Elon Musk veut capter l’énergie solaire en orbite avec un concept type sphère de Dyson pour réguler le climat

Elon Musk relance un projet d’énergie solaire spatiale pour une électricité pilotable jour et nuit. Objectif alléger les pics et sécuriser le réseau.

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Et si la prochaine grande idée venait de l’orbite basse ? Elon Musk relance un vieux rêve spatial : capter l’énergie du Soleil depuis l’espace pour la renvoyer vers la Terre. L’objectif affiché est simple à dire, complexe à faire, et, surtout, potentiellement utile face aux crises énergétiques et climatiques.

Un plan solaire ambitieux d’Elon Musk

Le concept évoqué rappelle une sorte de sphère de Dyson, non pas une coque géante, mais un réseau de satellites solaires. Selon l’idée, ces plateformes collecteraient l’énergie en continu, sans nuages ni nuit. Ainsi, elles la transmettraient au sol par faisceau dirigé, de manière contrôlée et sûre. Elon Musk met en avant un gain massif de disponibilité et de pilotage.

Comment cela fonctionnerait-il en pratique ? Des panneaux orbitaux convertiraient la lumière en électricité, puis en ondes, renvoyées vers de grands récepteurs au sol. Ensuite, un réseau terrestre transformerait ce flux en énergie utile pour les villes et les usines. Elon Musk y voit une brique pour sécuriser l’approvisionnement et, peut-être, ajuster certains leviers du climat.

Le défi reste immense, car la chaîne technique est longue. Les rendements de conversion, la densité de puissance et la sécurité des faisceaux posent des questions clés. De plus, la gestion des débris orbitaux et des licences radio sera décisive. La vision d’Elon Musk avance donc avec prudence, mais elle attire déjà l’attention.

« Capter l’énergie solaire en orbite, puis la diriger quand et où il faut, pourrait changer l’équation énergétique. »

Ce que dit la science et l’ingénierie

Les bases techniques ne partent pas de zéro. Des agences et des laboratoires ont déjà montré des transmissions sans fil, depuis le sol et, plus récemment, depuis l’orbite. Ainsi, des expériences ont validé la réception de signaux et de puissance sur de courtes distances. Elon Musk s’appuie sur ces briques, avec l’idée d’un passage d’échelle.

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SpaceX — Starlink (Satellites). Le groupe d’orbiteurs pourrait un jour embarquer des charges pour tests d’énergie et de transmission. De plus, la capacité prévue serait de générer jusqu’à 100 gigawatts par an d’ici 4 à 5 ans, selon l’ambition esquissée.

  • Idée centrale : capter l’énergie solaire en orbite et la transmettre au sol.
  • Objectif annoncé : soutenir l’énergie pilotable et la résilience du réseau.
  • Horizon : démonstrateurs à valider avant toute mise à l’échelle.
  • Enjeux : rendement, sécurité des faisceaux, gestion orbitale.
  • Gouvernance : normes, accès radio, et acceptabilité locale.

Que faudrait‑il pour passer de l’idée au démonstrateur ?

D’abord, des modules orbitaux à forte densité énergétique et très légers seront nécessaires. Ensuite, il faudra des antennes à commande de phase pour viser finement et couper le faisceau à la milliseconde. Par conséquent, l’intégration thermique et la dissipation devront être maîtrisées. Un tel démonstrateur prouverait la stabilité, la sûreté et le rendement en situation réelle.

Le coût de transport en orbite est l’autre verrou. Les progrès sur la réutilisation abaissent déjà la facture, ce qui change l’équation. Ainsi, Elon Musk parie sur la cadence de vol, la production en série et des standards ouverts. Une architecture modulaire permettrait d’ajouter des unités au fil des besoins.

Reste la gouvernance. Les faisceaux devront respecter des normes strictes, y compris pour la faune et l’aviation. De plus, des zones de réception devront être clairement délimitées et surveillées. Un cadre transparent aidera à bâtir la confiance du public et des autorités.

Climat : espoir, limites et risques

Un système orbital d’énergie ne remplace pas la baisse des émissions. Il peut, en revanche, compléter le mix avec une source pilotable, jour et nuit. Par conséquent, les usages prioritaires pourraient viser la flexibilité, les secours et les pics de demande. Elon Musk insiste sur la valeur d’un contrôle fin pour réduire le recours au fossile dans les pointes.

SpaceX — Starship (Lanceur spatial utilisé pour déployer la flotte de satellites). Le lanceur lourd sert de colonne vertébrale pour mettre en orbite des plateformes à grande surface. Ainsi, il accélère les essais et réduit les coûts par kilogramme.

Et maintenant pour Elon Musk : étapes probables

À court terme, on peut s’attendre à des tests ciblés : conversion, pointage, coupure instantanée, et sécurité. Ensuite, un petit démonstrateur combinera collecte, transfert et réception sur site dédié. Par conséquent, un protocole public, avec données mesurées, sera crucial pour convaincre. Elon Musk mise souvent sur des itérations rapides, avec retour d’expérience terrain.

Sur le plan industriel, des partenariats seront clés pour la fabrication de panneaux et d’antennes. Aussi, des organismes de normalisation auront leur mot à dire sur la puissance, la fréquence et les procédures. Néanmoins, la feuille de route devra intégrer les contraintes du trafic spatial et de la lumière parasite.

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Pour le public, des repères simples aideront à suivre le dossier. Regardez les annonces de démonstrateurs, les validations d’essais et les autorisations de fréquence. Ensuite, gardez un œil sur la capacité réelle et la gestion des risques. L’ambition portée par Elon Musk se jouera autant en laboratoire que dans les réunions de régulateurs.

Crédit photo © LePointDuJour


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