Pension de réversion : cette nouveauté en 2025 va tout changer pour les pensions des retraités

La pension de réversion va-t-elle changer de crèmerie ? Une nouveauté en 2025 pourrait perturber de nombreux retraités.

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La pension de réversion est une aide financière versée au conjoint survivant après le décès d’un assuré (salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant ou retraité). En 2025, les règles changent et elles ne seront pas favorables à tous les retraités.

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La fonction première de la pension de réversion

La pension de réversion permet aux Français de percevoir une partie de la retraite que percevait ou aurait perçue le défunt. En France, elle représente généralement 54 % de la retraite de base du défunt dans le régime général.

Et jusqu’à 60 % dans certains régimes complémentaires. Pour y avoir droit, plusieurs conditions doivent être remplies : le conjoint survivant doit, en général, être âgé d’au moins 55 ans (ou 51 ans pour certaines catégories).

Et des plafonds de ressources sont à respecter dans le régime de base. Le remariage peut aussi entraîner la perte du droit à la réversion dans certains régimes.

Les ex-conjoints peuvent également bénéficier d’une part, si aucune clause de remariage ne l’interdit. Et que le défunt n’était pas remarié.

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La pension de réversion n’est pas attribuée automatiquement. Elle doit faire l’objet d’une demande, qui peut être déposée en ligne ou par courrier.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la Caisse nationale d’assurance vieillesse a modifié les plafonds de ressources permettant d’obtenir une pension de réversion. Cette révision introduit en réalité un filtre plus sévère.

Des nouveaux seuils qui font parler

Les nouveaux seuils se disent fixés à 24 815 euros de revenus annuels pour une personne seule et à 39 704 euros pour un couple. Derrière ces montants, la logique est implacable.

Le moindre dépassement, même minime, entraîne la suspension immédiate du versement. Aucun mécanisme de progressivité ne se voit prévu.

Ainsi, une simple rentrée d’argent exceptionnelle, comme une prime isolée, des revenus locatifs ponctuels. Ou un rachat partiel d’assurance-vie, peut suffire à faire perdre le droit à cette pension pour toute une année.

Cette restriction s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu, où les régimes de retraite cherchent à réduire certaines prestations. Certaines étant considérées comme relevant de la solidarité conjugale, sans toutefois remettre en cause leur principe.

Pourtant, la pension de réversion reste un filet de sécurité essentiel pour les conjoints survivants disposant de faibles ressources. Elle permet de transférer une partie de la retraite de base du conjoint décédé. Et ce, à hauteur de 54 %, au survivant.

Ce mécanisme concerne environ 4,4 millions de personnes, majoritairement des femmes dont le parcours professionnel a fait l’objet d’une interruption, morcelé ou à temps partiel. Pour beaucoup, cette pension se dit indispensable pour maintenir un niveau de vie minimal.

Pension de réversion : elle n’est pas automatique

L’accès à la réversion n’est jamais automatique. Il nécessite ainsi le dépôt d’un dossier, l’analyse complète des revenus, et le respect strict des critères propres à chaque régime.

Même une fois accordée, la pension peut ainsi se voir modifiée ou supprimée si les ressources du bénéficiaire dépassent les seuils établis. Le régime général fixe ainsi les plafonds de 2025 à 24 815 euros pour une personne seule et 39 704 euros pour un couple.

Avec un taux de réversion de 54 %. Dans la fonction publique, le pourcentage de cette pension de réversion est donc de 50 %, sans condition de ressources.

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Mais dans le régime général, les revenus ainsi pris en compte dans l’évaluation incluent les pensions personnelles. Les intérêts du capital, les loyers perçus, certaines prestations sociales, ainsi que les produits d’épargne, y compris réglementée dans certains cas.

Même en l’absence d’un enrichissement réel ou d’un changement de niveau de vie, ces éléments peuvent suffire à rendre un dossier inéligible. Pour les retraités dont les revenus sont proches des seuils, la moindre décision financière peut ainsi tout faire basculer.

Un encaissement mal programmé, une vente reportée au mauvais moment. Ou un retrait trop important sur un contrat d’assurance-vie peuvent provoquer la suspension de la pension.

Dans la plupart des cas, aucune compensation ne se voit prévue. Et ce, même si les ressources reviennent en dessous du plafond l’année suivante.

Crédit photo © LePointDuJour