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Les 7 promesses impossibles qui doivent vous alerter
Rendement garanti et zéro risque sur crypto, forex ou métaux rares. C’est l’appât préféré des escrocs. Les marchés bougent, même pour les pros. Quand on vous promet des gains constants, vous faites face à un mensonge, pas à une stratégie.
Deuxième leurre : l’urgence artificielle. Accès “limité”, compte “presque clôturé”, offre qui “expire ce soir”. Cette pression coupe votre temps d’analyse. Un placement valable demain reste valable aujourd’hui.
Troisième signal : agrément d’autorité usurpé (AMF, ACPR) et faux certificats. Les fraudeurs copient logos et numéros. Ils se présentent en “conseillers” sur WhatsApp ou Telegram. Sans présence claire, sans mentions légales, vous devez passer votre tour.
Le mécanisme derrière les promesses
Les escrocs jouent la preuve sociale : profits affichés, avis clients copiés, vidéos deepfake d’entrepreneurs. Ils créent une normalité fictive. Vous adhérez car “tout le monde gagne”. Ce vernis cache souvent un simple piège à dépôt.
Si quelqu’un vous vend un rendement élevé, sans risque, et sans effort, il vous vend surtout une histoire.
Autre ruse fréquente : le bonus de parrainage démesuré et le “bot de trading” secret. On vous invite à “tester” avec un petit montant. L’interface affiche des gains. Puis viennent les frais de déblocage et le retrait impossible. À ce stade, vous n’êtes plus face à un service d’investissement, mais à une escroquerie.
Ce que dit l’AMF en 2024 et les vérifications à faire
L’Autorité des marchés financiers rappelle en 2024 que les promesses irréalistes et les usurpations d’identité sont en hausse. Elle met à jour sa liste noire de sites non autorisés. Elle invite à vérifier ORIAS pour les conseillers, et l’enregistrement PSAN pour les acteurs crypto. Un acteur sérieux accepte le contrôle, pas la précipitation.
- Vérifiez l’ORIAS pour tout “conseiller” ou courtier
- Contrôlez l’enregistrement PSAN pour les offres sur cryptoactifs
- Comparez l’IBAN et le pays du siège annoncé vs. le bénéficiaire réel
- Exigez un test de retrait avant tout nouveau versement
Regardez les mentions légales : nom social, forme, RCS, adresse, contact. Un site clone change souvent un détail d’URL. Comparez avec l’entreprise légitime. Un numéro français renvoie-t-il vers un centre offshore ? Méfiance.
À découvrirVous comptez sur la prime de Noël ? Pourquoi l’AAH en est exclue, selon la CAFExigez des documents officiels : K‑bis, conditions, tarification. Passez un appel vidéo, demandez une adresse physique vérifiable. Les fraudeurs évitent la traçabilité. Sans réponse claire, stop.
En cas de doute, contactez l’AMF ou la Banque de France. L’ACPR publie aussi des alertes sur banques et assurances. La DGCCRF et la plateforme PHAROS reçoivent des signalements. Ce réflexe protège votre épargne et celles des autres.
Cas pratiques à connaître
Vous recevez un message WhatsApp : “un gérant AMF vous réserve une place”. L’AMF ne démarche jamais par messagerie. Le faux conseiller propose un dépôt via crypto ou carte prépayée. C’est un drapeau rouge immédiat.
Autre cas : un site “.com” qui copie un acteur français “.fr”. Tout semble identique, sauf l’IBAN de dépôt, logé dans un pays tiers. Le support pousse au virement instantané. Sans délai de réflexion, vous perdez votre filet de sécurité.
Protéger votre épargne : méthodes éprouvées et recours
Avant de payer, imposez votre temps d’audit. Notez le nom légal, l’URL, l’IBAN, l’adresse, le canal de contact. Vérifiez chaque point via registres officiels. Réalisez un petit retrait test. Un refus révèle l’arnaque.
Si vous avez payé, contactez votre banque au plus vite. Pour un virement, demandez un rappel de fonds. Pour carte, déclarez l’opération contestée et faites opposition. Conservez captures, échanges, reçus.
Déposez un signalement sur PHAROS. Prévenez l’AMF si l’offre touche aux investissements ou crypto. Saisissez Cybermalveillance.gouv.fr pour l’accompagnement. Un dépôt de plainte structure votre dossier.
À découvrirChèques encore utiles ? Les 5 risques à connaître avant d’en émettrePrenez l’habitude de comparer avec des produits régulés et compréhensibles. Un ETF large, une SCPI réputée, un Livret A ont des rendements non garantis ou plafonnés, mais une information claire et vérifiable. L’attrait du court terme ne compense jamais la perte du capital.
Crédit photo © LePointDuJour