Code de la route : franchir une ligne blanche n’est pas toujours sanctionné, voici pourquoi

Ligne blanche et Code de la route : franchir n’est pas toujours interdit ni sanctionné. Découvrez dans quels cas la loi fait exception.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
La scène est familière: une route étroite, une file qui s’allonge, une ligne blanche continue qui tient bon. Franchir pour gagner quelques minutes, ou patienter et ruminer? La vérité est moins binaire: vous ne risquez pas forcément une amende, mais le Code de la route fixe des balises claires.

Ligne blanche continue: ce que dit la loi

Une ligne blanche continue interdit en principe le franchissement et le chevauchement. Ce marquage protège les zones à risque: virage, sommet de côte, pont, tunnel. S’y frotter sans motif valable peut coûter cher.

Le barème de base reste celui d’une contravention de 4e classe. L’amende forfaitaire est de 135 euros, avec paiement minoré possible. Le retrait peut aller jusqu’à 3 points pour un franchissement avéré, et souvent 1 point pour un simple chevauchement.

« La ligne continue n’est pas une suggestion. Mais la sanction dépend du contexte, du risque créé et de la preuve. »

La loi admet des cas de nécessité. Éviter un obstacle imprévu, contourner un véhicule immobilisé, laisser passer un véhicule prioritaire: ces gestes peuvent justifier un écart. Le marquage peut aussi s’interrompre au droit d’un carrefour: suivez alors la signalisation qui autorise la manœuvre.

Chevauchement, franchissement: comment les distinguer

Le chevauchement, c’est poser une ou plusieurs roues sur la ligne. Le franchissement, c’est la couper et occuper l’autre voie. Les forces de l’ordre observent la trajectoire, la durée et le danger généré.

Un appui bref pour éviter un nid-de-poule ne vaut pas un dépassement hasardeux. Un dépassement en visibilité nulle coche toutes les cases de l’infraction. Chaque détail compte: vitesse, trafic, météo, état du marquage au sol.

Amende ou pas: la réalité du terrain

Il n’existe pas, à ce jour, de radar automatique dédié au franchissement de la ligne blanche continue. L’amende tombe surtout quand un agent voit la faute, en patrouille ou via vidéo-verbalisation en ville. La preuve doit montrer la ligne, votre position et le contexte, sans équivoque.

« Quand la caméra ne prouve pas clairement le franchissement, on s’abstient ou on classe. La sécurité prime, la preuve suit. »

À l’approche d’un carrefour, le marquage peut devenir discontinu pour autoriser un tourne-à-gauche. Respectez les flèches de rabattement et les zébrures. Si la ligne reste continue, vous attendez l’endroit autorisé.

Derrière un tracteur ou un convoi lent, la tentation monte. Si la ligne blanche continue persiste, patientez: la manœuvre reste interdite. En cas de danger immédiat (boue qui déborde, chargement qui tombe), l’écart se justifie et se signale.

Cas concrets sur la route

Face à un cycliste, gardez 1 m en ville et 1,5 m hors agglomération. Si la ligne est continue et que l’écart n’est pas possible, vous attendez un créneau autorisé. Les zébras ne sont pas une voie de dépassement.

En zone de travaux, les cônes et panneaux priment sur l’ancien marquage. Suivez la voie balisée, même si elle coupe une vieille ligne effacée. La règle vise la sécurité du chantier et la vôtre.

Contester, prouver, se défendre

Vous recevez une amende pour franchissement de ligne blanche continue? La contestation se fait via l’ANTAI, dans les délais notifiés. Une photo floue, un marquage illisible ou un obstacle réel peuvent soutenir votre dossier.

Rassemblez des éléments simples: photos du lieu et du marquage, heure précise, météo, témoignages. Expliquez la nécessité de l’écart et ce que vous avez fait pour réduire le risque. Restez factuel et concis.

Gardez à l’esprit que le procès-verbal d’un agent assermenté a une forte valeur. Pour convaincre, vos preuves doivent être claires et datées. Votre historique de conduite peut peser dans l’appréciation.

Prévenir la faute

Anticipez les zones à ligne blanche continue: virages, crêtes, ponts, entrées de bourg. Adaptez l’allure et la distance de sécurité pour mieux lire le marquage. Signalez tôt toute manœuvre autorisée.

Planifiez vos dépassements aux secteurs à ligne discontinue. Si le doute reste, vous vous abstenez. La minute perdue ne pèse rien face au risque.

Points clés à garder en tête

La règle: ne pas franchir ni chevaucher une ligne blanche continue, sauf nécessité ou signal clair qui l’autorise. La sanction: amende forfaitaire de 135 euros et retrait pouvant aller jusqu’à 3 points selon la manœuvre. Le risque naît surtout d’un dépassement dangereux.

L’exception: éviter un obstacle, protéger un usager vulnérable, suivre un balisage de travaux. La preuve: observation directe, ou vidéo-verbalisation quand l’image est nette. La marge: un bref écart sans danger s’apprécie au cas par cas.

Le réflexe: lire la route, attendre la fenêtre légale, garder le contrôle. Le mot d’ordre: visibilité, patience, trajectoire propre. Le bénéfice: zéro stress, zéro amende, plus de sécurité pour tous.

Crédit photo © LePointDuJour


Vous aimez cet article ? Partagez !


Partagez votre avis