Au feu rouge, ce réflexe peut coûter 135 €, 3 points et 3 ans de suspension du permis

Téléphone au volant: au feu rouge, un geste banal peut coûter cher. Amendes, points, permis en jeu. Découvre le piège et les bons réflexes.

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Un geste banal au feu rouge peut coûter très cher. Tenir son smartphone en main expose à 135 € d’amende, au retrait de 3 points et, dans certains cas, à une suspension du permis jusqu’à 3 ans. Le téléphone au volant n’a plus droit à l’erreur.

Ce que prévoit le Code de la route

L’article R412-6-1 interdit tout téléphone tenu en main durant la conduite. Feu rouge, bouchon, moteur en marche : la règle ne change pas. L’amende forfaitaire est de 135 €. La sanction comprend un retrait de 3 points.

La loi frappe plus fort en cas de cumul d’infractions. Téléphone en main et franchissement de ligne, stop grillé ou excès de vitesse : l’agent peut décider la rétention du permis. Le préfet peut suspendre jusqu’à six mois. Le tribunal peut aller jusqu’à 3 ans selon le dossier.

Une seconde d’inattention à 50 km/h, c’est près de 14 mètres parcourus sans voir la route.

Ce que les forces de l’ordre regardent

Appel, SMS, vidéo, GPS dans la main : tout usage compte. Tenir le téléphone, même pour « juste vérifier », suffit à caractériser l’infraction. Le constat peut avoir lieu à l’arrêt dans la file. Le téléphone au volant ne fait pas de différence entre un clic et un long échange.

Un support fixe et des commandes vocales réduisent le risque. L’écran intégré au véhicule reste autorisé s’il ne gêne pas la vue. Les écouteurs sont interdits, sauf appareil auditif. Une montre connectée peut valoir verbalisation en cas de manque de maîtrise.

Pourquoi ce risque n’est pas théorique

La Sécurité routière l’affirme : le téléphone multiplie par trois le risque d’accident. Un message lu détourne le regard pendant plusieurs secondes. À 90 km/h, cinq secondes, c’est plus de 120 mètres sans contrôle visuel. La distraction devient un angle mort mental.

Scène ordinaire : un son retentit, la main cherche le mobile. La voiture dévie d’un mètre, puis deux. Ligne continue frôlée, clignotant oublié. Le contrôle s’arrête, l’amende tombe, le permis peut être retenu.

« Au volant, le meilleur mode, c’est le mode conduite et un téléphone hors de portée », rappelle un moniteur d’auto-école.

Beaucoup de suspensions débutent sur une erreur minime. Un écart de voie, une vitesse au-dessus, un feu orange rouge : et le téléphone au volant transforme l’oubli en série noire. Les forces de l’ordre le voient chaque jour. Le coût va bien au-delà des 135 €.

Jeune conducteur, risque doublé

Avec un capital de six points, un jeune conducteur perd la moitié sur un seul coup. Trois points en moins pèsent sur la période probatoire. Assurance plus chère, stress au volant, marge réduite. Le moindre faux pas peut mener à l’invalidation.

Un stage de récupération de points rend jusqu’à quatre points. Le stage peut être imposé après une perte d’au moins trois points en période probatoire. Il faut le faire vite, dans les délais indiqués par la lettre reçue. Le but est simple : éviter la rupture de permis.

Conduire sans écran : des réflexes qui sauvent

Prépare la route avant de partir. Règle le GPS sur un support fixe et stable. Active le mode conduite ou « Ne pas déranger en voiture ». Range le téléphone hors de vue et de portée.

Besoin d’un appel urgent ? Garde le contrôle et arrête-toi dans un lieu sûr. Aire de repos, parking, voie dédiée : choisis la solution la plus sûre. Privilégie la voix au doigt. Un passager peut gérer les messages.

En cas de verbalisation, respecte les délais. Le paiement minoré s’applique sur une courte période. La rétention du permis impose de suivre les consignes reçues. En cas de suspension, le préfet précise la durée et les démarches à suivre.

Crédit photo © LePointDuJour


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