Vous touchez l’AAH, une exonération de la taxe foncière est possible et voici comment la demander

La taxe foncière est un impôt obligatoire pour les Français. Cependant, les allocataires de l'AAH peuvent en être exemptés.

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La taxe foncière est un impôt local payé chaque année par les propriétaires de biens immobiliers en France. Qu’il s’agisse de logements, de locaux professionnels ou de terrains, mais certains Français peuvent en être exemptés.

Taxe foncière : à qui s’adresse-t-elle ?

En France, la taxe foncière est calculée à partir de la valeur locative cadastrale du bien. C’est-à-dire le loyer théorique qu’il pourrait générer, diminuée d’un abattement forfaitaire.

Cette base se voit ensuite multipliée par des taux votés par les collectivités locales (commune, intercommunalité, département). Ce qui explique les fortes variations d’une zone à l’autre.

Elle se divise en deux volets : la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et celle sur les propriétés non bâties (TFPNB). Dans la plupart des cas, c’est au propriétaire d’en assumer la charge, même si le logement est loué.

Certaines catégories bénéficient toutefois d’exonérations totales ou partielles. Par exemple les personnes âgées ou handicapées sous conditions de ressources, ou encore les logements neufs pendant les deux premières années suivant leur construction.

Ces dernières années, la taxe foncière a souvent augmenté. Notamment pour compenser la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales.

Son montant peut donc peser lourdement sur le budget des ménages propriétaires, surtout dans les grandes villes. Le paiement s’effectue généralement à l’automne, avec possibilité d’adhérer à un prélèvement mensuel pour lisser la dépense.

Certains Français exemptés

Cet impôt reste une source de financement essentielle pour les collectivités. Cela contribue donc à financer les services publics locaux et les projets d’aménagement.

À la fin du mois d’août, près de 30 millions de propriétaires français recevront leur avis de taxe foncière. Une échéance rarement bien accueillie, car cet impôt local n’a cessé de grimper ces dernières années.

En 2024, il atteint en moyenne 1 072 euros et connaîtra encore une hausse minimale de 1,7 % en 2025. Payable en octobre, il peut toutefois se voir réduit ou supprimé dans certaines situations, en fonction du profil ou des revenus du contribuable.

En 2025, plusieurs catégories de propriétaires modestes peuvent bénéficier d’une exonération totale. C’est le cas, par exemple, des personnes percevant l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).

Ou l’allocation aux adultes handicapés (AAH), sous réserve de respecter des plafonds de ressources. Ces seuils, réévalués chaque année, s’élèvent en 2025 à 12 679 euros pour une part fiscale, 16 065 euros pour une part et demie, 19 451 euros pour deux parts.

Puis augmentent progressivement pour atteindre 32 995 euros pour quatre parts. Avec un supplément de 3 386 euros par demi-part supplémentaire.

Taxe foncière : que se passe-t-il si vous percevez l’AAH ?

L’âge peut également ouvrir droit à des allègements. Les personnes âgées d’au moins 75 ans au 1ᵉʳ janvier 2025 se voient totalement exonérées de taxe foncière si elles respectent les plafonds de ressources.

Entre 65 et 74 ans, elles peuvent bénéficier d’un dégrèvement de 100 euros, toujours sous conditions de revenus. Les résidents en maison de retraite ou en Ehpad peuvent, eux aussi, se voir exonérés si leur résidence principale reste inoccupée

Et si leurs ressources ne dépassent pas les seuils fixés. Certaines exonérations se voient temporaires et liées à la nature du bien et les logements neufs, par exemple, se voient dispensés de taxe foncière pendant deux ans à compter du 1ᵉʳ janvier suivant l’achèvement de la construction.

À condition que le propriétaire déclare la fin des travaux dans les 90 jours. Ce dispositif concerne aussi certaines extensions, ajouts de constructions ou changements d’affectation accompagnés de travaux lourds.

Comme la transformation d’un bâtiment rural en habitation. Même pour les contribuables dépassant les plafonds d’exonération, un plafonnement reste possible : la taxe foncière ne peut excéder 50 % des revenus du foyer.

Pour 2025, le revenu fiscal de référence de 2024 ne doit pas dépasser 29 815 euros pour une part fiscale. Avec une majoration de 6 966 euros pour la première demi-part et de 5 484 euros pour les suivantes.

Crédit photo © LePointDuJour


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126 avis sur « Vous touchez l’AAH, une exonération de la taxe foncière est possible et voici comment la demander »

  1. Pourquoi l’augmentation continuelle des taxes ? Ils ne pensent pas que les gens ont déjà assez de mal à boucler leurs fins de mois ?

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  2. Les personnes en situation de handicap ne devraient PAS avoir à quémander pour des exonérations. C’est une honte.

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