Mauvaise nouvelle cette grande marque de mode très connue va fermer de nombreux magasins partout en France

Cette grande marque de mode bien connu en France connaît des difficultés. Plusieurs magasins ferment leur porte, tour à tour...

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En 2025, la digitalisation est devenue incontournable dans le secteur de la mode. Pourtant, certaines marques de mode historiques peinent encore à s’adapter pleinement aux nouvelles attentes numériques des consommateurs.

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Le numérique prend le pli sur certaines marques de mode

Plusieurs grandes marques de mode, autrefois leaders, ont sous-estimé l’importance du digital. Elles n’ont pas suffisamment investi dans une stratégie omnicanale efficace, combinant boutiques physiques et plateformes en ligne.

Leur présence sur les réseaux sociaux reste ainsi timide ou peu engageante. Et leur e‑commerce souffre souvent d’une expérience utilisateur datée, peu fluide et peu personnalisée.

Résultat : elles perdent du terrain face à des marques plus agiles, nées digitales ou ayant su prendre le virage rapidement. Ces marques « en retard » peinent à exploiter les données clients pour mieux comprendre leurs attentes et proposer des offres sur mesure.

Par ailleurs, elles n’ont ainsi pas investi suffisamment dans les technologies immersives. Comme la réalité augmentée ou virtuelle, qui permettent aujourd’hui aux clients d’essayer virtuellement des vêtements ou d’explorer des collections de façon innovante.

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En parallèle, l’absence de campagnes marketing digital performantes ou créatives limite leur capacité à toucher une audience jeune et connectée. Il privilégie souvent les marques qui cultivent une forte identité digitale et une communication interactive.

De plus, certaines maisons restent trop attachées à leurs méthodes traditionnelles. Ce qui freine leur capacité d’adaptation rapide à un marché en constante évolution.

De nombreux retards et des liquidations judiciaires

Le retard numérique a ainsi un impact sur la durabilité de leurs modèles économiques. Les consommateurs recherchent de plus en plus de transparence sur les processus de fabrication et la traçabilité.

Et les informations souvent mises en avant via les canaux digitaux. Les marques qui négligent ces aspects perdent donc énormément en crédibilité.

Enfin, leur gestion logistique et les services associés (livraison rapide, retours facilités) ne sont pas toujours à la hauteur des standards du e‑commerce moderne. Ce qui agace les clients habitués à plus de souplesse.

C’est le cas de l’enseigne de mode Naf Naf. Le 31 juillet, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) doit trancher sur le sort de cette marque emblématique, placée en redressement judiciaire depuis le 30 mai.

Une audience d’étape s’est tenue le 23 juillet, mais l’issue reste très incertaine. Deux offres de reprise ont été déposées, mais aucune ne permettrait de sauver l’ensemble de l’activité.

Propriété du groupe turc Migiboy Tekstil, spécialisé dans la fabrication de tissus, la marque de mode compte aujourd’hui environ 100 magasins et 500 salariés. Mais les candidats à la reprise ne prévoient de maintenir qu’une fraction de cette activité.

Naf Naf, une marque de mode en danger

Le groupe Amoniss, déjà propriétaire de Pimkie, propose de reprendre 30 boutiques et 146 salariés pour faire perdurer la marque. En face, le groupe Beaumanoir (Bonobo, Cache Cache, Caroll, Morgan…), se montre encore plus restrictif.

Il ne souhaiterait garder que 12 magasins et 48 employés, pour les intégrer à ses propres enseignes. Créée en 1973 par les frères Gérard et Patrick Pariente, Naf Naf a marqué toute une génération dans les années 1990.

Mais depuis cinq ans, la marque ne cesse de lutter pour sa survie. En mai 2020, elle avait été reprise une première fois par la société franco-turque SY International.

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Elle replongeait ainsi dès septembre 2023 en redressement judiciaire, avant d’être rachetée, à nouveau, en juin 2024 par Migiboy Tekstil. Cette nouvelle procédure judiciaire est donc la troisième en cinq ans.

Naf Naf pourrait bien rejoindre la longue liste des enseignes de prêt-à-porter moyen de gamme en difficulté. Comme André, Burton, Jennyfer ou Gap, toutes fragilisées par une combinaison de facteurs.

Une consommation en net recul à cause de l’inflation, la montée en puissance des géants chinois de l’ultra fast fashion comme Shein. Et une industrie textile en perte de repères.

Crédit photo © LePointDuJour