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Les poissons jouent un rôle discret mais décisif dans la lutte contre le réchauffement. Pourtant, ce puits de carbone vivant reste peu mesuré et déjà fragilisé par nos activités.
Un puits de carbone méconnu en pleine mer
Au cœur de l’océan, la pompe biologique fonctionne sans relâche. Ainsi, des bancs se nourrissent en surface puis redistribuent la matière vers le large profond. De plus, leurs pelotes fécales lourdes chutent jusqu’à plusieurs centaines de mètres. Les poissons transforment alors de simples repas en stockage de carbone à long terme.
Le sujet gagne enfin en visibilité. Le magazine Science & Vie rapporte que des travaux récents décrivent mieux ces flux. Par conséquent, ce service écosystémique apparaît critique pour le climat. Les poissons y contribuent de manière continue, bien au-delà des côtes.
Plusieurs voies se combinent. D’une part, la respiration en profondeur relâche du CO2 loin de l’air. D’autre part, les excréments et carcasses plongent vers le plancher marin. Les poissons complètent ainsi la capture effectuée par le phytoplancton.
« La mer “verrouille” du carbone grâce à des migrations quotidiennes qui déplacent la matière vers le large profond. »
Comment la migration verticale piège le CO2
Chaque nuit, une armée d’animaux remonte se nourrir près de la surface. Ainsi, au lever du jour, elle redescend à l’abri, entraînant la matière avec elle. De plus, ce va-et-vient améliore le couplage entre surface et profondeur. Les poissons agissent alors comme un ascenseur biologique permanent.
À découvrirMémoire en chute chez les moins de 40 ans, les chercheurs alertentLes méthodes d’estimation restent en construction. Aussi, des radars acoustiques, des traceurs et des modèles s’affinent peu à peu. Par conséquent, l’ampleur globale du flux est encore encadrée par de larges fourchettes. Les poissons demeurent donc un maillon clé, mais sous-quantifié.
- Comprendre la migration quotidienne et ses flux associés.
- Suivre les zones, les saisons et la profondeur des transferts.
- Mesurer les effets de la pêche et du réchauffement.
- Intégrer ce service dans la gestion des écosystèmes.
- Soutenir la collecte de données en mer ouverte.
Pêche, réchauffement et oxygène : des pressions convergentes
La pression de pêche réduit la biomasse et modifie les réseaux trophiques. Ainsi, moins de proies et de prédateurs signifie des flux de matière altérés. En revanche, l’effort ciblant des espèces profondes pourrait amplifier ces effets. Les poissons ne peuvent plus assurer le même transfert de carbone.
Le réchauffement renforce la stratification des couches d’eau et limite le mélange. De plus, la désoxygénation pousse certaines espèces à migrer ou à s’appauvrir. Dès lors, les routes de migration changent, tout comme les horaires de remontée. Les poissons ajustent leur comportement, avec des conséquences sur les flux.
Aucune référence produit, marque ou modèle n’est citée dans cet article. Le propos porte sur des aspects scientifiques et environnementaux, sans mention de biens commerciaux.
La gestion doit intégrer ce service climatique. Ainsi, des aires marines protégées bien placées peuvent préserver les corridors de migration. Aussi, l’évaluation des stocks gagnerait à inclure la fonction de stockage. Les poissons doivent compter pour la biodiversité et pour le climat.
Quelles pistes pour mieux compter et protéger ce service
Le suivi doit combiner acoustique, capteurs biogéochimiques et ADN environnemental. Ainsi, on relie comportements, masses de matière et profondeur atteinte. En bref, la série temporelle devient robuste et comparable entre bassins. Les poissons passent alors du statut d’invisibles à celui d’alliés mesurables.
Des leviers existent côté société. Par conséquent, la pêche peut être orientée vers des pratiques à moindre impact. Cependant, la valorisation carbone demande prudence et transparence méthodologique. Les poissons ne doivent pas entrer dans des schémas risqués ou spéculatifs.
Pourquoi ce sujet nous concerne à terre
Nos budgets climatiques s’appuient sur l’océan depuis des décennies. Ainsi, toute baisse de ce service augmenterait la part à réduire sur terre. De plus, chaque dixième de degré gagné complique la trajectoire globale. Protéger ce stockage marin reste une stratégie réaliste et immédiate.
Des communautés littorales vivent de la mer, avec des savoirs précis. Aussi, des politiques stables peuvent sécuriser leurs revenus et la résilience. Par conséquent, préserver la chaîne alimentaire aide la sécurité alimentaire mondiale. Les poissons y tiennent une place économique et écologique.
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La recherche avance avec des campagnes en haute mer et des séries longues. Ainsi, des innovations améliorent la sélectivité et les contrôles. En revanche, ces progrès demandent du temps, des moyens et une coopération large. Un cadre clair aide à convertir la science en décisions utiles.
Crédit photo © LePointDuJour

