Vous touchez l’AAH : allez-vous payer des impôts en 2025 ?

AAH et impôt sur le revenu : ce qui change pour vous

L’AAH n’est pas imposable. Elle n’entre ni dans votre revenu imposable ni dans votre revenu fiscal de référence (RFR). Vous ne payez donc pas d’impôt sur le revenu à cause de l’AAH. Cette règle vaut pour la part différentielle comme pour l’AAH à taux plein.

Vous n’avez rien à déclarer pour l’AAH dans la déclaration 2042. Si un montant figure par erreur sur votre formulaire en ligne, supprimez-le. La CAF ou la MSA ne transmettent pas l’allocation aux adultes handicapés au fisc pour l’impôt. Gardez toutefois vos attestations de paiement en cas de contrôle.

L’allocation aux adultes handicapés n’est pas soumise au prélèvement à la source, ni à la CSG-CRDS. Elle peut être revalorisée pendant l’année sans impact fiscal. Le cap reste simple : AAH et impôt sur le revenu ne se mélangent pas.

« L’AAH ne se déclare pas et ne génère pas d’impôt. Ce sont vos autres revenus qui peuvent créer une imposition. »

Allocation aux adultes handicapés et autres revenus : les cas fréquents

Vous touchez une pension d’invalidité en plus de l’AAH ? La pension d’invalidité est imposable et doit figurer dans votre déclaration. L’AAH, elle, reste non imposable, y compris quand elle complète la pension. En pratique, vous déclarez la pension, pas l’allocation aux adultes handicapés.

Vous travaillez et vous percevez un complément AAH ? Vos salaires sont imposables et doivent être déclarés. Pour la prime d’activité, la règle diffère : l’AAH ne s’ajoute pas à vos revenus d’activité dans le calcul. En revanche, pour l’APL ou le RSA, la CAF peut tenir compte de l’AAH comme ressource et ajuster vos droits.

• Déclarez vos salaires, vos pensions d’invalidité et autres revenus imposables.
• Ne déclarez pas l’AAH ni la Majoration pour la vie autonome (MVA).
• Vérifiez la déclaration préremplie : retirez tout montant de l’allocation aux adultes handicapés ajouté par erreur.
• Conservez les attestations CAF/MSA et vos avis d’imposition comme justificatifs.

Déclaration fiscale : mode d’emploi pour les bénéficiaires de cette aide

Sur impots.gouv, remplissez la 2042 en listant tous vos revenus imposables (salaires, pension d’invalidité, revenus fonciers, micro-entreprise). Laissez l’AAH à zéro : rien à inscrire. En cas de doute, utilisez le simulateur officiel pour mesurer l’effet de vos revenus d’activité.

Vous avez basculé du RSA à l’allocation aux adultes handicapés en cours d’année ? Le calendrier fiscal ne change pas : l’impôt porte sur l’année civile. Les mois payés en AAH non imposable restent hors impôt. Les autres revenus, eux, suivent les règles classiques.

Le RFR sert à l’accès à des aides (chèque énergie, bourses, exonérations locales). L’AAH n’augmente pas ce RFR. En revanche, vos salaires ou votre pension d’invalidité peuvent le relever. Surveillez ce seuil si vous visez un plafond précis.

AAH, couple et « déconjugalisation »

Depuis la réforme, la déconjugalisation de l’AAH écarte les revenus du conjoint dans le calcul de l’allocation. Cette nouveauté ne change pas l’impôt : l’AAH reste non imposable. Elle peut, en revanche, augmenter le montant perçu quand le conjoint a des revenus.

Pour l’impôt sur le revenu, les couples mariés ou pacsés déposent une déclaration commune. L’allocation aux adultes handicapés du bénéficiaire n’ajoute rien au revenu imposable du foyer. Évaluez la situation du couple avec une simulation : salaires, pension d’invalidité, charges et parts impactent l’impôt, pas l’AAH.

Prestations liées à l’allocation aux adultes handicapés : ce qui compte pour vos droits

La Majoration pour la vie autonome (MVA) est non imposable. L’ancien complément de ressources, supprimé pour les nouveaux dossiers, reste non imposable pour les bénéficiaires encore éligibles. Ces montants n’entrent ni dans l’impôt ni dans le RFR.

Pour l’APL et les aides au logement, la CAF peut prendre en compte l’AAH dans les ressources. Un changement de situation (emploi, déménagement, couple) doit être signalé rapidement. Cette mise à jour protège vos droits et évite les indus.

Gardez vos documents : notification CDAPH, attestations CAF/MSA, avis d’impôt. En cas de contrôle ou de demande d’aide, ces pièces prouvent vos droits AAH et la non-imposabilité. Besoin d’aide ? Un travailleur social ou un conseiller fiscal peut vérifier votre déclaration d’impôt et votre AAH imposable… qui ne l’est pas.