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Le chèque énergie soulage de nombreux foyers face aux factures qui montent. Beaucoup de bénéficiaires du RSA se demandent s’ils y ont droit. La réponse tient à des critères précis, plus larges que le seul statut social.
RSA et chèque énergie : ce qui compte vraiment
Toucher le RSA ne donne pas le chèque énergie d’office. Le dispositif repose sur le revenu fiscal de référence du foyer, pas sur la prestation sociale. L’État regarde un indicateur clé : le RFR par unité de consommation. Ce calcul sert de base à l’éligibilité.
Le seuil se situe autour de 11 000 € de RFR par unité de consommation pour la campagne 2024. Il varie selon la composition du foyer. L’administration se fonde sur les revenus de l’année N‑2, figurant sur l’avis d’imposition. Avoir un RFR très bas, voire nul, favorise l’accès.
« Avec le RSA, je pensais recevoir le chèque énergie d’office. J’ai compris que le critère clé, c’est le RFR au regard de la taille du foyer. Cette vérification a levé le doute. »
Les unités de consommation traduisent la taille du foyer. Premier adulte : 1 UC. Deuxième adulte : 0,5 UC. Chaque enfant : 0,3 UC.
Vérifier son éligibilité pas à pas
Sortez votre avis d’imposition. Repérez le revenu fiscal de référence. Calculez vos UC avec les règles officielles. Divisez le RFR par ce nombre : vous avez le RFR/UC.
Comparez ce résultat au seuil de la campagne en cours. Si votre RFR/UC est inférieur, vous êtes éligible. La plupart des personnes au RSA seul dépassent rarement ce seuil. Mais chaque situation reste unique.
Deux points de vigilance. L’éligibilité dépend du foyer fiscal déclaré deux ans avant, pas forcément de la situation actuelle. Vivre chez un proche peut faire monter le RFR du foyer. Et il faut avoir déclaré ses revenus, même à zéro, pour apparaître dans le fichier.
« J’ai touché le chèque énergie sans faire de demande. Tout vient de la déclaration de revenus : bien la remplir, c’est la clé. Le courrier est arrivé au printemps. »
Montant, usages et avantages à activer
Le montant du chèque énergie varie selon le RFR/UC et la taille du foyer. Il s’étend d’environ 48 € à 277 €. Le courrier arrive par la poste, ou le montant s’affiche dans l’espace en ligne dédié. Gardez la lettre : elle contient le numéro du chèque.
Le chèque paie l’électricité, le gaz, mais aussi des combustibles de chauffage comme le fioul, le bois ou les pellets. Il sert en une ou plusieurs fois, selon vos besoins. Les fournisseurs d’énergie ont l’obligation de l’accepter. Aucuns frais de paiement ne s’ajoutent.
Vous pouvez l’utiliser en ligne, par téléphone ou par courrier. La pré-affectation en fait un paiement automatique chaque année chez votre fournisseur. C’est pratique pour éviter l’oubli. Pensez à signaler tout changement de contrat ou d’adresse.
La validité court jusqu’à fin mars de l’année suivante. Passé ce délai, le chèque n’est plus utilisable. En cas de perte ou de non‑réception, une demande de réémission est possible. Un duplicata peut être délivré après contrôle.
Vous n’avez rien reçu ? Les réflexes utiles
Commencez par vérifier votre adresse fiscale et votre situation déclarée. Comparez votre RFR/UC au barème de l’année. Si vous pensez être éligible, faites une réclamation via le service dédié ou appelez l’assistance. Un travailleur social peut aussi vous guider.
La campagne part au printemps, département par département. Surveillez le courrier durant cette période. En cas de déménagement récent, signalez-le aux impôts et à votre fournisseur. Gardez vos justificatifs à portée de main.
RSA, autres aides énergie et conseils pour alléger la facture
Le chèque énergie peut se cumuler avec d’autres appuis. Pensez au Fonds de solidarité pour le logement en cas d’impayés. Renseignez-vous sur MaPrimeRénov’ pour isoler ou changer un appareil. Des aides locales ciblent parfois le bois ou les pellets.
Être bénéficiaire du RSA ouvre des facilités chez les fournisseurs. Les frais de mise en service sont exonérés pour les ménages aidés par le chèque énergie. Des protections s’appliquent durant la trêve hivernale. Un échelonnement du paiement se négocie si besoin.
Agissez sur la facture au quotidien. Lisez votre compteur pour ajuster les mensualités. Passez aux heures creuses si l’usage s’y prête. Comparez les offres en restant attentif au prix du kWh et aux services associés.
Crédit photo © LePointDuJour