Arnaque à la mule bancaire : comment les escrocs piègent les internautes sur les réseaux sociaux

Informez-vous sur l'arnaque à la mule bancaire: les signes à reconnaître pour éviter de devenir une victime sur les réseaux sociaux.

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Arnaque à la mule bancaire : la promesse d’argent facile sur les réseaux sociaux revient en force. Des profils séduisent avec un job rapide et une commission. Derrière, un blanchiment d’argent qui peut ruiner une vie.

Arnaque à la mule bancaire : comment le piège se referme

Tout part d’un message sur Instagram, TikTok ou Snapchat. On propose un job étudiant, un “test de virement”, ou un “coup de main” payé. On vous demande votre IBAN, puis de réexpédier un virement ou de retirer du cash. Le pitch est simple, la fraude est claire.

Les recruteurs promettent une commission de 5 à 10 %. Ils insistent : “c’est légal, juste un transit de fonds”. Puis, ils pressent pour obtenir un selfie avec votre pièce d’identité. Vous devenez la mule bancaire d’un réseau.

“Je pensais aider une marque pour un test de paiement. En deux jours, ma banque a gelé mon compte et j’ai reçu une convocation.”

Une cible nette : jeunes, précaires, comptes actifs

Les cybercriminels visent les 18-25 ans, les étudiants et les personnes en recherche d’emploi. Ils jouent sur l’urgence et la proximité. Ils parlent comme vous, via DM et messageries chiffrées. Et ils déplacent la discussion sur WhatsApp ou Telegram dès que vous mordez.

Ils promettent un revenu d’appoint sans effort. Ils flattent la confiance, parfois en usurpant des logos connus. Et ils demandent des captures d’écran bancaires, puis poussent à lever le plafond de virement. Le piège se ferme quand l’argent arrive sur votre compte.

Ce que vous risquez : pénal, bancaire, civil

Recevoir des fonds d’origine douteuse et les renvoyer, c’est du blanchiment d’argent. En droit français, la peine peut aller jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende (blanchiment simple). Le casier se charge et la procédure dure. Cette marque reste, même pour un “petit service”.

La banque peut geler les fonds et clôturer le compte. Elle peut signaler les mouvements à Tracfin et refuser une nouvelle relation. Vous perdez l’accès à vos moyens de paiement. Le quotidien devient très compliqué.

“Chaque semaine, nous bloquons des comptes impliqués dans des virements suspects. Les clients se disent ‘victimes’, mais la loi parle de complicité.”

La personne qui a perdu de l’argent via votre compte peut porter plainte. Le remboursement reste incertain et long. La justice peut saisir l’argent restant. Vous restez au centre du dossier, alors que les vrais fraudeurs disparaissent.

Les signaux d’alerte qui ne trompent pas

Méfiez-vous des offres qui parlent d’argent facile, de “test de virement” ou d’“assistant financier”. Fuyez les demandes de selfie avec pièce d’identité et de preuve d’accès à votre appli bancaire. Stoppez net si on vous demande de réexpédier un virement ou de convertir en crypto. Ce sont des marqueurs typiques du recrutement de mules.

Attention aux messages qui pressent, promettent une commission ou disent “tout est légal”. Les fraudeurs aiment les mots “urgent”, “simple”, “partenariat”. Ils poussent à garder “le secret”. Un vrai employeur ne vous demandera jamais de transiter des fonds sur votre compte perso.

Que faire si vous avez été approché ou si l’argent a déjà circulé

Si vous recevez une offre, ne répondez pas et signalez le compte sur le réseau social. Conservez des captures d’écran et notez les pseudos. Parlez-en à un proche, à votre école ou à un service social. Plus on en parle, moins la manipulation fonctionne.

Si de l’argent est arrivé sur votre compte, ne le renvoyez pas et n’effectuez aucun retrait. Prévenez votre banque au plus vite et expliquez la situation. Déposez une plainte et signalez sur la plateforme PHAROS. Agir vite peut limiter les dégâts pénaux et bancaires.

Si vous avez déjà envoyé des fonds, demandez un accompagnement juridique. Tenez vos preuves prêtes et faites un récit précis des faits. Informez vos autres banques si vous avez plusieurs comptes. Coupez tout contact avec le réseau, y compris sur Telegram ou WhatsApp.

Crédit photo © LePointDuJour


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