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Le chèque énergie est une aide financière mise en place par l’État français pour aider les ménages modestes à payer leurs dépenses d’énergie. En 2025, son attribution sera limitée…
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Chèque énergie : une attribution automatique
Le chèque énergie est attribué automatiquement une fois par an, sans démarche à effectuer. Et ce, en fonction des revenus et de la composition du foyer.
En 2025, son montant varie entre 48 € et 277 €, utilisable pour régler des factures d’électricité, de gaz, de fioul. Ou encore pour financer des travaux de rénovation énergétique réalisés par un professionnel certifié RGE.
Parmi ses principaux avantages. Par exemple, il est cumulable avec d’autres aides, n’est pas imposable, et peut être utilisé directement en ligne auprès de nombreux fournisseurs.
De plus, il permet à ses bénéficiaires de bénéficier de certaines protections. Comme l’interdiction de coupure d’énergie pendant la trêve hivernale.
Le chèque énergie est un coup de pouce simple, utile et accessible pour réduire la précarité énergétique. Et il permet ainsi d’aider les foyers à faire face à la hausse des prix de l’énergie, mais cette année, des nouveautés attendent les Français.
Alors que les factures d’électricité et de gaz poursuivent leur envolée, l’efficacité du chèque énergie pourrait sérieusement décliner dès la rentrée 2025. Le gouvernement s’apprête à dévoiler une nouvelle version de cette aide.
Une nouvelle version prévue pour 2025
Entre une baisse attendue du nombre de bénéficiaires, des montants gelés depuis 2019 et un nouveau mode d’attribution contesté, les signaux d’alerte se multiplient. Jusqu’en 2023, l’administration identifiait automatiquement les bénéficiaires du chèque énergie.
Et ce, grâce aux fichiers de la taxe d’habitation. Mais depuis la suppression progressive de cet impôt, le repérage des ménages éligibles est devenu beaucoup plus complexe.
En 2024, une plateforme de demande en ligne avait donc dû se voir ouverte sous la pression des associations. Résultat : seuls 20 % des ayants droit ont effectué les démarches, selon le dernier rapport du médiateur de l’énergie, relayé par Le Monde.
Pour 2025, le gouvernement mise sur un système semi-automatisé, basé sur le croisement entre données fiscales et fichiers des fournisseurs d’énergie. Mais cette méthode est jugée trop peu fiable.
Plusieurs organisations dénoncent donc le risque de nombreux oublis, malgré la mise en place d’un guichet de rattrapage. La FNCCR et le Cnafal tirent la sonnette d’alarme. « Lors des anciens tarifs sociaux, ces croisements n’étaient déjà pas suffisamment efficaces », rappelle Violaine Lanneau, secrétaire générale de la FNCCR.
Le chèque énergie touché par moins de personnes en 2025 ?
Autre faille majeure : seul le titulaire du contrat d’énergie pourra bénéficier du chèque. Ce qui exclurait de fait les enfants majeurs ou conjoints vivant sous le même toit. Mais qui déclarent leurs revenus séparément.
Une situation qui pourrait concerner un très grand nombre de foyers. Les associations pointent également une forte réduction à venir du nombre de bénéficiaires, ainsi qu’un montant de chèque resté désespérément inchangé depuis six ans.
Le médiateur de l’énergie partage cette inquiétude et anticipe une hausse importante des cas de non-distribution dès 2025. Ce qui aggraverait la précarité énergétique.
Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit en effet une enveloppe de 615 millions d’euros. Contre 795 millions en 2024. Soit 180 millions d’euros en moins.
Le montant du chèque, toujours compris entre 48 et 277 euros, n’a pas fait l’objet d’une revalorisation depuis 2019. Pendant ce temps, les prix de l’électricité ont bondi de 40 %, et ceux du gaz de 60 %.
Le médiateur souligne d’ailleurs que les interventions pour impayés ont donc ainsi doublé en cinq ans. 1,2 million de ménages ont subi des coupures ou réductions de puissance en 2024, dont 309 000 coupés purement et simplement (+16 %).
Et 937 000 restreints dans leur consommation (+25 %), notamment pour le chauffage ou le gros électroménager. Face à cette situation critique, la FNCCR et le Cnafal appellent le gouvernement à réagir rapidement pour « sauver le chèque énergie ».
Ils plaident pour l’adoption des amendements votés le 27 mai par le Conseil supérieur de l’énergie. Elles prévoient donc surtout une prolongation de la période de demande. Une simplification des justificatifs exigés. Et surtout une revalorisation des barèmes à hauteur de 40 %.
Crédit photo © LePointDuJour