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Ce qui se cache dans vos ustensiles du quotidien
Poêles antiadhésives rayées : le revêtement à base de PTFE et d’autres PFAS peut se dégrader quand il est trop chaud ou abîmé. Des fragments et vapeurs finissent dans l’air ou le plat. La règle : feu moyen, aucune surchauffe, et on remplace dès que ça accroche. L’acier inoxydable et la fonte restent des options fiables pour la cuisine.
Spatules et louches en nylon posées dans une poêle très chaude libèrent des microplastiques et des composés aromatiques amines. La chaleur et l’huile accélèrent la migration. Préférez du bois brut, de l’inox ou une silicone de qualité alimentaire. Un geste simple réduit l’exposition aux risques en cuisine.
« Ce que vous cuisinez compte. L’outil avec lequel vous cuisinez compte tout autant. »
Plastiques + chaleur : le duo à risque
Boîtes et films plastiques au micro-ondes : la chaleur, la sauce tomate, le gras tirent du BPA, du BPS ou des phtalates vers le repas. Même sans BPA, des substituts soulèvent une question. Optez pour des bocaux en verre avec couvercle, ou chauffez au plat en grès. Le plastique garde sa place au froid, pas au chaud, pour une meilleure sécurité dans votre cuisine.
Planches en plastique : les entailles relarguent des microplastiques et logent des bactéries. On les remplace dès qu’elles blanchissent ou peluchent. Le bois dur ou le bambou bien séché entre les usages font mieux. Lavez à l’eau très chaude, puis séchez debout pour maintenir l’hygiène en cuisine.
Sept ustensiles à évaluer sans tarder
Voici sept suspects fréquents dans la cuisine. Ils ne « rendent » pas malades à eux seuls, mais ils ajoutent une dose évitable d’exposition à des substances liées aux cancers et aux troubles hormonaux. Le but n’est pas d’avoir peur. Le but est d’agir avec méthode, pièce par pièce, afin de sécuriser votre environnement de cuisine.
- Revêtement qui s’écaille ou change de couleur
- Odeur chimique au premier chauffage
- Plastique ancien sans mention « sans BPA »
1) Poêles antiadhésives rayées : stop à la surchauffe, remplacez dès que le revêtement part. 2) Ustensiles en nylon exposés aux hautes températures : passez au bois, à l’inox ou à la silicone haut de gamme. 3) Boîtes en polycarbonate anciennes : elles peuvent contenir du BPA. Réservez-les au froid, puis migrez vers le verre pour une cuisine plus saine.
« Réduire l’exposition, c’est une somme de petits choix : chaleur maîtrisée, matériaux stables, entretien régulier. »
4) Vaisselle en mélamine : ce plastique peut libérer mélamine et formaldéhyde quand on verse un liquide très chaud. Pas de micro-ondes, ni de soupe brûlante. 5) Papiers et boîtes anti-graisse traités : certains contiennent des PFAS. Cherchez la mention sans PFAS, ou cuisinez sur des plaques en inox et tapis sûrs pour une cuisine plus sécurisée.
Ce que disent les agences et ce que vous pouvez faire
Des interdictions existent : le PFOA, un PFAS, a été banni dans de nombreux pays. Le BPA est restreint dans certains usages. Les autorités surveillent les cycles siloxanes de la silicone et la présence de formaldéhyde dans la mélamine, classé cancérogène. L’exposition varie selon l’état de l’ustensile, la chaleur et l’acidité du plat, affectant ainsi la sécurité de votre cuisine.
La stratégie : réduire la chaleur et le temps de contact. Ventilez quand vous saisissez. Évitez les flammes qui lèchent le fond. Passez au verre pour réchauffer, et gardez la cuisine anti-exposition au cœur de vos habitudes. Un audit express du tiroir à ustensiles change déjà la donne.
Des alternatives sûres et une routine plus saine
Acier inoxydable, fonte, fonte émaillée, verre et porcelaine font le cœur d’une batterie durable. Une poêle en fonte bien culottée devient quasi antiadhésive. L’inox demande un peu d’huile et une cuisson progressive, mais il tient la route. La céramique non revêtue de qualité peut convenir pour des plats au four, garantissant une cuisine sans risques inutiles.
Choisissez de la silicone platine, épaisse, sans odeur, conforme aux normes alimentaires. Fuyez la silicone qui blanchit quand on la tord, signe de charges de remplissage. Lavez à la main pour préserver le matériau. Pour la pâtisserie, un tapis en silicone platine ou une grille avec papier cuisson sans PFAS font très bien l’affaire, assurant ainsi une cuisine plus sûre.
Soignez l’entretien : pas d’ustensiles métalliques sur un revêtement fragile. Remplacez dès que ça s’écaille, que ça colle, ou que l’odeur trahit un souci. Laissez refroidir avant lavage pour éviter les chocs thermiques. Cherchez les mentions claires : sans PFAS, sans BPA, normes alimentaires reconnues pour garantir une cuisine sécurisée.
Crédit photo © LePointDuJour