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Bonus-malus : ce que c’est, et pourquoi ça change votre prime
Le bonus-malus, ou coefficient de réduction-majoration (CRM), ajuste le prix selon le risque. Il tient compte des sinistres responsables survenus sur l’année. Plus vous conduisez sans accident, plus la prime d’assurance auto baisse. Un accident responsable fait l’inverse.
Le point de départ est 1,00 pour tout nouveau contrat. Le CRM s’applique surtout à la part responsabilité civile de la prime. Les options (vol, incendie, bris de glace, assistance) restent à part. Le calcul se fait chaque année à la date d’échéance.
Sans accident responsable, le coefficient baisse de 5 % par an (x 0,95). Le plancher est 0,50. Un accident responsable fait monter le coefficient de 25 % (x 1,25). En cas de torts partagés, la hausse est de 12,5 % (x 1,125).
Comment se calcule le coefficient, en clair
Vous débutez à 1,00. Après un an sans sinistre responsable, vous passez à 0,95. Un an de plus sans accident vous mène à 0,90. Trois ans prudents mènent à 0,86 environ, et ainsi de suite vers 0,50.
« Le bonus-malus n’est pas un jugement. C’est un signal de prix qui suit vos risques déclarés et votre historique de conduite. »
Exemple inverse. Avec un coefficient à 0,90, un sinistre responsable le fait passer à 1,125 (0,90 x 1,25). Deux sinistres responsables sur l’année? On multiplie deux fois par 1,25. Le plafond légal du malus reste 3,50.
- Départ à 1,00, baisse de 5 % par an sans sinistre responsable
- Accident responsable: +25 % sur le coefficient
- Torts partagés: +12,5 %
- Plancher à 0,50, plafond à 3,50
- Impact centré sur la responsabilité civile
Ce qui compte pour le bonus-malus… et ce qui ne compte pas
Un accident non responsable ne change pas votre CRM. Même chose pour le bris de glace, le vol, l’incendie ou une catastrophe naturelle. Ces garanties jouent sur d’autres lignes de la prime. Le bonus-malus cible surtout la part liée aux dommages causés aux autres.
Les torts partagés pèsent, mais moins. Le coefficient monte de 12,5 % au lieu de 25 %. L’assureur s’appuie sur le constat et la responsabilité retenue. D’où l’enjeu de bien remplir le constat amiable.
Après deux ans sans sinistre responsable, un malus retombe à 1,00. Le bonus suit, lui, sa marche vers 0,50 tant qu’aucun accident responsable n’est déclaré. Les jeunes conducteurs ont parfois une surprime séparée du CRM. Cette charge se discute à part, selon l’assureur et le véhicule.
Changer d’assureur sans perdre son bonus
Votre relevé d’information liste le coefficient, les sinistres et les dates. Il sert de preuve lors d’un changement d’assureur. Le CRM suit le conducteur, pas la compagnie. La transmission se fait vite, sur simple demande.
Comparer deux contrats reste utile, même avec le même bonus-malus. Les tarifs, franchises et options changent selon les profils. Certaines offres ajoutent une protection du bonus, sous conditions. Lisez les exclusions et le périmètre exact de cette option.
Conseils concrets pour protéger son bonus et payer moins
Adoptez une conduite souple: distance, regard loin, freinage tôt. Ce trio coupe le risque de sinistre responsable. Sur un petit accrochage, calculez l’effet sur la prime d’assurance auto. Parfois, payer une petite réparation évite des années de malus.
Gardez des preuves: photos, témoins, devis. En cas de doute sur la responsabilité, ces éléments pèsent. Rédigez le constat avec soin, sans rature. Demandez conseil à votre assureur avant de signer.
Ajustez le contrat à votre usage. Beaucoup de trajets? Une franchise un peu plus haute peut réduire la prime. Petit kilométrage? Une formule au kilomètre peut mieux coller. Évitez de sur-assurer un véhicule ancien, mais gardez une responsabilité civile solide.
Crédit photo © LePointDuJour