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Et si l’énergie solaire ne dormait plus la nuit ? Un ambitieux projet énergétique vise à capter le Soleil depuis l’orbite et à l’acheminer au sol, 24 h/24. Le concept revient en force, car le climat et les réseaux exigent de nouvelles solutions.
Le projet énergétique spatial peut-il fournir du solaire 24 h/24 ?
L’idée est simple dans son principe. Des panneaux en orbite captent en continu la lumière, puis renvoient l’énergie vers une antenne au sol. Ainsi, la production reste stable 24 h/24, sans nuages ni nuit. Selon des études publiques récentes, un premier démonstrateur pourrait viser l’horizon 2030.
Plusieurs agences testent déjà des briques clés, sur Terre et en orbite. De plus, l’Europe a lancé des travaux de faisabilité pour évaluer le cadrage technique et économique. En revanche, le passage à l’échelle demande de la robotique en orbite et des lancements fréquents. Le cœur du message reste clair : un tel projet énergétique cherche la continuité d’approvisionnement.
Comment transporter l’électricité depuis l’espace ?
La chaîne de conversion s’appuie sur des ondes micro-ondes ou des lasers, puis une « rectenna » au sol. Ainsi, le faisceau transporte l’énergie sur de longues distances, de manière contrôlée. La rectenna convertit le signal en courant utilisable par le réseau. Ce projet énergétique mise sur des technologies éprouvées, mais combinées à grande échelle.
« Produire de l’électricité solaire sans interruption serait un atout majeur pour stabiliser le réseau. »
La sécurité du faisceau constitue une question centrale. De plus, l’intensité visée resterait inférieure aux limites d’exposition discutées par les autorités, selon les projets pilotes. Des systèmes de coupure rapide sont prévus en cas de dérive ou de passage d’un aéronef. En bref, la conception intègre la sûreté dès l’amont.
À découvrirHypertension: un traitement prolonge la durée de vie et ralentit le vieillissement chez l’animal, selon une étudeReste la difficulté industrielle. Il faut déployer de vastes surfaces en orbite, puis les maintenir sur des décennies. Aussi, la durée de vie et la maintenance robotisée pèseront sur le modèle économique. Par conséquent, la réussite d’un tel projet énergétique dépendra des coûts de lancement et de l’automatisation.
- Production solaire continue, indépendante des nuages et de la nuit
- Transmission par micro-ondes ou laser vers une rectenna au sol
- Dispositifs de sécurité et de coupure automatique du faisceau
- Montée en cadence industrielle et robotique orbitale
- Feuille de route par démonstrateurs, du mégawatt au gigawatt
Calendrier, coûts et gouvernance d’un projet énergétique orbital
Plusieurs analyses estiment des coûts initiaux élevés, mesurés en dizaines de milliards. Pourtant, la baisse du prix des lancements change la donne. Ainsi, une première phase viserait un démonstrateur au mégawatt, puis un module au gigawatt. À terme, un projet énergétique pourrait livrer une puissance ferme à l’échelle d’une grande ville.
La gouvernance sera décisive. Il faut répartir les fréquences radio, définir les corridors aériens et sécuriser les opérations. Ensuite, des règles internationales devront cadrer la responsabilité et la transparence. De plus, les autorités devront clarifier l’intégration au réseau électrique.
Au sol, la rectenna occupe une large emprise. Ainsi, des projets évoquent des sites co-utilisés, avec agriculture ou pâturage sous les structures. En revanche, l’acceptabilité locale exige des études environnementales ouvertes et des données publiques. Un projet énergétique responsable passera par une concertation réelle avec les territoires.
Pourquoi ce projet énergétique intéresse les réseaux électriques
Les réseaux doivent équilibrer en temps réel production et demande. Or la variabilité des renouvelables crée des tensions, surtout en hiver. Ainsi, une source pilotable issue de l’orbite réduirait l’appel aux centrales fossiles. Ce projet énergétique apporterait une puissance stable et prévisible.
Des usages émergent déjà. Par exemple, des électrolyseurs d’hydrogène ou des data centers ont besoin d’une énergie continue. Aussi, la valeur d’une puissance garantie dépasse parfois son coût unitaire. Par conséquent, les services système et l’assurance d’approvisionnement pèseront dans les arbitrages.
Les prochaines étapes d’un projet énergétique crédible
La feuille de route suit une logique pas à pas. D’abord, valider au sol la transmission sans fil sur de longues distances. Ensuite, démontrer en orbite la conversion et le pointage du faisceau, au niveau MW. Un tel projet énergétique gagnera en confiance avec des performances mesurées et publiques.
L’adhésion du public comptera tout autant. De plus, il faudra documenter les impacts sur la biodiversité et le paysage. Ainsi, des campagnes de mesures indépendantes rassureront les riverains et les élus. En bref, le partage des preuves consolidera la légitimité sociale.
À découvrirGuerre des étoiles: la France prépare sa riposte face aux géants du spatialLes prochains jalons seront à suivre de près : coûts par kWh, fiabilité du pointage, et taux de disponibilité. Ensuite, la capacité à industrialiser des structures de plusieurs kilomètres fera la différence. L’Europe avance, mais la course est mondiale et accélère. Les choix d’aujourd’hui orienteront la place de chacun dans cette nouvelle chaîne de valeur.
Crédit photo © LePointDuJour

