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L’AAH est une aide financière cruciale pour des milliers de Français. Malheureusement, en 2026, une réforme risque de tout faire basculer.
AAH : une revalorisation qui fait du bien
Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, l’Allocation aux adultes handicapés a été revalorisée et atteint désormais 1 033,32 € par mois pour une personne sans autres ressources. Cette hausse de 17,27 € résulte du mécanisme légal d’indexation sur l’inflation.
En effet, chaque année, l’AAH est automatiquement réajustée en fonction de l’évolution des prix à la consommation mesurée par l’INSEE, hors tabac. Pour 2025, la progression de l’inflation a conduit à cette revalorisation modérée.
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Cette augmentation se voit ainsi appliquée de manière automatique par les caisses. Sans aucune démarche à effectuer de la part des bénéficiaires.
Elle se voit ainsi effective pour les droits d’avril et sera versée début mai. Elle concerne toutes les personnes percevant cette allocation, qu’elles n’aient aucun revenu ou qu’elles cumulent l’AAH avec d’autres ressources.
Dans le cas où une personne perçoit par exemple une pension d’invalidité ou un salaire, l’AAH se dit différentielle. Elle vient ainsi compléter ces revenus pour atteindre le plafond mensuel fixé.
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Ainsi, quelqu’un disposant d’une pension de 400 € recevra une AAH de 633,32 €, de façon à atteindre le montant total de 1 033,32 €. Les personnes en activité, que ce soit en milieu ordinaire ou en établissement et service d’aide par le travail, continuent à bénéficier de ce calcul adapté.
Une mauvaise nouvelle en prévision pour 2026 ?
L’Allocation aux Adultes Handicapés sera-t-elle revalorisée l’année prochaine ou restera-t-elle figée, au risque de peser encore davantage sur le budget déjà serré de ses bénéficiaires ? La question fait débat.
D’autant que la France cherche à combler un déficit public massif, plaçant les prestations sociales au cœur des arbitrages politiques. Habituellement, l’AAH se voit indexée sur l’inflation et bénéficie chaque année, au 1er avril, d’une revalorisation.
Si ce mécanisme se dit maintenu, on peut s’attendre à une augmentation d’environ 2 % en avril 2026, suivant les prévisions d’inflation pour 2025-2026. Concrètement, le montant mensuel passerait alors de 1 033 € à environ 1 054 €.
Une hausse modeste, certes, mais qui représente une petite bouffée d’oxygène pour les allocataires. Cette hypothèse repose sur la poursuite de l’indexation automatique, qui se verrait confirmée par un décret au début de l’année 2026.
Mais un autre scénario se dessine. Dans le cadre d’un plan d’austérité visant à réduire les dépenses publiques de 43 milliards d’euros, le gouvernement envisage de geler toutes les prestations sociales en 2026.
Ce que certains appellent déjà une « année blanche » signifierait l’absence de toute revalorisation. Pas de hausse pour l’AAH, ni pour le RSA ou les APL.
AAH : une revalorisation bloquée pour 2026
Dans ce cas, l’allocation resterait bloquée à 1 033 €, tandis que les prix continueraient d’augmenter. Cela entraînera donc une perte de pouvoir d’achat bien réelle pour les bénéficiaires.
La décision se verrait prise à l’automne 2025, lors des débats parlementaires sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et entrerait en vigueur dès avril 2026.
Ce dilemme oppose deux logiques : d’un côté, l’indexation protège au mieux les allocataires face à l’inflation. De l’autre, le gel permet à l’État de limiter ses dépenses et d’afficher des efforts budgétaires.
Mais derrière les chiffres, c’est aussi un choix symbolique et social. Soutenir, même faiblement, les plus fragiles ou privilégier la rigueur économique.
Si la revalorisation se veut maintenue, aucune démarche ne se dira nécessaire. L’augmentation apparaîtra automatiquement sur les versements de mai 2026.
En revanche, si le gel se dit confirmé, les allocataires devront s’adapter en resserrant leur budget. En sollicitant des aides locales ou associatives, ou encore en anticipant certaines dépenses importantes.
Tout se jouera d’ici à l’automne 2025, lors des discussions budgétaires. En attendant, il se veut recommandé de suivre attentivement l’actualité, de se renseigner auprès de la CAF ou de la MDPH, voire de faire entendre sa voix auprès des élus.
Crédit photo © LePointDuJour