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Pourquoi les seniors sont la cible de fausses infos sur aides et retraites
Le téléphone sonne tôt le matin: “Votre pension augmente, confirmez votre RIB.” Le message a l’air sérieux et pressant. Il vient parfois par SMS, WhatsApp ou Facebook. Le piège joue sur l’urgence et la peur de “rater” une aide.
Ces escrocs savent viser large. Les seniors gèrent des dossiers complexes d’aides et de retraites. Ils copient logos et couleurs de la CAF, de la CNAV ou des impôts. L’illusion rassure pendant que l’arnaque s’installe.
Une administration ne réclame pas de données bancaires par SMS, messagerie ou via un lien raccourci.
Derrière, il y a du phishing, des faux sites et des numéros surtaxés. Le but: capter vos identifiants et siphonner vos comptes. Parfois, ils demandent une “mise à jour” pour Ameli, la CAF ou votre caisse de retraite. Un clic et tout se complique.
Arnaques du moment: signaux qui ne trompent pas
Attention aux promesses trop belles: “Bonus retraite de 480 € ce mois-ci”, “Droit non réclamé”. Le texte presse: “dans les 24 heures”, “dernier rappel”. L’adresse de site semble bizarre ou change après le clic. Ce mélange d’urgence et d’opacité est révélateur.
Méfiez-vous des “simulateurs d’aides” qui exigent carte bancaire. Certaines vidéos YouTube ou TikTok vendent une “astuce retraite” miracle. Des groupes Facebook promettent une validation express de dossier. Ils finissent par réclamer des “frais de dossier” ou renvoient vers un numéro surtaxé.
- Ne payez jamais pour débloquer une aide officielle ou une pension.
- Un site fiable affiche une adresse claire et commence par https://.
- Un organisme public ne demande pas votre code reçu par SMS.
Vérifier une info sur les aides ou la pension: la méthode simple
Respirez 30 secondes et suspendez tout clic. Faites trois contrôles: l’expéditeur, l’URL et l’objet. Si un doute persiste, ne cliquez pas. Gardez la main et reprenez le contrôle avec vos propres démarches.
Quand une info vous presse, ralentissez: c’est souvent l’arnaque qui se trahit.
Comparez avec deux sources sûres: votre espace en ligne habituel et un numéro officiel déjà connu. Appelez via un contact présent sur un courrier récent. Vous pouvez demander à un proche de vérifier à vos côtés.
Pour un appel entrant, coupez court et rappelez le standard noté sur vos documents. Refusez toute installation d’application de prise en main à distance. Ne partagez jamais un code reçu par SMS ou des identifiants dictés au téléphone.
Outils simples pour se protéger au quotidien
Activez les filtres anti-spam sur téléphone et messagerie. Signalez les SMS frauduleux au 33700 et les emails suspects via la fonction “phishing”. Bloquez les numéros insistants. Maintenez vos mises à jour et utilisez des mots de passe robustes.
Un gestionnaire de mots de passe peut aider, même pour un usage simple. Activez la double authentification sur banque, impôts, CAF et retraite. Vérifiez vos relevés chaque semaine. Plus vous repérez tôt, plus la perte reste limitée.
Que faire si vous avez cliqué ou payé
Agissez vite et sans honte: contactez votre banque en urgence. Faites opposition carte, vérifiez les virements, et stoppez les prélèvements douteux. Changez les mots de passe critiques: email, impôts, Ameli, CAF et caisse de retraite. Renforcez la sécurité avec la double authentification.
Conservez les preuves: captures d’écran, numéros, horaires, montants. Déposez plainte si des sommes sont parties. Signalez l’arnaque via les canaux dédiés aux fraudes en ligne. Cette étape aide aussi d’autres victimes.
Prévenez un proche et votre caisse de retraite pour surveiller les mouvements. Signalez toute demande étrange de “certificat de vie” ou de RIB envoyée par message. Demandez un rappel officiel via le standard habituel. Gardez vos échanges et suivez votre dossier jusqu’au bout.
Crédit photo © LePointDuJour