un refus. Le taux de faux positifs baisse, mais il reste des frictions.

À découvrirVotre banque est-elle dans le top 10 ? Découvrez le nouveau classement des plus grandes banques françaises

Les néobanques misent sur l’ergonomie pour couper court. Un bouton bloque la carte, un autre limite les retraits, un troisième désactive le sans contact. Les cartes virtuelles jetables réduisent l’exposition des numéros. Pour les abonnements, une carte dédiée évite la casse si une fuite survient.

Les deux familles de banques déploient des alertes temps réel. Les notifications poussent une vérification à chaud, utile le week‑end et le soir. Plus vous réagissez tôt, plus le litige avance vite. Le signalement en moins d’une heure change souvent l’issue.

Côté authentification, la biométrie et 3D Secure v2 sont devenues la norme. Elles filtrent les achats à risque tout en laissant passer les achats “faibles montants” selon la règle. Sur mobile, gardez un code fort et un appareil à jour. Un téléphone protégé, c’est la première barrière des banques.

Parcours de contestation : à quoi s’attendre

Dès le doute, coupez la carte et alertez vos banques via l’appli ou le numéro d’urgence. Listez les opérations visées, gardez captures et échanges. Déposez la contestation dans le canal prévu, puis suivez les étapes. Demandez un accusé de réception et la fenêtre de réponse.

Si la réponse ne convient pas, sollicitez le médiateur bancaire. Restez factuel, organisez les preuves, mentionnez la date de découverte. En cas d’usurpation avérée, la banque doit agir vite. Plus le dossier est clair, plus la prise en charge avance.

Conseils pratiques pour mieux se couvrir

Choisissez des banques avec un support joignable et des engagements écrits sur la fraude. Testez le tchat et la ligne d’urgence, même une fois. Vérifiez que la fermeture de carte et la contestation sont accessibles en deux gestes. Un bon parcours vaut autant qu’une promesse.

Répartissez les usages : une carte pour le quotidien, une pour les achats en ligne. Activez les cartes virtuelles pour les services à renouvellement. Limitez le sans contact et fixez des plafonds bas, relevés au besoin. Moins d’exposition, moins de casse, et vos banques suivent mieux.

À découvrirCes grandes banques qui n’appliquent toujours aucun frais de tenue de compte pour vous aider à boucler vos fins de mois

Pour les virements, validez le bénéficiaire via un canal sûr et appelez un numéro vérifié avant un gros montant. Évitez l’instantané pour un premier virement. Attendez un jour et revérifiez l’IBAN. Les virements “push” restent le point de douleur des banques.

Enfin, musclez l’hygiène numérique : gestionnaire de mots de passe, mises à jour, vigilance face aux SMS pressants. Ne cliquez pas sur un lien reçu, passez par l’appli des banques. En cas de doute, bloquez, puis demandez. Votre vigilance et les garde‑fous des banques se complètent pour réduire l’impact d’une fraude.

Crédit photo © LePointDuJour


Partagez votre avis