Votre café du matin vous met-il en danger ? 60 Millions de consommateurs alerte sur la présence de pesticides et insectes détectés

Votre café cache-t-il des surprises? Pesticides, solvants, insectes. Enquête 60 Millions et conseils pour un choix et une tasse plus sûre.

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Le café du matin rassure, réveille, rassure encore. Puis vient l’enquête de 60 Millions de Consommateurs qui bouscule nos habitudes. Certains cafés contiendraient pesticides, résidus chimiques et fragments d’insectes, avec des risques réels pour la santé.

Ce que révèle l’enquête sur nos tasses

Le magazine a passé au crible capsules, cafés moulus et solubles. Les analyses pointent des résidus de pesticides dans plusieurs références. Des traces de produits de décaféination et de fragments d’insectes sont aussi signalées. Le constat inquiète les gros buveurs et les foyers qui enchaînent les tasses.

Le terme qui revient est celui de cocktail. Un café peut cumuler plusieurs molécules en faible dose. Isolement, chaque trace paraît banale. Ensemble, l’équation change pour la santé.

“Boire un café doit rester un plaisir, pas un pari sur l’invisible.”

D’où viennent pesticides, solvants et insectes

Tout commence au champ. La cerise de café subit traitements phytosanitaires dans certaines plantations. Pendant le transport et le stockage, d’autres intrus arrivent. Les fragments d’insectes viennent de là, pas de votre cuisine.

La torréfaction réduit les microbes, mais ne détruit pas toutes les molécules. En décaféiné, l’usage de solvants comme le dichlorométhane laisse parfois des traces. Les procédés à l’eau ou au CO2 limitent mieux ce risque. Le choix de la filière pèse lourd dans la tasse.

Quels risques pour la santé

Les pesticides agissent à faible dose et sur le long cours. Le risque dépend de la fréquence, de l’âge et du terrain. Les femmes enceintes, les personnes fragiles et les grands consommateurs restent plus exposés. La prudence gagne à guider les achats.

Les tests rappellent d’autres écueils connus du café. On voit remonter l’ochratoxine A (moisissures lors du stockage). On suit aussi l’acrylamide formée à la cuisson, et les furanes volatils à l’extraction. Chaque facteur compte dans le risque chronique.

“Réduire les résidus n’exige pas d’arrêter le café, mais de mieux choisir et mieux préparer.”

Les fragments d’insectes choquent, mais ils parlent surtout de chaîne logistique. Le danger sanitaire reste faible, sauf terrain allergique. Le vrai sujet, c’est la qualité de tri, de stockage, et le sérieux des contrôles. Les consommateurs demandent de la transparence.

Comment choisir un café plus sûr

Visez d’abord le grain bio avec les labels AB ou l’Eurofeuille. Ils limitent l’usage de pesticides de synthèse. Ajoutez des garanties agronomiques, comme Rainforest Alliance ou Fairtrade, pour de meilleures pratiques. Privilégiez l’arabica d’altitude, moins traité que certains robustas intensifs.

Pour le décaféiné, préférez un procédé à l’eau ou au CO2. Évitez les solvants chlorés comme le dichlorométhane. Choisissez des torréfacteurs qui publient leurs tests et l’origine des lots. Cherchez un profil de torréfaction maîtrisé, ni brûlé ni bâclé.

Préparer sa tasse pour limiter les résidus

Le filtre papier retient une part des particules et des diterpènes (cafestol, kahweol). Il aide le cœur en réduisant l’effet sur le cholestérol LDL. Avec un filtre, la tasse paraît plus nette. Et les dépôts diminuent.

Laissez le café reposer une minute après extraction. Les furanes s’évaporent vite. Gardez une eau à 92–96 °C, pas bouillante. Une mouture adaptée évite la sur-extraction et les composés indésirables.

Sur machine à capsules ou espresso, lancez un flush d’eau à vide. Cela rince le circuit et enlève des dépôts. Détartrez et nettoyez le groupe. Vous réduisez métaux, résidus et mauvais goûts.

Achetez en petites quantités et gardez le café en grain. Stockez-le dans un bocal hermétique, au frais et à l’abri de la lumière. Moulez juste avant d’infuser. Le goût gagne, et vous limitez l’oxydation de la tasse.

Crédit photo © LePointDuJour


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