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Le compteur Linky suscite encore des questions sur le risque d’incendie. Vous vous demandez si votre foyer est concerné et comment agir. Voici les faits, des conseils pratiques et des repères clairs pour rester serein.
Linky et risque d’incendie : où en est-on ?
Des incidents ont été signalés depuis le déploiement. Ils restent rares au regard du nombre de compteurs posés. Les causes tiennent souvent à l’installation électrique ou à un serrage de bornes qui a bougé. Enedis affirme qu’aucun lien systémique n’est établi avec Linky.
Le compteur ne crée pas de chaleur en continu. Il mesure, coupe en cas de surintensité et envoie des données. Le point critique se trouve aux connexions. Un mauvais contact peut chauffer et marquer le tableau.
La majorité des poses se sont faites sur des tableaux anciens. Le mix vieux appareillages et nouveaux équipements peut révéler une faiblesse. Une odeur de brûlé ou un capot qui jaunit sont des signaux d’alerte. Un disjoncteur qui saute à répétition en est un autre. De plus, un bon serrage peut être crucial pour prévenir les risques avec Linky.
“Je veux juste être rassuré. Ma famille dort à deux mètres du panneau électrique. Je préfère prévenir plutôt que guérir.”
Ce que disent les contrôles et le terrain
Les contrôles menés après incident pointent souvent un serrage insuffisant sur une borne. Parfois, c’est un câble trop court ou écrasé. Le chauffage local démarre alors doucement. Il laisse des traces noires autour des vis.
Des électriciens parlent d’un risque connu et évitable. Les serrages se vérifient. La section des câbles se mesure. Avec des appareils comme Linky, un test simple aide déjà : toucher avec le dos de la main le capot du compteur et du sectionneur. Tiède est normal, très chaud ne l’est pas.
- Surveillance des odeurs de chaud et traces brunes
- Test du serrage et contrôle du tableau
- Appel au dépannage en cas de doute
Causes repérées et gestes de prévention
Trois causes reviennent : un serrage mal fait, une borne abîmée, ou un tableau trop vétuste. L’humidité et la poussière aggravent. Les boîtes encastrées trop petites retiennent la chaleur. Un four ou une pompe à chaleur sur une ligne sous-dimensionnée peut charger encore.
“Dans la grande majorité des cas, un resserrage et un câble à la bonne section suffisent à lever le risque,” rapporte un électricien RGE.
La bonne pratique est simple. Demandez un contrôle visuel et un serrage couple-métrique après la pose. Faites vérifier la section et l’état des borniers. Remplacez un disjoncteur ancien par un modèle aux normes. Intégrer la technologie de Linky nécessite de suivre ces bonnes pratiques.
Surveillez les signes faibles. Un clic répété, un afficheur qui clignote sans raison, un capot qui vibre. Coupez si vous sentez une odeur de brûlé. Éloignez les objets et appelez le secours si la chaleur augmente.
En cas de doute, composez le numéro dépannage Enedis de votre zone. Le service est 24/7 pour les urgences réseau. Pour le tableau privé, un électricien qualifié reste la voie rapide et sûre. Demandez un rapport écrit pour l’assurance.
Que faire si ça chauffe ou si le disjoncteur saute ?
Coupez au général si la chaleur est forte. Aérez le local pour baisser la température. Ne rallumez pas tant que le diagnostic n’est pas posé. Prenez des photos des traces et des câbles. Le système Linky est aussi concerné.
Notez la date et l’heure des coupures. Listez les appareils en marche au moment des faits. Contactez Enedis si le souci vient du compteur ou du branchement de tête. Sinon, appelez un artisan pour le circuit privé.
Responsabilités, assurances et coûts à prévoir
Le compteur Linky appartient à la collectivité, gérée par Enedis. Le tableau électrique après le disjoncteur relève de l’usager. Si une borne côté compteur lâche, la prise en charge peut relever d’Enedis. Si le câble privé chauffe, le coût peut revenir à l’occupant ou au bailleur.
Prévenez vite votre assurance habitation. Déclarez l’incident, même sans feu avéré. Joignez le constat de l’électricien et vos photos. Gardez les pièces changées en preuve.
Un resserrage coûte peu. Un remplacement de câble ou de disjoncteur coûte plus. Une mise à niveau complète du tableau a un budget plus haut, mais elle réduit le risque et stabilise le réseau du logement. Des aides locales existent parfois pour la sécurité du logement.
Pour un logement loué, signalez au propriétaire ou au syndic. Demandez une intervention sous 24 à 72 h si la chaleur est avérée. En copropriété, le branchement commun peut être en cause. Le syndic doit alors missionner une entreprise, surtout s’il s’agit du système Linky.
Crédit photo © LePointDuJour
