Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
80 % des conducteurs avouent le faire sur la route
La majorité des automobilistes confesse consulter le smartphone au volant. On parle de gestes brefs, mais répétés. Un œil suffit pour perdre la concentration sur sa route. Le téléphone au volant reste la première distraction.
Le Code de la route est clair. Tenir un téléphone en main expose à une amende de 135 € et à un retrait de 3 points. C’est interdit même à l’arrêt dans la circulation. Feu rouge ou bouchon ne changent rien.
« J’avais juste besoin de lire un SMS. En une seconde, j’ai freiné trop tard et j’ai compris que ce geste banal pouvait coûter un accident. »
La répétition crée l’habitude. L’habitude crée l’angle mort mental. Le cerveau alterne mal entre route et écran. Le danger grimpe bien avant la sanction.
Ce que dit la loi, sans détours
L’article R412-6-1 interdit le mobile tenu en main. Les kits mains-libres avec écouteurs restent prohibés. Les systèmes intégrés au véhicule sont tolérés, s’ils ne font pas lâcher la vigilance de la route. La police peut contrôler à vue et dresser procès-verbal.
En cas de cumul avec une autre infraction, la situation se durcit. Une rétention du permis peut tomber. La suspension suit parfois, renforçant la peine pour être inattentif sur la route. Le dossier part alors en préfecture.
- Amende forfaitaire de 135 € pour téléphone en main
- 3 points retirés du permis
- Risque de rétention/suspension du permis en cas de cumul
Pourquoi le smartphone détourne autant l’attention sur la route
Le téléphone capte la curiosité. Une vibration lance une chaîne d’actions. Ouvrir, lire, répondre. Pendant ce temps, la vigilance sur la route se vide du regard.
« Je croyais gérer. Puis j’ai vu la distance parcourue sans m’en rendre compte. La peur m’a ramené à la réalité. »
À 50 km/h, deux secondes d’écran, c’est près de 30 mètres à l’aveugle. À 130 km/h, l’aveuglement explose. Le temps de réaction s’allonge. Le freinage devient tardif et brutal.
Le GPS sur smartphone n’excuse pas tout. Oui, un support fixe réduit le risque. Mais la main qui cherche une adresse détourne l’attention pendant le trajet. Mieux vaut régler l’itinéraire avant de partir.
La météo, la nuit, la fatigue ajoutent de la complexité. Le moindre écart se paie. L’écran multiplie les facteurs. La collision n’est jamais loin.
Ce qui est permis, ce qui ne l’est pas
Le téléphone en main, c’est non. Les écouteurs et casques audio, c’est non. Le haut-parleur du véhicule, oui, mais sans manipuler pendant la marche. Un écran non dédié à l’aide à la conduite reste interdit s’il distrait.
Lire une notification à l’arrêt dans le trafic reste illégal. S’arrêter sur une aire hors flux, moteur coupé, change la donne. On se gare, on se met en sécurité. Puis on gère ses messages.
Prévenir l’infraction et le risque, pas après pas
Activez le mode « ne pas déranger en voiture ». Coupez les alertes sonores et visuelles. Placez le smartphone hors de portée. Anticipez vos trajets et vos appels.
Utilisez un support fixe et stable si besoin de GPS. Programmez l’itinéraire à l’avance. Prévoyez des étapes. Une pause de cinq minutes vaut mieux qu’une faute et un choc.
Informez vos proches. Un message automatique peut prévenir d’un retard. La pression baisse, vous restez concentré. La sécurité routière se joue à chaque minute.
En cas de contrôle, coopérez. Reconnaître l’erreur évite l’escalade. La verbalisation reste le cadre légal. La prévention, elle, sauve des vies.
Les entreprises peuvent agir. Chartes internes, applications de blocage, consignes claires. Le management fixe la règle. Le conducteur garde le contrôle et sécurité sur la route.
Signaux faibles à repérer
Vous décrochez au premier son? Votre regard revient au tableau de bord sans cesse? Votre vitesse varie sans raison? Ce sont des alertes. Coupez les distractions dès le départ pour sécuriser votre route.
Vous conduisez de nuit ou après une longue journée? Doublez la vigilance. Le smartphone devient un piège. La route demande toute l’attention.
Sanctions, assurance, et coût caché
Au-delà des 135 €, des frais s’ajoutent. Le retrait de 3 points peut mener à un stage. Le stage coûte cher et prend du temps. Une récidive fragilise le permis.
Après un sinistre lié à une distraction, l’assureur peut limiter la prise en charge. L’expertise analyse les causes. Le téléphone en main pèse lourd. La facture globale peut grimper.
La justice examine le contexte. Une blessure ou un décès change tout. Le conducteur risque plus que l’amende. La vie des autres n’a pas de prix.
Le message tient en peu de mots. Téléphone au volant, danger constant. Un geste simple protège: ranger l’appareil avant de rouler. Votre concentration sur la route réclame vos deux yeux et vos deux mains.
Crédit photo © LePointDuJour
