AEEH (enfant handicapé) : compléments et majorations

AEEH: compléments et majoration parent isolé. Qui y a droit? Montants, catégories, MDPH/CAF. Guide clair pour sécuriser vos droits.

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Parents d’un enfant handicapé, vous entendez souvent parler de l’AEEH, de son complément et de la majoration pour parent isolé. Que couvrent ces aides et comment les obtenir auprès de la MDPH et de la CAF ? Voici un guide clair, ancré dans le réel, pour vous aider à sécuriser vos droits et votre quotidien.

AEEH : comprendre le complément et la majoration

L’AEEH de base soutient les familles d’un enfant handicapé de moins de 20 ans. La CDAPH, au sein de la MDPH, reconnaît le droit et fixe la durée. La CAF verse l’allocation après la notification. Cette base peut s’accompagner d’un complément selon les besoins.

Le complément AEEH compense des dépenses spécifiques et la réduction d’activité d’un parent. Il existe six catégories, graduées selon l’intensité des besoins. Une majoration pour parent isolé renforce le soutien si vous assumez seul la charge. L’objectif reste simple : sécuriser le temps, l’énergie et le budget du foyer.

Le droit à l’AEEH s’ouvre quand le taux d’incapacité est d’au moins 80 %, ou entre 50 % et 79 % avec soins, aides ou scolarité adaptée. Le dossier décrit la vie réelle de l’enfant, au-delà du diagnostic. Les décisions sont motivées et révisables. La durée varie selon les situations.

« On se bat pour des heures de soin, des trajets, des nuits courtes. Le complément AEEH met un peu d’air dans le mois et nous permet de tenir. »

Chaque famille vit un rythme singulier. La MDPH prend en compte le temps de soins, l’aide humaine, les rendez-vous, les matériels, les transports. Le complément suit ce niveau d’appui. La majoration parent isolé tient compte de l’absence d’un second parent.

Qui y a droit et comment la MDPH évalue ?

La MDPH analyse trois axes : coûts liés au handicap, temps d’aide, impact sur le travail. Le classement en catégories 1 à 6 reflète ce cumul. Plus les besoins sont lourds, plus la catégorie s’élève. Un arrêt total d’activité peut conduire aux niveaux hauts.

Un dossier solide décrit les faits : soins, rééducations, trajets, nuits, surveillance. Ajoutez devis et factures, attestations d’employeur sur le temps de travail réduit, certificats médicaux, bulletins scolaires et suivi AESH si présent. Le projet de vie explique vos choix et votre organisation. Restez concret, daté, chiffré.

  • Décrivez le temps d’aide au quotidien (toilettes, repas, devoirs, nuits).
  • Chiffrez les frais réguliers (matériel, transports, protections, adaptations).
  • Précisez l’impact sur l’emploi (réduction, aménagements, arrêt).

La notification indique la catégorie, la durée d’attribution et la date d’effet. Le droit peut évoluer si l’état de l’enfant change. Vous pouvez demander une révision ou introduire un recours amiable. Le choix entre complément AEEH et PCH se fait selon l’intérêt du foyer.

« Poser des mots sur notre journée m’a aidé à montrer l’invisible : les soins, la vigilance, les imprévus. Le dossier a enfin parlé pour nous. »

Montants, catégories et choix avec la PCH

Le complément AEEH suit un barème en six catégories. Il prend en compte les dépenses stables et le temps d’aide d’un parent. Un temps partiel ou un arrêt total pèse dans l’évaluation. La présence nécessaire d’une tiers personne pèse aussi.

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Deux voies existent : AEEH de base + complément ou AEEH de base + PCH. Ce droit d’option vise à choisir la solution la plus adaptée. On compare selon les frais, l’aide humaine et la souplesse de gestion. Le choix se réévalue à chaque renouvellement.

La majoration pour parent isolé renforce l’aide quand un seul parent assume l’enfant. Elle se combine avec l’AEEH de base et un complément de catégories 2 à 6. Elle peut exister avec l’AEEH de base si vous optez pour la PCH, selon le cadre fixé par la CDAPH et la CAF. Le versement suit la notification, avec contrôles habituels.

L’AEEH n’est pas imposable et peut influer sur d’autres prestations. Informez la CAF en cas de changement de situation. Pensez au congé de présence parentale et à l’AJPP pour faire face aux soins intensifs. Le complément aide à couvrir le reste à charge qui persiste.

Démarches : préparer un dossier solide

Contactez la MDPH de votre département et retirez le formulaire unique. Joignez un certificat médical récent, moins de 12 mois. Rédigez un projet de vie court, précis, centré sur les besoins. Ajoutez factures, devis, attestations et tout document utile.

Gardez des copies et la preuve de dépôt. Les délais varient selon les départements. L’effet du droit suit la date et les termes de la notification CDAPH. En cas de désaccord, un recours amiable reste possible, puis un recours contentieux si besoin.

Vivre avec l’AEEH : droits au quotidien et conseils

Le complément AEEH sécurise du temps pour les soins, l’école, la rééducation, et les trajets. Il aide à maintenir une activité, aménagée si besoin. Un parent isolé peut s’appuyer sur la majoration pour absorber les pics de charge. Parlez-en avec votre employeur ou le service social.

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Le droit au répit compte : relais à domicile, accueil temporaire, séjours adaptés. Demandez un point avec l’équipe MDPH sur les solutions locales. Les SESSAD et services de soins peuvent coordonner les rendez-vous. Cette articulation réduit les temps morts et le stress.

Pensez au renouvellement plusieurs mois avant l’échéance. Signalez tout changement majeur : scolarité, appareillage, hospitalisations, emploi. Conservez factures et plannings pour documenter l’usage des aides. Plus le suivi est clair, plus l’évaluation reste juste.

Au fil des années, le besoin évolue : plus d’autonomie sur certains gestes, de nouvelles thérapies sur d’autres. Demandez une révision si la charge grimpe ou baisse. Échangez avec un travailleur social, une association ou la CAF pour arbitrer entre complément AEEH et PCH. L’objectif reste la stabilité de l’enfant et du foyer.

Crédit photo © LePointDuJour


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