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Quand l’air frais cache des risques
Sur un balcon en ville, le linge humide attire les particules fines et les gaz du trafic. Ces dépôts se fixent sur les fibres, puis sur la peau et les voies respiratoires. L’odeur “propre” trompe. La charge invisible, elle, reste.
Au printemps, le pollen se colle aux draps et aux tee-shirts. Le tissu agit comme un filet. Pour les allergiques, c’est rhinite, toux, yeux qui grattent. Les enfants et les asthmatiques y réagissent plus vite.
« Le bon réflexe n’est pas automatique : dehors, le linge se charge en pollen et en pollution. »
Près d’une route, d’un chantier ou d’un champ, la charge grimpe. Les fibres piègent suies, poussières, spores et résidus. On ramène tout cela à la maison. Le confort attendu se transforme en gêne.
Qui doit faire attention en priorité ?
En premier, les personnes avec allergies ou asthme. Les nourrissons, les seniors et les femmes enceintes sont plus sensibles. Un drap séché dehors puis posé sur le lit peut relancer une crise. Un simple contact suffit parfois.
Les foyers près d’axes routiers, de voies ferrées ou de ports risquent plus. Le vent pousse les particules fines et l’ozone au niveau du linge. Même loin, un courant d’air peut charger un étendoir. Le risque varie selon l’heure et la météo.
Après sport ou piscine, la peau est réactive. Un tee-shirt chargé d’irritants peut gratter ou faire tousser. Le Dr Gérald Kierzek invite à la prudence en période de pollution ou de pic de pollens. Le confort passe par quelques ajustements.
« Si vous êtes allergique, privilégiez l’intérieur ou un cycle court au sèche-linge, surtout lors des pics de pollens et de pollution. »
Les bons gestes si vous séchez à l’extérieur
Vérifiez l’indice de pollution et les alertes pollen. Choisissez l’après-averse, quand l’air est “lavé”. Évitez le matin très tôt et la fin d’après-midi, moments riches en pollens. Étendez loin des routes et des cheminées.
Étendez sur l’envers pour limiter l’adhérence. Secouez bien avant de rentrer le linge. Brossez vite avec un rouleau anti-poussière si besoin. Évitez la nuit, car la rosée fixe pollen et poussières.
Placez l’étendoir en hauteur et côté cour si possible. Lavez l’étendoir, il retient des résidus. Espacez les pièces pour un séchage rapide. Moins d’humidité, moins d’adhérence.
Privilégiez un cycle à 60 °C quand le tissu le permet. Optez pour une lessive hypoallergénique et un rinçage long. Limitez les adoucissants très parfumés, qui retiennent des composés. Rangez le linge vite, dans une armoire propre et sèche.
Sécher à l’intérieur sans saturer l’air
À l’intérieur, le risque, c’est l’humidité et les moisissures. Elles irritent le nez et les bronches, surtout chez les asthmatiques. Évitez la chambre et les petites pièces. Choisissez un lieu ventilé.
Ouvrez la fenêtre 10 minutes, deux à trois fois par jour. Espacez les vêtements et essorez à 1 200 à 1 400 tr/min. Un déshumidificateur aide à rester entre 40 % et 60 % d’humidité. Une VMC entretenue fait la différence.
Et le sèche-linge dans tout ça ?
Un sèche-linge réduit l’exposition au pollen et aux dépôts extérieurs. Le filtre retient une part des fibres et poussières. Pour les allergiques, c’est souvent la voie la plus sûre. Certains appareils ont un cycle “anti-allergie”.
Le coût énergétique existe, mais on peut l’optimiser. Chargez bien, baissez la température si le tissu le permet. Ajoutez des balles en laine pour réduire le temps de cycle. Sélectionnez un programme adapté pour limiter l’usure.
Entretenez l’appareil, c’est clé. Videz le bac de condensats. Nettoyez le filtre et le condenseur. Aérez la pièce, les micro-poussières s’y déposent vite.
Adoptez une stratégie hybride les jours à risque. Lancez un début de séchage dehors aux heures favorables. Terminez 10 à 15 minutes au sèche-linge pour déloger dépôts et pollen. Vous combinez confort, santé et temps gagné.
Crédit photo © LePointDuJour
