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La taxe foncière est un impôt local en France qui concerne les propriétaires d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un logement mis en location. Cependant, 40 % des contribuables font une erreur en la remplissant.
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Taxe foncière : un impôt qui revient chaque année
La taxe foncière est due chaque année par toute personne qui possède un bien au 1ᵉʳ janvier. Qu’il s’agisse d’une maison, d’un appartement, d’un terrain bâti ou non bâti.
Contrairement à la taxe d’habitation, qui a été progressivement supprimée pour la plupart des ménages, la taxe foncière reste incontournable pour les propriétaires. Mais aussi les particuliers comme les entreprises.
Elle constitue une ressource essentielle pour les communes et les intercommunalités. Elle permet ainsi de financer les équipements publics, l’entretien des infrastructures, les écoles ou encore les services de proximité.
Le calcul de cette taxe repose sur la valeur locative cadastrale du bien. C’est-à-dire le loyer théorique qu’il pourrait générer et cette base est ensuite réduite d’un abattement de 50 % pour les propriétés bâties afin de prendre en compte les frais d’entretien.
À découvrirTaxe foncière : avant de payer, vérifiez-la avec ces 5 astuces pour corriger des erreurs et alléger la factureLe montant obtenu est ensuite multiplié par les taux votés chaque année par les collectivités locales. Ce qui explique que la taxe varie d’une commune à l’autre.
À cela peuvent s’ajouter des taxes additionnelles comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Certaines catégories bénéficient d’exonérations totales ou partielles.
Une grossière erreur
Les personnes âgées modestes, les bénéficiaires de l’ASPA ou de l’AAH, ainsi que les logements neufs durant les deux premières années, peuvent en être partiellement dispensés. De plus, les collectivités peuvent décider de mesures spécifiques.
Et ce, dans le but d’alléger la charge fiscale de certains contribuables. Depuis quelques années, la taxe foncière a connu une hausse notable dans de nombreuses villes.
Pour beaucoup de foyers, l’été rime avec détente, vacances, baignades et loisirs… mais aussi avec une série de dépenses incontournables. Entre les activités estivales et les sorties, viennent s’ajouter des charges plus lourdes.
Comme l’impôt sur le revenu et la taxe foncière. Et ces factures se voient rarement bien accueillies, car en 2024, la taxe foncière représentait en moyenne 1 072 euros par logement, selon la Direction générale des Finances publiques.
Une somme conséquente, qui pourrait pourtant être bien plus basse. Comme l’a révélé franceinfo le 17 juin 2025, près de 40 % des propriétaires, soit environ 18 millions de Français, paient en réalité trop et pourraient obtenir un remboursement.
Cette surfacturation provient en grande partie de la manière dont se voit calculée la valeur cadastrale du bien. Et plus précisément du fameux « coefficient d’entretien ».
La taxe foncière : comment demander un remboursement ?
Cet indice, compris entre 0,8 et 1,2, reflète l’état général du logement et de l’immeuble où il se situe. Un appartement récent, dans une résidence moderne, aura un coefficient proche de 1,2.
À l’inverse, un bien ancien dans un bâtiment dégradé se verra appliquer un coefficient d’environ 0,8. Problème : ce coefficient ne se dit pas toujours actualisé, ce qui entraîne une surestimation.
Dans certains cas, cela peut gonfler la taxe foncière de près de 20 %, souligne franceinfo. Mais alors, comment contester une taxe foncière trop élevée ?
À découvrirTaxe foncière qui flambe ? Le jour où l’avis arrive, voici comment la contester vite et bienSi vous soupçonnez une erreur, vous pouvez demander un remboursement. La première étape consiste à solliciter auprès du Service départemental des impôts fonciers (SDIF) la fiche d’évaluation de votre bien.
Vous pourrez ainsi vérifier si le coefficient d’entretien correspond bien à l’état réel du logement. En cas de doute, il se dit recommandé de faire appel à un professionnel du droit, capable de confirmer ou non une éventuelle surestimation.
Si l’erreur se veut avérée, vous devrez adresser une réclamation écrite aux services fiscaux. En joignant les références cadastrales du bien ainsi que des éléments de preuve.
Devis, rapports d’expertise, ou encore photos attestant de fissures ou d’une vétusté avancée. Attention toutefois aux délais : le Code de procédure fiscale prévoit que la contestation doit se voir déposée avant le 31 décembre de l’année suivant le paiement.
Crédit photo © LePointDuJour