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Que dit la loi sur le fait de nourrir les pigeons ?
En France, le maire peut interdire le nourrissage par arrêté municipal. Ce pouvoir découle de la police du maire pour la propreté, la tranquillité et la santé publique (CGCT, art. L2212-2). L’interdiction vise surtout la voie publique, les parcs et les lieux de passage.
La sanction varie selon la commune. Une contravention peut tomber en cas de non-respect d’un arrêté, souvent sur le fondement du Code pénal (art. R610-5) ou d’articles sur les dépôts de déchets. Le montant va de quelques dizaines d’euros jusqu’à 450 € selon le texte local.
Qu’en est-il d’un jardin privé ? Beaucoup d’arrêtés visent l’attraction des animaux quand elle crée des nuisances au voisinage. Le nourrissage peut donc être visé dès qu’il trouble la propreté ou la salubrité, même hors de la rue.
“Nourrir les pigeons peut sembler un geste d’empathie. En ville, la règle s’applique pourtant pour protéger la santé, les bâtiments et la vie collective.”
Pourquoi ces interdictions existent
Les autorités citent des risques sanitaires. Les fientes salissent, corrodent la pierre et dégradent toitures et monuments. Elles peuvent transporter des germes, avec un enjeu de propreté urbaine et de prévention.
Le nourrissage intensif modifie les comportements. Il favorise la surpopulation de pigeons, accélère la reproduction et attire les rats. À terme, l’écosystème du quartier se déséquilibre et les nuisances s’installent.
Comment savoir si c’est interdit chez vous
Regardez les panneaux aux abords des parcs et dans votre rue. Consultez le site ou le tableau d’affichage de la mairie, ou demandez à la police municipale. Le texte à chercher s’appelle arrêté municipal.
“Avant de tendre la main avec des graines, vérifiez la règle locale. Un simple appel à la mairie évite une verbalisation et des tensions avec le voisinage.”
Que contient l’arrêté type ? Il précise le périmètre (toute la commune ou certains sites), les lieux sensibles (cours d’école, hôpitaux, gares), et la sanction. Il peut lister des aliments visés et des plages horaires.
Vous hésitez sur l’interprétation ? Demandez une confirmation écrite à la mairie. Gardez une copie sur vous, car une verbalisation peut survenir en cas d’ambiguïté. En cas d’abus, un recours amiable ou une médiation peut calmer le jeu.
Quand un voisin nourrit les pigeons
Parlez d’abord. Expliquez les nuisances, la règle locale et le risque d’amende. Proposez des solutions, comme un point de nourrissage contrôlé par une association.
Si rien ne change, documentez avec photos et dates. Prévenez le syndic, le bailleur ou la police municipale, selon le lieu. Restez calme et cherchez une issue par le dialogue et la traçabilité.
Des alternatives éthiques et utiles
Beaucoup de communes installent des pigeonniers avec gestion des œufs pour une régulation douce. Renseignez-vous pour soutenir ces dispositifs. Ils réduisent les nuisances sans violence.
Vous voulez aider les oiseaux sans nourrir les pigeons en ville ? Préférez les espèces de jardin, dans un cadre privé, avec des graines adaptées et des mangeoires propres. Évitez le pain, l’humide et les restes qui attirent rats et maladies.
Protégez vos façades avec des dispositifs anti-pigeons posés par des pros (pics, câbles, filets), sans blesser les animaux. Nettoyez les fientes avec gants et masque, et jetez les déchets de façon sûre. La sécurité et l’hygiène comptent autant que la compassion.
Crédit photo © LePointDuJour