Intermarché, Leclerc, LIDL, Auchan, Carrefour: quelle enseigne respecte le plus ses équipes ?

60 Millions passe au crible la grande distribution. Salaires, horaires, santé. Découvrez le classement des enseignes avant vos achats.

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L’enquête de 60 Millions consacre la grande distribution et met au défi les enseignes sur un terrain décisif : le traitement des salariés. Salaires, horaires, santé au travail, possibilités d’évolution : le classement questionne les pratiques du secteur. Il rappelle que la promesse de prix bas n’a de sens que si les conditions de travail tiennent la route.

Ce que révèle le nouveau classement social des enseignes

L’étude s’appuie sur des critères concrets : rémunération et primes, temps de travail subi, sécurité, formation, et écoute du terrain. Elle regarde la part de CDI, la stabilité des plannings et l’accès aux évolutions internes. Des écarts nets apparaissent selon le modèle d’enseigne et la qualité du management local.

Les réseaux intégrés (type hyper ou super gérés en direct) affichent des règles plus homogènes. Les coopératives et franchises, comme Leclerc, Intermarché ou U, varient d’un magasin à l’autre. Le classement le souligne : la qualité sociale dépend aussi du magasin, de l’équipe et de la direction sur place.

Ce classement rappelle une évidence : on ne gagne pas la bataille du prix en perdant celle du travail bien fait.

Méthode, enjeux et limites à garder en tête

L’enquête croise données publiques, documents sociaux et faits observables. Elle ne gomme pas la diversité des zones : un supermarché urbain n’a pas les mêmes contraintes qu’un magasin rural. Le message central reste clair : des choix d’organisation font la différence pour les salariés.

Après la flambée des prix de 2022-2023, la pression opérationnelle a augmenté. Plus de flux, plus de ruptures, plus de tension en caisse : l’équation s’est durcie. Les enseignes qui stabilisent les plannings et ajoutent des renforts lors des pics limitent la casse.

Conditions de travail : salaires, horaires, santé

Le nerf de la guerre reste le salaire. Beaucoup de postes démarrent proche du Smic, mais des écarts apparaissent via primes, intéressement et participation. Les gagnants combinent hausse de base, primes lisibles et NAO qui tiennent compte du terrain.

L’autre sujet clé : le temps partiel subi et les plannings qui bougent. Des créneaux cassés pèsent sur la vie perso et les trajets. Quand les équipes obtiennent des horaires stables et un délai de prévenance, l’absentéisme baisse et le service client gagne.

« Je peux tenir la cadence si mon planning tient la route. Ce que je n’arrive pas à gérer, ce sont les changements de dernière minute. »

La santé au travail revient au premier plan. Port de charge, froid, gestes répétés : les TMS progressent si l’organisation va trop vite. Les équipements, les pauses effectives et les renforts à la mise en rayon réduisent les accidents et la fatigue.

La parole des équipes et les signaux à surveiller

Ce que les salariés demandent : respect, écoute et visibilité. Un brief clair, des chefs présents en rayon, des aménagements quand la santé flanche. La confiance se construit sur des gestes simples et constants.

Côté clients, des signes ne trompent pas. Files très longues, caisses fermées, rayons en vrac, employés à bout de souffle : l’organisation ne suit pas. À l’inverse, une équipe souriante et un magasin fluide traduisent souvent des plannings solides.

Ce que change le classement pour les enseignes

Le classement agit comme un miroir. Les directions RH disposent d’un levier clair : investir dans la formation, la polyvalence choisie et la promotion interne. Les gains se voient vite sur la qualité, la casse et la fidélité des équipes.

Les accords de dialogue social portent lorsque les CSE sont associés aux choix d’effectifs et d’horaires. Les réseaux intégrés peuvent généraliser vite une bonne pratique. Les groupements indépendants gagnent en partageant des repères communs et en suivant des indicateurs sociaux simples.

À moyen terme, l’enjeu, c’est l’attractivité. Recruter des préparateurs, des hôtes de caisse, des bouchers ou des boulangers devient plus dur. Les enseignes qui sécurisent le cadre de travail et valorisent les métiers prennent un vrai avantage, y compris face à la vente en ligne.

Crédit photo © LePointDuJour


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51 avis sur « Intermarché, Leclerc, LIDL, Auchan, Carrefour: quelle enseigne respecte le plus ses équipes ? »

  1. Je vais sûrement changer d’enseigne si je découvre qu’on ne respecte pas les salariés là où je fais mes courses. C’est important pour moi que les employés soient traités correctement.

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  2. J’espère que ça fera bouger les choses dans ces grandes surfaces. Les conditions de travail devraient être une priorité absolue!

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  3. Franchement, c’est pas surprenant que l’article parle de Lidl et Leclerc en mal. On sait tous que c’est souvent le chaos chez eux avec les plannings.

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  4. Pourquoi est-ce qu’on laisse des enseignes maltraiter leurs employés impunément? Ça devrait être puni sévèrement. C’est honteux!

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  5. Je dois admettre que j’avais toujours un faible pour Carrefour mais après cet article, je vais p’tet y réfléchir deux fois.

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  6. Les CDI ne sont même plus une norme… On est vraiment dans un monde où les employés doivent se battre pour un travail stable.

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  7. L’article n’est pas surprenant du tout. Ça fait un moment que les conditions de travail chez Intermarché ne sont pas top.

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  8. Je ne comprends pas comment certaines enseignes ne voient pas l’intérêt d’améliorer les conditions de travail. C’est bénéfique pour tout le monde.

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  9. Dans certaines enseignes, dès que les salariés savent qu’une inspection arrive, tout devient miraculeusement parfait… pendant une semaine.

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  10. Les primes indécentes et une petite poignée d’actions d’intéressement ne suffiront pas à compenser de mauvaises conditions de travail.

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  11. Les gérants des magasins doivent descendre de leur tour d’ivoire et voir dans quelles conditions leurs employés travaillent.

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  12. Tu te demandes si ces patrons se soucient vraiment des conditions de travail ou si la seule chose qui les intéresse c’est le chiffre d’affaires.

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  13. C’est bien beau d’annoncer des hausses de salaires, mais si c’est pour compenser des conditions de travail médiocres, ça ne sert à rien.

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  14. Si vous faites vos courses dans ces grandes enseignes, pensez à ceux qui triment pour que vous puissiez remplir votre caddie.

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  15. Je crois que chaque client a le droit de demander comment sont traités les employés dans le magasin où il fait ses courses.

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  16. Quand est-ce qu’on verra enfin une vraie modernisation dans la façon de traiter les employés dans les grandes surfaces?

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  17. Les primes sont toujours les bienvenues, mais tu ne peux pas acheter tout avec ça… Le bien-être, une bonne ambiance de travail, c’est pas négociable.

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