Vous retirez 20 € et tout déraille : pourquoi tant de Français se font piéger aux distributeurs de billets

Retrait validé, pas de billets? Carte coincée? Les arnaques aux DAB se multiplient. Signes, gestes, recours: évitez le piège.

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Samedi matin, vous cherchez du cash pour le marché. Le distributeur de billets avale la carte, ou l’écran affiche un retrait validé… sans billets. Des milliers de Français vivent ce cauchemar, piégés par des arnaques ciblées aux DAB qui se multiplient.

Pourquoi tant de pièges aux DAB en ce moment

Les escrocs visent les distributeurs de billets car ils mêlent stress, gestes rapides et argent liquide. Ils veulent la carte bancaire et le code PIN, ou le cash du retrait. Les DAB hors agence et peu surveillés offrent un terrain simple. Les pics arrivent les soirs de week-end, les fins de mois et l’été.

Le « cash trapping » bloque les billets avec une lamelle collante. Le « card trapping » retient la carte dans la fente. Le « skimming » copie la piste, souvent avec une fausse façade et une micro-caméra. Un complice peut aussi « épauler » la victime et capter le code.

Le piège joue sur la panique. Restez calme, protégez votre code, et gardez le contrôle de la scène.

Les méthodes les plus courantes, signe par signe

Cash trapping: une baguette fine colle les billets au bord de la sortie. Le DAB affiche un retrait, mais rien ne sort. La victime part, le voleur revient et retire la lamelle. Cherchez des traces de colle ou une lèvre qui semble ajoutée.

Card trapping: un insert retient la carte dans la fente. Le complice propose « d’aider » et observe le code. Parfois, une micro-caméra filme le clavier. Si la carte reste coincée, restez devant le DAB et appelez votre banque avec le numéro au dos de la carte.

Ce qu’il faut faire au distributeur, tout de suite

Avant d’insérer la carte, touchez la fente et le clavier. Rien ne doit bouger ni sonner creux. Fuyez si vous voyez une façade qui baille, des vis tordues, des câbles, un clavier bombé. Choisissez un DAB en agence, éclairé, avec du passage.

  • Couvrez le code PIN avec la main du début à la fin
  • Refusez toute « aide » d’un inconnu et gardez vos distances
  • Si quelque chose cloche, annulez et changez de DAB

Une anomalie à l’écran ou un blocage de carte? Appuyez sur « annuler » et ne quittez pas le DAB. N’appelez jamais un numéro collé sur la machine. Composez le service de votre banque, via son app ou le numéro au dos de votre carte. Notez l’heure, le lieu et l’identifiant du DAB s’il s’affiche.

Ne partez pas et ne téléphonez pas au numéro affiché sur le DAB. Appelez uniquement votre banque avec un numéro que vous connaissez.

Billets non sortis mais compte débité? Prenez une photo de l’écran et gardez le reçu s’il s’imprime. Signalez le cas dans l’app de la banque ou au service client. Le journal du DAB permet de vérifier la sortie réelle des billets.

Si la carte a disparu, faites opposition sans délai. Si une somme part sans votre accord, déposez une contestation. La banque doit étudier le dossier et retracer l’opération. Gardez les preuves et, en cas de vol, envisagez une plainte.

Après le piège: démarches et délais

Bloquez la carte, puis listez les opérations à risque. Notez le DAB, la rue, l’heure, le montant, les signes vus. Remplissez la contestation le plus vite possible. Surveillez le compte durant les jours qui suivent.

La loi protège l’usager en cas de fraude non autorisée. La banque doit prouver une négligence grave pour refuser un remboursement. Si le code a servi, une franchise peut s’appliquer, sauf vol avec ruse. Ne tardez pas: plus le signalement est rapide, plus la trace est claire.

Pourquoi ces pièges se multiplient et comment les villes réagissent

Le réseau de DAB hors agences s’est étendu, souvent près de commerces. Ces points sont plus isolés la nuit. Les voleurs posent un insert en quelques minutes. Ils visent les périodes de forte demande en cash.

Des communes renforcent la vidéo et les rondes. Certaines banques installent des capteurs anti-skimming et des alarmes. Les équipes retirent vite les pièces posées sur les fentes. Les affiches en vitrine rappellent les bons gestes.

Les banques mettent à jour les claviers et les façades. Elles forment les agents et alertent les clients sur les signes de piège. Les applis bancaires proposent des alertes en temps réel. Le but: réduire la fenêtre où la fraude peut agir.

Sur le terrain, chacun joue un rôle. Le client couvre le code, choisit un DAB sûr, et garde sa carte en vue. Le commerçant proche signale les pièces suspectes. La police croise les plaintes et repère les zones à risque.

Crédit photo © LePointDuJour


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