Les retraités ciblés par une nouvelle grosse arnaque, une nouvelle fraude imite l’Agirc-Arrco

Éviter les arnaques ciblant les retraités, avec des conseils pratiques pour détecter les fraudes imitant l'Agirc-Arrco.

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La vigilance s’impose plus que jamais chez les seniors, alors qu’une vague d’escroqueries sophistiquées visant les retraités français se propage. Profitant de la crédulité ou du manque de familiarité numérique de certains, des groupes malveillants multiplient les tentatives de fraude par email, SMS et appels téléphoniques, en copiant à la perfection les communications officielles d’organismes de retraite comme l’Agirc-Arrco. Voici comment fonctionne cette arnaque et quelles précautions sont recommandées pour s’en prémunir.

Une méthode qui épouse les codes de l’officiel

Les auteurs de cette nouvelle escroquerie visant les seniors soignent chaque détail pour gagner la confiance de leurs victimes potentielles. L’utilisation du logo officiel, les couleurs identiques à celles du régime complémentaire Agirc-Arrco, ainsi que le format reconnaissable des courriels authentiques rendent la supercherie difficile à détecter au premier coup d’œil.

Dans leur message frauduleux, les escrocs invitent souvent le destinataire à mettre à jour ses données personnelles sous prétexte de vérifications administratives ou de problèmes liés au versement de la pension. Rien n’est laissé au hasard : l’adresse d’expéditeur imite celle de l’organisme, et la charte graphique est reproduite fidèlement. Les victimes reçoivent donc un message visuellement convaincant, créant un sentiment d’urgence et de légitimité.

Comment les victimes sont-elles piégées ?

L’un des aspects les plus déconcertants de ces attaques réside dans le caractère personnalisé des messages. Les fraudeurs utilisent parfois des informations extraites de bases de données illégalement obtenues, renforçant la crédibilité de leur démarche auprès des retraités ciblés.

La suite suit un schéma classique : dès qu’une victime clique sur le lien contenu dans un SMS ou email frauduleux, elle accède à une page web imitée à l’identique de celle de l’Agirc-Arrco. Là, il lui est demandé de saisir des éléments confidentiels tels que numéro de Sécurité sociale, coordonnées bancaires ou mots de passe privés. Ces données sensibles tombent entre les mains des escrocs, ouvrant la voie à des usurpations d’identité ou à de lourdes conséquences financières.

Techniques psychologiques employées

Les escrocs misent beaucoup sur l’effet de panique, imposant un délai très court pour réagir ou menaçant – faussement – d’interrompre le versement de la retraite complémentaire si la démarche n’est pas suivie immédiatement. Le recours à des formulations formelles et impersonnelles brouille encore davantage la frontière entre vrai et faux.

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Cette combinaison d’urgence et de tromperie influence les comportements. Même des personnes habituellement méfiantes peuvent se laisser surprendre par la finesse de ces messages, surtout lorsqu’ils arrivent lors de périodes marquées par des évolutions dans la gestion des dossiers de retraite.

Multiplication des cas recensés

Plusieurs organismes signalent déjà de nouveaux cas d’escroqueries chaque semaine. Les autorités ont enregistré une hausse notable des signalements de fraudes commises selon ce procédé depuis le début de l’année 2025, entraînant une mobilisation renforcée des conseillers chargés d’accompagner les victimes.

Des exemples concrets montrent que les montants subtilisés ne se limitent pas à de petites sommes : parfois, c’est l’intégralité du compte courant qui peut être siphonnée, rendant la fraude particulièrement destructrice pour des personnes déjà vulnérables économiquement.

Comment repérer et éviter ce genre d’arnaque ?

Pour éviter de tomber dans le piège, quelques réflexes simples sont efficaces. D’abord, les organismes officiels ne demanderont jamais, par email ou SMS, de communiquer vos coordonnées bancaires complètes ou votre mot de passe. Un courriel pressant exigeant ce type d’informations doit immédiatement éveiller la méfiance.

La prudence reste de mise face à toute communication inattendue, même si elle semble provenir de votre caisse de retraite habituelle. Les retraités disposent de différents outils pratiques pour reconnaître les signaux d’alerte et s’assurer de l’authenticité d’une demande. Il est conseillé de vérifier attentivement l’adresse d’expédition et de privilégier les contacts via les plateformes et numéros officiels connus.

  • Ne cliquez jamais sur un lien reçu dans un email ou SMS douteux.
  • Vérifiez toujours l’origine du message en passant directement par le site officiel de l’organisme.
  • Soyez attentif aux fautes d’orthographe ou incohérences dans la formulation.
  • Ne communiquez jamais vos identifiants bancaires ou mots de passe à distance.
  • Contactez systématiquement votre caisse de retraite en cas de doute.

L’appel à la vigilance des organismes de retraite

Les caisses complémentaires, telles que l’Agirc-Arrco, mènent désormais des campagnes d’information pour sensibiliser leurs adhérents et prévenir la propagation de ce type de menaces liées à l’usurpation d’identité. Elles rappellent régulièrement que les consignes concernant la confidentialité des informations personnelles doivent être strictement respectées, et encouragent à reporter immédiatement toute sollicitation suspecte.

En complément, certains acteurs mettent à disposition des guides pratiques et proposent des ateliers pour renforcer la culture numérique des publics concernés. La transmission de ces conseils prend une dimension collective, avec des relais associatifs et institutionnels pour couvrir l’ensemble du territoire.

Vers une augmentation des attaques ciblant les seniors ?

Face à la répétition de ces incidents, les experts redoutent une montée en puissance des cyberattaques visant spécifiquement les retraités. L’évolution constante des techniques de phishing, ainsi que la capacité d’adaptation rapide des groupes frauduleux, compliquent la tâche des services de sécurité informatique.

Par ailleurs, la digitalisation croissante des institutions publiques et privées favorise la circulation d’informations numériques, multipliant mécaniquement les occasions d’hameçonnage. Les seniors, réputés moins aguerris aux logiques de cybersécurité, constituent malheureusement une cible privilégiée pour ces manœuvres.

Quels recours pour les victimes ?

Si une personne pense avoir été victime d’une arnaque financière, elle doit rapidement contacter sa banque afin de sécuriser ses comptes et faire opposition. Le dépôt d’une plainte auprès des services de police ou de gendarmerie, accompagné d’un signalement sur la plateforme officielle spécialisée, permet également de lancer une enquête et d’espérer limiter les dégâts.

Prendre contact avec l’organisme dont l’identité a été usurpée représente aussi une étape essentielle : des démarches spécifiques existent déjà pour l’assistance des personnes touchées. Des cellules spéciales y sont dédiées pour accompagner les victimes et prévenir la répétition de ces faits grâce à un recueil détaillé des situations rencontrées.

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Crédit photo © LePointDuJour