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Un nouveau piège vise les abonnés Free. Le mode opératoire mélange appel téléphonique et SMS pour capter votre confiance. L’attaque va vite, et le risque touche vos accès, votre ligne et votre argent.
Pourquoi cette arnaque fait si mal
Le scénario commence souvent par un appel au nom du service client Free. On vous parle d’un problème de ligne Freebox ou d’un souci Free Mobile. Puis, on vous envoie un lien par SMS pour « confirmer » votre identité. L’affichage du numéro peut être usurpé, parfois même en 3244.
Le lien mène vers un faux « Espace abonné » très soigné. Il vise vos identifiants, vos coordonnées bancaires et les codes à usage unique. Le but: valider des paiements, modifier votre offre, ou déclencher un transfert de ligne. Vous perdez alors le contrôle, et les pertes d’argent suivent.
Si la personne vous presse et réclame un code de validation, vous faites face à une arnaque. Coupez court et reprenez la main sur le contact.
Ce qui change par rapport aux pièges « classiques »
Les fraudeurs croisent plusieurs canaux: vishing (appel), smishing (SMS) et fausse page de connexion. Cette combinaison crée un effet de certitude. Ils disposent parfois de vraies données sur vous. Le discours paraît alors crédible, presque familier.
Autre dérive: la demande d’installer un outil de prise en main à distance. Sous prétexte de « diagnostic », ils regardent votre écran et saisissent vos codes en direct. Certains cherchent aussi le code RIO ou le PUK. Le risque monte jusqu’au SIM swap et au blocage de votre ligne.
Signes qui doivent vous alerter
La pression du temps et la peur de la coupure reviennent souvent. On vous parle d’une facture « en anomalie » ou d’un « passage fibre gratuit » à confirmer. On vous oriente vers un lien ou un QR code pour « valider » sous 15 minutes. L’alerte doit sonner dès qu’on réclame un code SMS ou un paiement de 1 €.
- Un lien raccourci ou un domaine qui imite « free.fr »
- Un appel qui exige un code 3D Secure ou le code reçu par SMS
- Une demande d’installation d’un logiciel de contrôle à distance
L’affichage du numéro ne prouve rien. Les escrocs savent le falsifier. Raccrochez et composez vous-même le 3244, ou passez par votre espace abonné saisi à la main. Ne validez jamais un code reçu par SMS si l’appel l’exige.
Free ne demandera pas votre code 3D Secure par téléphone, ni l’installation d’un logiciel de prise en main. Un code de sécurité ne se lit jamais à voix haute.
Méfiez-vous des « frais de dossier » à 1 ou 2 euros. Ce petit paiement sert d’appât pour capter vos données bancaires. Vérifiez votre dernier prélèvement Free dans votre banque, pas via un lien reçu par SMS. Gardez le réflexe: accès direct au site, pas de clic impulsif.
Que faire si vous avez cliqué ou répondu
Coupez la communication et supprimez toute appli de prise en main que vous auriez installée. Changez le mot de passe de votre compte Free, de votre mail et de vos services critiques. Activez la double authentification sur vos comptes sensibles. Surveillez les connexions et déconnectez les appareils inconnus.
Appelez votre banque en urgence pour faire opposition et bloquer les achats. Demandez la surveillance des débits et signalez la fraude. Contactez le service client Free au 3244 pour sécuriser vos lignes, vos options, et stopper tout portage. Transférez les SMS suspects au 33700, déclarez l’email à Signal Spam et faites un signalement à PHAROS si nécessaire.
Conseils pratiques pour rester protégé
Créez des raccourcis sûrs vers l’Espace abonné et la banque. Tapez toujours l’adresse vous-même. Ne cliquez pas depuis un SMS ou un email. Mettez à jour le système et le navigateur sur mobile et ordinateur.
Activez le filtrage des appels sur votre smartphone. Bloquez les numéros qui insistent et laissez la messagerie jouer son rôle. Demandez à vos proches de ne jamais transmettre un code reçu par SMS, même à un « conseiller ». Un appel qui refuse d’attendre un rappel n’est pas sain.
Sensibilisez la famille, surtout les profils plus exposés. Définissez un « mot de confiance » pour valider un vrai appel. Utilisez un gestionnaire de mots de passe et des codes forts, uniques. Placez des alertes bancaires pour repérer vite un débit suspect.
Crédit photo © LePointDuJour
