« Après un AVC, j’ai réappris à marcher : mon journal de rééducation quotidienne »

Découvrez mon parcours de rééducation après un AVC. Récits d'efforts quotidiens, exercices et conseils pour retrouver l'autonomie et la marche.

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Chaque matin apporte son lot de défis depuis cet accident vasculaire cérébral qui a bouleversé ma vie. J’étais loin d’imaginer le chemin semé d’embûches qu’il me faudrait parcourir pour simplement faire quelques pas. Pourtant, parmi tous ces obstacles et complications, la rééducation m’a ouvert une porte vers l’autonomie retrouvée. Ce récit s’inspire de l’expérience vécue au fil des semaines, rythmé par les séances avec mon kinésithérapeute et les encouragements précieux de mes proches.

L’impact de l’hémiplégie sur la vie quotidienne

Lorsqu’un AVC survient, la perte du mouvement d’un côté du corps, appelée hémiplégie, vient brusquement modifier chaque geste ordinaire. Tenir une tasse de café ou juste se lever devient alors une véritable épreuve. L’autonomie disparaît brutalement : on ne réalise sa valeur que lorsqu’on doit tout réapprendre.

Les premiers jours d’hospitalisation semblent irréels. La chambre médicale remplace soudain mon salon, tandis que chaque activité – manger, se laver, s’habiller – requiert de l’aide. Face à ce quotidien transformé, j’ai compris que la récupération serait longue, mais possible grâce à une réadaptation active et continue.

Le début du parcours de rééducation

Rapidement, l’équipe médicale a élaboré un programme personnalisé pour amorcer la récupération. À mes côtés, plusieurs professionnels se sont relayés : kinésithérapeute, ergothérapeute et orthophoniste formaient une équipe attentive et motivante. Première étape, accepter que chaque progrès compte, même le plus infime.

La marche, geste autrefois anodin, s’est imposée comme objectif central. Les premières tentatives, soutenu sous les bras, s’avéraient souvent décourageantes. Pourtant, persévérer jour après jour a permis de reconstruire petit à petit ce lien entre esprit et muscles. Noter toutes les petites victoires dans mon journal de rééducation m’a aidé à garder confiance au fil des semaines de récupération.

Exercices quotidiens pour retrouver la marche

Quels types d’exercices facilitent la récupération ?

Sous la supervision assidue de mon kinésithérapeute, j’ai expérimenté toute une gamme d’exercices adaptés. Ceux-ci incluaient des mouvements de flexion, d’extension et d’équilibre. Au fil des séances, leur intensité augmentait lentement. L’objectif : stimuler la coordination et le renforcement musculaire sans jamais forcer sur les zones fragilisées par l’AVC.

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Voici une liste d’exercices essentiels proposés pendant la réadaptation :

  • Transferts du lit au fauteuil, puis du fauteuil à la position debout
  • Mobilisation passive puis active des membres paralysés
  • Travail de l’équilibre debout, les yeux ouverts puis fermés
  • Appuis alternés sur les deux jambes pour renforcer la stabilité
  • Parcours de marche avec des supports sécurisés (barres parallèles, canne)
  • Petites montées d’escaliers, toujours accompagné au début

Quelle organisation adopter pour progresser ?

Structurer chaque journée joue un rôle clé dans la rééducation. Le matin débutait par des mouvements doux au lit pour réveiller la mobilité. Ensuite, des exercices spécifiques occupaient la fin de matinée où le début d’après-midi selon mes capacités du jour. Les plages de repos étaient aussi importantes que l’effort, car la fatigue s’installe vite en post-AVC.

La présence régulière de l’ergothérapeute m’a guidé pour adapter la maison aux gestes imparfaits, comme installer des poignées ou privilégier des vêtements faciles à enfiler. En parallèle, les entretiens avec l’orthophoniste prenaient le relais quand les troubles du langage compliquaient la communication. Progressivement, j’ai appris à valoriser chacune de ces étapes quotidiennes comme une victoire personnelle.

