Mauvaise nouvelle pour tous les Français, de nombreux distributeurs de billets vont bientot disparaitre

Si beaucoup continuent d'utiliser les distributeurs de billets, ces derniers continuent tout de même de disparaître peu à peu !

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Le paysage urbain et rural français change doucement, mais sûrement. En effet, les distributeurs de billets, longtemps omniprésents dans les rues, les gares ou à l’entrée des banques, se font de plus en plus rares.

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La disparition des distributeurs de billets

Cette disparition progressive inquiète certains habitants, surtout dans les petites communes ou les quartiers populaires. Ces automates représentaient un point d’accès essentiel à l’argent liquide.


Pourtant, le nombre de distributeurs de billets chute depuis plusieurs années. Le Comité national des moyens de paiements indique qu’en six ans, près d’un distributeur sur cinq a disparu. Rien qu’en 2024, plus de 1 500 appareils ont disparu.

Cela a réduit leur nombre à un peu plus de 42 000 sur l’ensemble du territoire. Malgré ce recul, la Fédération bancaire française assure que l’accessibilité aux espèces reste élevée. La Banque de France partage cette position, même si les chiffres et la réalité du terrain suggèrent une tendance différente.

Dans certaines régions, notamment les zones rurales, cette réduction provoque une réelle inquiétude. De nombreux habitants dépendent encore largement des distributeurs de billets pour leurs dépenses quotidiennes.

Ces machines permettent aussi d’assurer une certaine autonomie financière pour les personnes âgées ou non équipées pour le paiement dématérialisé. La disparition d’un distributeur de billets dans une petite commune oblige parfois les habitants à parcourir plusieurs kilomètres pour retirer de l’argent.

Un coût important

Les raisons derrière cette tendance sont multiples. La première tient à la stratégie des banques. La maintenance, la sécurité et l’approvisionnement régulier des distributeurs de billets représentent un coût important pour les établissements.

En effet, ces derniers préfèrent rationaliser leur réseau et concentrer leurs efforts sur le développement du numérique. Les nouvelles habitudes de paiement favorisent également cette évolution. Les consommateurs utilisent de plus en plus leur carte bancaire ou leur téléphone pour régler leurs achats, même de petits montants.

Le paiement sans contact, rapide et pratique, réduit la nécessité de transporter du liquide. Face à ce retrait progressif des banques, d’autres acteurs tentent de prendre le relais. Les sociétés de transport de fonds comme Loomis, Brink’s ou Euronet exploitent désormais près de 1 000 distributeurs de billets en France.

Ces entreprises, absentes du paysage des DAB jusqu’en 2018, proposent une solution alternative, même si leur couverture reste encore limitée. Par ailleurs, certaines collectivités locales choisissent de financer elles-mêmes un distributeur de billets.

Et ce, souvent à proximité des marchés ou des lieux de passage. Ce type d’investissement devient indispensable pour maintenir un minimum de services financiers dans certaines communes. À Argenteuil, par exemple, un distributeur récemment installé a permis plus de 120 retraits par jour.

Un dispositif qui prend de l’ampleur

Un autre dispositif émerge timidement. Il s’agit du cashback. Ce service, bien connu dans certains pays, permet à un client de retirer du liquide chez un commerçant lors d’un paiement par carte bancaire.

En achetant des produits du quotidien, il est possible de demander jusqu’à 30 euros en espèces à la caisse. Ce service, appelé « retrait d’espèces à l’achat », dépend tout de même de plusieurs conditions.

Il reste réservé aux clients d’une seule banque, n’est accessible qu’aux horaires d’ouverture du commerce et dépend du fond de caisse disponible. Malgré ces initiatives, les distributeurs de billets restent, pour de nombreux Français, un repère et un outil indispensable.

Leur raréfaction pose la question de l’égalité d’accès aux services financiers. Si certaines villes s’adaptent en diversifiant les moyens d’obtenir du liquide, d’autres zones se retrouvent isolées, avec une population parfois vulnérable face à cette évolution.

Crédit photo © LePointDuJour


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