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Pourquoi votre taxe foncière augmente
La hausse vient souvent de deux leviers. Les taux votés par la commune et l’intercommunalité. Et la revalorisation des valeurs locatives, indexée sur l’inflation, fixée par la loi de finances. Votre avis d’imposition permet de voir ces postes ligne par ligne.
La base de calcul repose sur la valeur locative cadastrale. Elle dépend de la surface, des annexes, de l’état du bien et de sa catégorie. Une erreur de surface, une dépendance mal classée ou un coefficient de localisation mal appliqué peuvent gonfler la note.
Regardez aussi les taxes annexes. La TEOM (ordures ménagères) ou certaines taxes spéciales peuvent peser. Le total grimpe vite si plusieurs lignes se cumulent la même année.
“Ne payez pas dans le doute et sans vérifier. Payez la part non contestée, et demandez un sursis pour le reste le temps d’instruire la réclamation.”
Ce que vous pouvez contester
Vous pouvez viser la base d’imposition si elle est fausse. Exemple: surface erronée, pièce non habitable comptée comme habitable, cave assimilée à un local normal. Vous pouvez aussi demander un dégrèvement si le bien est inhabitable après un sinistre, ou si un local pro est resté vacant de façon involontaire sur au moins trois mois.
Les taux votés se contestent rarement au niveau individuel. Ils relèvent d’une décision locale. En revanche, une erreur matérielle ou une exonération non appliquée (construction neuve, bailleurs sociaux, personnes âgées sous conditions de revenus) peut se corriger.
- Vérifier toutes les lignes: base, taux, TEOM, frais
- Identifier une erreur factuelle: surface, annexe, état du bien
- Rassembler des preuves: plans, photos, attestations
- Déposer une réclamation dans le bon délai
Les démarches pas à pas
Étape 1: passez votre avis d’imposition au peigne fin. Comparez avec l’an dernier. Ciblez les hausses liées aux taux, aux valeurs locatives ou à la TEOM. Notez chaque point à corriger.
À découvrirTaxe foncière : propriétaires, préparez votre budget, la note va encore grimper cet automneÉtape 2: contactez le Service des impôts des particuliers ou le centre des impôts fonciers. Messagerie sécurisée, téléphone, ou accueil sur rendez-vous. Demandez des explications, et si besoin un échéancier de paiement pour éviter l’amende.
Étape 3: déposez une réclamation contentieuse. Elle mentionne vos références, l’année, le motif précis et les textes si vous les avez. Joignez plans, photos, actes, attestations d’assurance, rapports de sinistre, ou bail prouvant une vacance non voulue.
Étape 4: demandez le sursis de paiement sur la part contestée. Payez la part non contestée pour éviter la majoration. Gardez toutes les preuves d’envoi. Suivez la réponse de l’administration.
Délais, preuves et suivi
Vous pouvez contester la taxe foncière jusqu’au 31 décembre de l’année qui suit la mise en recouvrement. Pour une taxe due cette année, le délai court donc sur l’année suivante. En cas d’erreur manifeste, agissez sans tarder.
Les meilleures preuves sont concrètes. Un plan cadastral, un métrage, des photos datées, un rapport d’expert, un constat d’huissier, un avis d’assurance après sinistre. Pour une vacance pro, fournissez mandats, annonces, échanges avec des candidats.
Si la réponse ne vous satisfait pas, saisissez le Conciliateur fiscal départemental. Puis le Médiateur des finances publiques si le désaccord persiste. Le recours au juge reste possible en dernier ressort.
Cas fréquents et solutions
Surface mal calculée ou annexe surévaluée. Une véranda non chauffée, une cave ou un grenier ont une pondération différente. Demandez la fiche d’évaluation et le détail de la valeur locative cadastrale. Faites rectifier si le classement n’est pas cohérent avec la réalité.
À découvrirTaxe foncière : avant de payer, vérifiez-la avec ces 5 astuces pour corriger des erreurs et alléger la factureLogement dégradé ou inhabitable après dégât des eaux ou incendie. Le dégrèvement est possible si l’usage normal est impossible. Produisez l’attestation d’assurance, les devis, les photos, la déclaration de sinistre. Précisez la période impactée.
Hausse due aux taux votés par la commune. Ce point ne se corrige pas par réclamation individuelle, sauf vice grave de procédure. Vous pouvez demander un étalement du paiement, ou passer au prélèvement mensuel pour lisser l’effort l’an prochain.
TEOM trop élevée ou service mal rendu. Vous pouvez contester en cas d’erreur de base ou de locaux exclus (parkings ouverts, par exemple). Le débat sur le coût du service relève du juge, et reste technique. Appuyez-vous sur des pièces et, si besoin, sur un conseil.
Crédit photo © LePointDuJour