Vivre la transition vers l’autonomie

Petit à petit, les progrès réalisés rendent envisageables certains gestes complexes de la vie quotidienne. Réussir à tenir un verre, se laver seul ou encore franchir une porte d’appartement prend alors une dimension nouvelle. La reprise de la marche, même assistée par une canne, marque un tournant dans la récupération. Elle représente bien plus qu’une simple capacité motrice : elle signe l’espoir retrouvé d’une indépendance future.

Un élément essentiel de cette réussite repose sur l’écoute attentive du corps. Respecter les signaux de douleur ou de fatigue permet d’ajuster en permanence l’intensité des exercices. Mon témoignage met en avant l’importance de ne jamais sous-estimer les émotions ressenties durant la réadaptation – patience, frustration, joie ou colère –, car elles rythment le long parcours vers l’autonomie.

Rôle de l’accompagnement médical et familial

Pourquoi le dialogue avec les professionnels change-t-il tout ?

Échanger régulièrement avec médecins, kinésithérapeutes et ergothérapeutes amène un soulagement certain. Leur expérience nourrit la motivation, à travers des conseils pratiques et personnalisés. Lorsqu’un obstacle paraît infranchissable, une nouvelle stratégie proposée ou un encouragement ciblé donnent ce regain d’énergie nécessaire pour continuer.

S’inscrire activement dans la démarche thérapeutique aide aussi à personnaliser le rythme des efforts. Certains jours réclament plus de douceur, d’autres stimulent la volonté de dépasser ses limites. Cette collaboration étroite optimise le potentiel de récupération physique tout en favorisant le maintien moral sur la durée.

Comment la famille favorise-t-elle la réadaptation ?

La présence familiale joue un rôle fondamental. Partager ses réussites, mêmes modestes, réchauffe l’atmosphère parfois pesante de la convalescence. Un mot d’encouragement, un accompagnement lors des balades ou même une conversation légère suffisent à alléger la charge mentale liée à la perte d’autonomie.

Organiser la maison, ajuster les habitudes communes et respecter le rythme de rééducation font partie intégrante de cette adaptation collective. Ensemble, il devient plus facile d’apprivoiser la nouveauté, de transformer les contraintes initiales en nouvelles routines rassurantes.

L’après-réadaptation : retour progressif à la vie quotidienne

Franchir le seuil du centre de rééducation marque le début d’une deuxième étape. Il s’agit maintenant de consolider les acquis à domicile et de poursuivre les exercices recommandés au quotidien. Même si le suivi avec le kinésithérapeute se fait moins fréquent, maintenir une régularité reste indispensable pour éviter la régression des capacités motrices.

Réorganiser l’espace de vie facilite beaucoup le retour à l’autonomie. De petits aménagements, tels que déplacer certains objets ou investir dans des accessoires ergonomiques, rendent chaque geste moins risqué et plus confortable. Ce temps post-hospitalisation est aussi l’occasion de redécouvrir des plaisirs simples, comme jardiner ou partager un repas en bonne compagnie, preuves concrètes que la réadaptation ouvre vraiment sur une nouvelle forme d’indépendance.

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Crédit photo © LePointDuJour

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65 avis sur « « Après un AVC, j’ai réappris à marcher : mon journal de rééducation quotidienne » »

  1. Je ne peux qu’admirer la détermination de cette personne à réapprendre à marcher après un AVC, c’est inspirant.

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  2. Je suis impressionné par la résilience qu’il faut pour surmonter un tel défi quotidien. Bravo à cette personne !

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  3. Les kinésithérapeutes sont des héros méconnus, il faut le dire ! Leur travail est essentiel dans cette récupération.

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  4. J’ai un ami qui a vécu ça, et je sais à quel point chaque jour est une victoire. Plein de force à ceux dans cette situation.

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  5. C’est bien d’avoir un article qui aborde les étapes de la rééducation, ça éduque les gens sur l’AVC.

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  6. La réadaptation représente un nouveau départ, plein d’embûches mais aussi de réussites. Le parcours du combattant !

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  7. Bien que le chemin soit semé d’embûches, l’idée de retrouver une indépendance doit être une motivation incroyable.

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  8. Ce genre de témoignage ne devrait pas seulement informer, mais aussi motiver à faire des bilans de santé réguliers.

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  9. La route vers la guérison peut être longue et douloureuse, mais elle est aussi pleine de petits triomphes. Gardons foi !

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