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Où se cachent ces frais du crédit conso ?
Le premier piège, ce sont les frais de dossier. Ils varient selon l’organisme et le type de prêt personnel. Certains points de vente ajoutent une carte liée à un crédit renouvelable, avec cotisation. L’addition monte vite si on ajoute des options payantes.
Autre levier, les frais d’intermédiation facturés par un courtier IOBSP. Ils peuvent grimper jusqu’à 750 euros pour un rachat de crédit ou un montage jugé “complexe”. Le commerçant ou le financeur vendent aussi des “packs” d’assistance. Le client ne voit pas toujours l’impact sur le coût total.
“Je pensais signer un simple prêt personnel. À la fin, la mensualité incluait une carte, un pack services et une assurance que je n’avais pas vraiment demandée.”
Le TAEG, le vrai thermomètre
Le TAEG doit intégrer tous les frais obligatoires pour obtenir le crédit conso. Si l’assurance est imposée, elle entre dans ce taux. Si elle reste facultative, elle n’y figure pas. Demandez la FISE pour voir clair, ligne par ligne.
Au magasin, la tentation du “paiement en plusieurs fois” cache parfois un crédit renouvelable. La carte associée apporte des frais chaque année. Un taux promo peut masquer des coûts annexes. La vigilance se joue au moment de la signature.
Ce que la loi autorise, ce qu’elle interdit
Vous disposez d’un droit de rétractation de 14 jours pour un crédit conso. Pendant ce délai, pas de pénalité si vous annulez. Les frais de courtier ne sont dus qu’après déblocage des fonds. Tout paiement avant obtention est à proscrire.
L’indemnité de remboursement anticipé est encadrée. Elle est au plus de 1% si la durée restante dépasse un an, ou 0,5% si elle est inférieure. Elle ne s’applique pas sous un certain seuil de remboursement dans l’année. Demandez la règle écrite dans le contrat.
Un prêteur ne peut pas imposer un service payant sans lien direct avec le crédit. Il doit afficher le taux d’usure de référence et respecter les mentions légales. En cas de manquement, le TAEG peut être recalculé. Le client peut contester et demander un geste commercial.
“Refusez tout versement avant l’accord et le virement des fonds. C’est la meilleure parade contre des frais de courtage abusifs.”
Sur les incidents de paiement, regardez le barème. Des frais de rejet existent, mais ils doivent rester cadrés. Un plan d’apurement évite de cumuler pénalités et intérêts. Mieux vaut appeler vite le service recouvrement.
Comment contourner jusqu’à 750 euros de frais
Négociez la suppression des frais de dossier. Beaucoup d’établissements les effacent si vous avez un bon profil. Dites non aux options facultatives que vous n’utiliserez pas. Préférez un prêt personnel simple à un crédit renouvelable.
Mettez les offres en concurrence sur le TAEG et le coût total. Un prêt “0%” reste intéressant si aucune option payante ne s’y greffe. En rachat de crédit, exigez un écrit détaillant la commission du courtier. Comparez aussi les conditions d’assurance.
Vérifiez que le courtier IOBSP ne réclame rien avant l’accord. Demandez “aucun frais avant déblocage” sur l’ordre de mission. Exigez la preuve du paiement par le prêteur si la rémunération vient d’une commission. C’est une garantie de transparence.
Check-list rapide avant de signer
La FISE doit mentionner le TAEG, le coût total et chaque frais. C’est votre feuille de route. Faites relire le contrat si un point reste flou. Gardez un double signé et les annexes.
Simulez un remboursement anticipé. Calculez l’indemnité selon les règles. Demandez par écrit si elle est supprimée chez ce prêteur. Le détail compte sur toute la durée.
Regardez si le crédit dépasse le taux d’usure du trimestre. Si un frais obligatoire manque dans le TAEG, signalez-le. Un TAEG erroné fausse la comparaison. Vous pouvez demander un recalcul.
Vérifiez la nature du produit. Un “paiement en 10 fois” peut être un crédit renouvelable. Demandez noir sur blanc un prêt affecté si l’achat est précis. Le cadre légal change selon la forme.
Et si des frais indus apparaissent sur le relevé ?
Écrivez au service client du prêteur avec les pièces. Demandez le remboursement des frais contestés et, si besoin, la correction du TAEG. Soulignez les points contraires au contrat ou à la loi. Fixez un délai de réponse clair.
Sans réponse, saisissez le médiateur bancaire. Vous pouvez alerter la DGCCRF si vous suspectez une pratique déloyale. Gardez toutes les preuves et échanges. Un accord amiable évite souvent la procédure.
Conseils pratiques pour payer moins cher son crédit conso
Fixez un montant et une durée adaptés pour limiter les intérêts. Évitez de multiplier les prêts en parallèle. Regroupez au besoin, mais comparez les frais de rachat. Calculez le gain net après coûts.
Privilégiez les offres claires des banques en ligne et des banques mutualistes. Beaucoup ne facturent pas de frais de dossier. Demandez un geste si vous domiciliez vos revenus. La fidélité peut valoir une remise.
Ne laissez pas dormir une carte de crédit renouvelable payante. Si vous ne l’utilisez pas, résiliez-la. Préférez une réserve à taux promo uniquement si l’usage est ponctuel et maîtrisé. Un prêt amortissable est souvent plus sain.
Mesurez la valeur réelle des assurances facultatives. Elles protègent dans certains cas, mais coûtent cher. Comparez avec une assurance externe si elle est acceptée. Choisissez la couverture dont vous avez vraiment besoin.
Crédit photo © LePointDuJour