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Une comète intrigue la communauté, et vous aussi sans doute. Surnommée 3I/ATLAS par certains, elle prend une teinte bleue. Les premières données invitent à la prudence, mais elles fascinent.
Pourquoi l’astre vire au bleu près du Soleil
Les observateurs rapportent une couleur bleue marquée autour du noyau. Ainsi, ce halo peut venir du cyanogène (CN) et des radicaux C2, excités par la lumière. La photodissociation libère des molécules qui rayonnent dans le bleu. La comète montre donc un gaz très actif, au moins par moments.
Les poussières jouent, elles, un rôle différent. De plus, un panache riche en grains réfléchit plutôt le jaune. En revanche, un gaz dominant laisse l’émission bleue prendre l’avantage. Les jets évoluent vite, ce qui complique la lecture immédiate des images.
Le télescope solaire NASA — SOHO surveille en continu la couronne et le vent. Sa perspective aide à repérer une comète près du Soleil, quand les observatoires au sol peinent.
« La science avance au rythme des observations vérifiables. »
Interstellaire ou pas ? Les calculs continuent
Les astronomes affinent l’orbite sur une base d’arcs encore courts. Pourtant, une étiquette « 3I » exige des preuves fortes d’une excentricité > 1. Les équipes collectent donc plus d’astrométrie pour réduire les incertitudes. La comète restera « candidate » tant que ces critères ne sont pas validés.
À découvrirUn spectacle céleste inattendu : la comète C/2025 F2 s’invite dans notre cielSi l’origine se confirme, ce serait une troisième visite d’un objet lointain. Ainsi, 1I/ʻOumuamua et 2I/Borisov ont ouvert la voie. Cette fois, la chimie bleue offrirait un nouveau terrain de comparaison. La comète fournirait alors un précieux jalon pour nos modèles.
- Origine interstellaire testée par des mesures d’orbite rigoureuses.
- Couleur bleue liée à des émissions de CN/C2 sous forte lumière.
- Suivi coordonné entre instruments solaires, optiques et radio.
- Fenêtre d’observation qui s’élargit avec la précision astrométrique.
- Visibilité publique variable, selon l’activité et la géométrie.
Le satellite NASA — STEREO-A observe en vision décalée, loin de la ligne Terre-Soleil. Il peut suivre une comète dans le plan héliosphérique, et saisir une queue ténue.
Ce que les télescopes voient, de la couronne solaire aux ondes radio
NASA — GOES-19 combine météo spatiale et imagerie coronale. Par conséquent, ses capteurs aident à corréler éruptions solaires et variations de la comète.
Les instruments LASCO détectent la lumière diffusée au bord du Soleil. Ainsi, leur champ occulte le disque solaire pour isoler une comète rasant les couches externes.
Le coronographe CCOR-1 mesure la couronne en lumière blanche avec finesse. Aussi, il distingue mieux la queue ionique comprimée par une éjection solaire rapide.
Le télescope spatial Hubble inspecte les jets et la rotation grâce à sa stabilité. De plus, il peut séparer le noyau de la coma d’une comète en phase active.
Au sol, les signaux moléculaires et la poussière
Au Chili et ailleurs, les grands instruments se coordonnent. Ainsi, les spectres aident à estimer la production de gaz et la taille des grains. En bref, ces données nourrissent des modèles testables pour la dynamique de queue. La comète devient alors un laboratoire à ciel ouvert.
L’Atacama Large Millimeter Array (ALMA) capte des raies comme CO, HCN et H2CO. Par conséquent, il contraint la chimie et les températures proches du noyau.
Le Très Grand Télescope (VLT, Chili) fournit des spectres à haute résolution et des couleurs de poussière. En revanche, il suit aussi l’évolution temporelle des jets au fil des nuits.
Prochaines étapes et campagne d’observation coordonnée
ESA — Juice (Sonde spatiale) étudie les lunes glacées et les processus d’érosion par particules. Ainsi, ses mesures servent de point de comparaison pour la physique des surfaces gelées.
ESA — ExoMars (Sonde spatiale) caractérise l’atmosphère martienne et ses gaz rares avec précision. Par conséquent, ses méthodes d’inversion inspirent des analyses de panaches volatils.
L’observatoire spatial SPHEREx cartographiera des signatures infrarouges, dont le CO2. Aussi, ses catalogues aideront à replacer une comète active dans un contexte chimique plus large.
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Crédit photo © LePointDuJour

