Dès octobre, vous pourriez perdre vos APL au-delà d’un nouveau seuil de revenus: êtes-vous concerné ?

APL : ce qui change à partir d’octobre

Le signal est clair : à la date d’octobre, l’APL bascule sur un seuil de non-versement revu. Concrètement, si vos ressources dépassent ce plafond, vous ne toucherez plus l’aide au logement. La CAF continuera d’appliquer un barème dégressif, mais au-delà de cette somme, le droit s’éteint. Locataires, colocataires, étudiants, jeunes actifs et couples sont concernés.

Cette mise à jour ne tombe pas du ciel. Les règles d’APL s’ajustent avec les paramètres de l’année et l’actualité du logement. L’objectif affiché reste le ciblage des publics dont le taux d’effort pour le loyer est le plus élevé. Pour chaque foyer, la clé reste la même : les ressources des 12 derniers mois, la zone (A/B/C) et le loyer pris en compte.

“Je vis seule en zone B2 et mon salaire a grimpé récemment. J’ai besoin de savoir si je franchis le seuil d’octobre pour anticiper mon budget.”

Qui risque de perdre l’aide au logement

Les profils avec revenus stables ou en hausse frôleront plus vite le plafond de ressources. C’est le cas de certains étudiants en alternance, jeunes diplômés en CDI, ou couples dont le revenu cumulé dépasse le seuil. Les locataires en zone C avec des loyers modérés peuvent voir l’APL s’éteindre plus tôt que prévu.

Les personnes avec une épargne élevée entrent aussi dans le radar. La CAF peut imputer un revenu sur le patrimoine financier et immobilier non occupé, ce qui gonfle les ressources prises en compte. En colocation, l’ensemble des revenus du foyer compte, ce qui peut faire franchir « cette somme » plus vite.

Comment la CAF calcule vos droits à l’APL

La CAF regarde vos revenus des 12 derniers mois, actualisés, puis applique des abattements et un barème. Le loyer retenu est plafonné selon la zone A/B/C et la taille du foyer. L’aide diminue à mesure que vos ressources montent, jusqu’à tomber à zéro au-dessus du plafond d’octobre.

• Ressources prises en compte: salaires, allocations imposables, revenus de remplacement, revenus du patrimoine.
• Loyer pris en compte: plafond par zone et par composition familiale.
• Situation du foyer: personne seule, couple, enfants à charge, colocation.

Le patrimoine peut peser lourd. Un revenu forfaitaire s’ajoute parfois aux salaires lorsque l’épargne ou des biens génèrent (ou sont réputés générer) un rendement. En parallèle, certaines charges (pensions versées, situation d’invalidité, statut étudiant) modulent le résultat. D’où l’intérêt de tenir vos informations à jour chaque mois.

“J’ai fait une simulation et, selon mes ressources récentes, je passe juste au-dessus du plafond. Je dois revoir mon budget logement dès maintenant.”

Pour y voir clair, faites une simulation avec vos revenus actualisés et vérifiez la zone de votre logement. Ajustez vos données (heures supplémentaires, primes, alternance, changement d’emploi). En cas de coup dur, signalez-le vite : un changement déclaré tôt peut éviter une perte sèche d’APL ou une dette à régulariser.

Se préparer sans paniquer

Anticipez deux à trois mois de budget si vos revenus flirtent avec le seuil d’octobre. Négociez, si possible, un loyer plus adapté ou une régulation des charges. Vérifiez votre assurance, votre échéancier d’énergie et vos dépenses fixes, poste par poste.

Gardez en tête les autres aides connexes. Le Fonds de solidarité pour le logement (FSL) peut intervenir en cas d’impayé. Action Logement propose des coups de pouce selon votre situation professionnelle. La Prime d’activité ou une bourse d’études peuvent rééquilibrer un budget fragilisé.

Dates, cas particuliers et démarches à ne pas rater

Le changement d’octobre s’applique aux dossiers en cours comme aux nouveaux entrants. L’APL est ajustée sur la base des ressources récentes, ce qui rend le passage au-dessus du seuil plus visible et plus rapide. Un mois à forte prime ou une hausse de salaire soutenue peuvent suffire à faire basculer le droit.

Pensez à mettre à jour votre espace allocataire. Déclarez vos revenus, votre colocation, un déménagement, l’arrivée d’un conjoint, ou un changement de loyer. Contrôlez votre RIB, vos justificatifs et les informations sur votre bail pour éviter un blocage du paiement.

Plus votre dossier est à jour, plus le calcul colle à votre réalité. Conservez vos fiches de paie et attestations, surtout si votre situation varie d’un mois à l’autre. En cas de doute sur la zone A/B/C ou sur le loyer retenu, interrogez votre bailleur et vérifiez les données du contrat de location.