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Vous sentez une brûlure qui monte, comme des milliers d’aiguilles sous la peau. Ce n’est ni un moustique, ni une guêpe. L’ennemi de l’été, c’est souvent l’aoûtat, un minuscule acarien dont la piqûre, en réalité une morsure, peut gâcher une soirée au jardin ou une randonnée.
Piqûre d’aoûtat : le vrai visage de la démangeaison de l’été
Scène connue : herbe sèche, banc au parc, chaussettes basses. Deux heures plus tard, des plaques rouges apparaissent autour des chevilles, derrière les genoux, à la taille. La démangeaison devient tenace, surtout la nuit. Vous pensez aux moustiques. Le coupable s’appelle en fait aoûtat.
L’aoûtat, ou Trombicula, vit dans l’herbe et les friches. Seule la larve mord la peau. Elle injecte des enzymes pour digérer la couche superficielle. Elle ne suce pas le sang. La lésion forme une papule rouge, chaude, avec un prurit qui peut durer plusieurs jours.
La piqûre d’aoûtat suit souvent les zones serrées par les vêtements. On la voit à la bordure des chaussettes, sous la ceinture, dans les plis. Les lésions se groupent ou s’alignent. La démangeaison intense fait gratter, ce qui ouvre la porte à l’infection.
“La meilleure protection contre la piqûre d’aoûtat reste d’éviter l’herbe haute, de couvrir la peau et de se doucher rapidement après chaque sortie.”
Identifier sans se tromper
Un moustique pique une zone exposée et laisse un dôme unique. L’aoûtat préfère les points de pression et les plis chauds. Les papules sont plus petites, très nombreuses, et parfois alignées. Le prurit se montre plus vif en soirée et au coucher.
Sur le terrain, les larves ressemblent à des poussières rouges sur une tige ou une chaussette. On les rencontre surtout de juillet à septembre, par temps chaud et sec. Les jardins, prairies, bords de chemins et aires de jeux en herbe créent un terrain idéal. Les chiens et chats peuvent en ramener.
- Porter un pantalon serré aux chevilles et des chaussures fermées
- Appliquer un répulsif cutané sur les zones exposées
- Éviter de s’asseoir à même l’herbe sèche
- Se doucher dans l’heure qui suit le retour
Se protéger dès la porte du jardin
Privilégiez des vêtements longs et clairs. Serrez les bas de pantalon dans les chaussettes lors des passages dans l’herbe. Les chaussures fermées limitent l’accès aux chevilles. Dans le sac, gardez un répulsif à base de DEET, d’IR3535 ou d’icaridine.
Avant une balade, appliquez le répulsif sur les zones à risque. Renouvelez en cas de forte chaleur ou de transpiration. Évitez le visage et les mains des enfants. Lisez toujours la notice pour respecter l’âge, les dosages et la durée d’usage.
À découvrir« Je cuisine 5 repas pour 25 € : tickets, recettes, planning et restes malins »Au retour, filez sous la douche avec savon. Lavez les vêtements à 60 °C si possible. Brossez les chaussettes et le bas de pantalon. Ce geste simple suffit souvent à stopper l’irritation en empêchant d’autres morsures.
Au jardin, tondez ras et ramassez l’herbe sèche. Évitez les zones de repos directement sur la pelouse. Préférez une couverture ou une chaise. Pour les animaux, un traitement antiparasitaire adapté limite l’apport d’aoûtats dans la maison.
Que faire en cas de piqûre d’aoûtat
Commencez par un lavage à l’eau et au savon. Appliquez du froid local, puis une lotion apaisante ou un gel antihistaminique. Une crème corticoïde légère, sur un court laps de temps, calme la poussée si le prurit vous empêche de dormir. Évitez de gratter pour prévenir l’infection.
Si les plaques s’étendent, consultez pour un avis médical. Le médecin peut proposer un antihistaminique oral. Surveillez tout signe d’infection : douleur, chaleur qui s’accentue, suintement. En cas de réaction générale, appelez les secours.
Écartez les remèdes agressifs comme l’ammoniaque ou les huiles essentielles pures. Ils irritent la peau et masquent l’évolution. Les vinaigres ou le bicarbonate n’ont pas d’effet sur la cause. Visez plutôt une routine simple et régulière.
Mythes, risques réels et gestes au quotidien
Les aoûtats d’Europe ne transmettent pas de maladie chez l’humain. Le risque majeur vient du grattage et de la surinfection. Les enfants, les randonneurs et les jardiniers s’exposent davantage. Un équipement adapté réduit fortement les piqûres.
On confond souvent aoûtats, punaises de lit et puces. Les punaises piquent la nuit, en lignes sur les zones découvertes. Les puces ciblent volontiers les chevilles, avec des points centraux sombres. L’aoûtat, lui, touche les plis et les zones serrées par les vêtements.
En camping, installez le couchage loin des herbes hautes. Secouez tapis et vêtements chaque soir. Pensez à une routine de rinçage rapide pour tous, enfants compris. Les produits pour peaux sensibles existent et aident à tenir sur la durée.
À découvrirBalades de vos animaux: 3 signaux de stress à connaîtreLes chiens et chats comptent dans la stratégie. Un brossage au retour de balade limite l’apport de larves à la maison. Demandez un antiparasitaire adapté à la saison. Nettoyez les zones de couchage et lavez les plaids à haute température.
Crédit photo © LePointDuJour