Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Face à une réputation fragile, la Chine s’attaque à la qualité de ses voitures exportées. Le pays prépare des garde-fous pour que les acheteurs à l’étranger disposent d’un service fiable et de pièces suivies.
La Chine resserre la vis sur l’export automobile
Selon des documents de travail circulant à Pékin, les autorités veulent conditionner l’export à des exigences concrètes pour les voitures exportées. Ainsi, chaque marque devrait prouver l’existence d’un réseau après-vente certifié. De plus, l’accès aux pièces détachées deviendrait une obligation contractuelle. L’objectif affiché reste la sécurité et la confiance.
En pratique, cela viserait les expéditions sans suivi ni garantie claire pour ces voitures. Désormais, les marques devraient documenter les garanties, la gestion des rappels et la traçabilité. En revanche, les importateurs ne seraient plus seuls à assumer les risques. Réseau local, pièces disponibles, rappel obligatoire deviendraient des standards.
Ce resserrement intervient alors que plusieurs marchés signalent des pannes de voitures mal prises en charge. Ainsi, des distributeurs se plaignent de délais de pièces trop longs et d’informations techniques incomplètes. Par conséquent, l’État chinois veut éviter l’étiquette « bas coût sans service ». Pour y arriver, il mise sur des contrôles et des audits réguliers.
« La qualité ne s’exporte que si le service suit, sinon l’image se brise. »
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi maintenant ? D’abord, la croissance des marques chinoises à l’étranger accélère. Ainsi, les attentes montent sur la sécurité, le SAV et la transparence autour des voitures électriques et thermiques. Ensuite, la concurrence pousse à professionnaliser la relation client. Cette politique veut rassurer sans freiner l’innovation.
À découvrirAgirc-Arrco alerte: aucune prime d’été ni retards de paiement, méfiez-vous des fausses informations sur les retraitesMG met en avant la MG4, compacte électrique bien diffusée en Europe. Ainsi, elle sert de vitrine pour des voitures mieux suivies et garanties.
- Vérifier l’existence d’un service agréé proche du domicile
- Demander les délais écrits pour l’approvisionnement en pièces
- Confirmer la procédure de rappel et son calendrier
- Exiger la garantie traduite et signée par la marque
- Contrôler la disponibilité des mises à jour logicielles
BYD avance avec la Dolphin et sa technologie Blade. En revanche, la marque sait que la fiabilité perçue et le stock de batteries doivent rassurer les familles de voitures urbaines.
Ce que changerait la nouvelle ligne dure pour l’export
Pour les clients, le premier gain serait la prévisibilité. Ainsi, un réseau de pièces et des délais annoncés évitent la panne qui s’éternise. Aussi, une garantie écrite et traduite réduit les malentendus. Les voitures vendues loin de l’usine devront être pensées pour durer.
NIO pousse le haut de gamme avec la ET5 Touring. La berline double moteur affiche 490 ch et jusqu’à 560 km WLTP, ce qui place la barre haut. Ainsi, l’exigence de service doit être au même niveau pour ces voitures. L’écosystème logiciel devra suivre les mises à jour.
Lynk & Co mise sur le 01, un SUV au modèle d’abonnement souple. Ainsi, la clarté du contrat d’entretien et l’accès rapide aux pièces deviennent décisifs.
Leapmotor arrive avec le C10, une électrique au positionnement familial. Par conséquent, la disponibilité des pièces de carrosserie et de charge comptera autant que le prix.
Service, pièces et données : le nouveau triptyque
Les règles à venir insistent sur la traçabilité. Ainsi, les constructeurs devront garder les historiques d’entretien dans des systèmes ouverts. De plus, les notices et mises à jour logicielles devront être accessibles localement. Cette approche facilite la revente et valorise un véhicule suivi.
Aiways cherche un second souffle avec le U5, SUV familial. Ainsi, l’encadrement du service peut stabiliser la perception et sécuriser les utilisateurs de voitures partageant le quotidien.
Hongqi mise sur une berline électrique déjà visible en Russie. En revanche, la promesse de service international devra prouver sa robustesse hors d’Asie.
Quelles marques semblent déjà prêtes ?
Chery progresse avec une image jugée fiable par plusieurs distributeurs. Ainsi, la demande d’un cadre plus strict devrait consolider ses ventes de voitures sur divers marchés.
À découvrirRyanair change ses règles de voyage: impact concret sur votre budget et sur les revenus de la compagnieGeely s’appuie sur des partenariats et une ingénierie éprouvée. Par conséquent, un renforcement du SAV pourrait lisser les retours et stabiliser sa base clients.
GAC avance sous la bannière Trumpchi sur certains marchés. Aussi, ce cadre export renforcé peut conforter sa réputation et protéger les voitures déjà livrées.
Au-delà des marques, le message vise la chaîne complète : usine, importateur et réparateur. Ainsi, les audits annoncés et les engagements écrits fixent un cap commun. De plus, l’acheteur gagne des repères mesurables pour décider. Les voitures chinoises ne seront jugées que sur faits, service et fiabilité.
FAQ
- Que prévoit la Chine pour l’après-vente à l’étranger ?Les autorités veulent lier l’export à un service formalisé. Cela inclut un réseau de réparation, des garanties écrites et la gestion des rappels. Ainsi, l’acheteur obtient des engagements vérifiables. Cette approche vise la sécurité, la disponibilité des pièces et la transparence des procédures.
- Ces exigences s’appliqueront-elles aux modèles déjà vendus ?Le principe cible d’abord les expéditions futures, mais des mesures de rattrapage peuvent être encouragées. En pratique, les importateurs demanderont souvent des accords complémentaires. L’objectif est d’harmoniser le service, même pour des modèles déjà en circulation sur certains marchés sensibles.
- Comment un client peut vérifier la présence d’un SAV local ?Il faut demander la liste officielle des centres agréés et leurs coordonnées. Aussi, mieux vaut exiger les délais écrits pour les pièces de rechange. Un contrat de garantie signé par la marque, avec procédures de rappel, offre un bon niveau de preuve avant l’achat.
- Quelles marques chinoises ont déjà une bonne image de fiabilité ?Plusieurs enseignes gagnent du terrain grâce à un service structuré et une offre cohérente. Chery, Geely ou GAC sont souvent citées par les distributeurs. Cependant, la réputation varie selon les pays. Un test local et des avis vérifiés restent indispensables pour se forger une opinion.
- Les règles envisagées couvrent-elles les mises à jour logicielles ?Le dispositif attendu met l’accent sur l’accès à l’information et la traçabilité. Par conséquent, la disponibilité des mises à jour et des notices en langue locale fait partie du périmètre. Cela facilite l’entretien, renforce la sécurité et améliore la valeur de revente en seconde main.
- Que doit contenir une garantie pour être vraiment utile ?Une garantie utile précise la durée, les exclusions, les délais d’intervention et la procédure de rappel. Ainsi, elle doit mentionner les pièces couvertes et le canal de contact. Un document signé par la marque, accessible en ligne et en papier, reste la meilleure assurance pour l’utilisateur.
Crédit photo © LePointDuJour