Retraite : la liste des erreurs à ne surtout pas faire pour ne pas perdre d’argent sur sa pension

Si vous êtes à la retraite ou que vous prévoyez d'y être prochainement, voici les erreurs à éviter pour ne pas perdre des avantages fiscaux.

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Depuis des décennies, la fameuse réduction fiscale sur les pensions de retraite semblait gravée dans le marbre, presque automatique. Cependant, la récente réforme a rabattu les cartes…

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Profitez des avantages fiscaux en étant à la retraite

Une réforme majeure s’apprête à rebattre les cartes pour des millions de retraités. Ce qui paraissait aussi immuable que le béret ou la baguette, l’abattement de 10 %, va disparaître pour laisser place à un nouveau calcul sur le montant des retraites.

Certains verront leur impôt grimper, d’autres profiteront d’un léger gain, mais une chose est sûre. La fiscalité des retraites entre dans une nouvelle ère.

Et gare aux erreurs de lecture ou aux déclarations approximatives. En effet, elles pourraient vous faire perdre ainsi des avantages précieux.

Jusqu’ici, l’abattement fiscal permettait de déduire 10 % du montant brut de sa pension lors de la déclaration de revenus. Dans la limite de 4 321 euros par foyer fiscal en 2024.

Désormais, ce système proportionnel s’efface au profit d’un forfait fixe de 2 000 euros par foyer, quel que soit le niveau de la pension. À première vue, la différence peut sembler minime pour les pensions modestes.

Mais elle devient beaucoup plus lourde pour les retraites élevées. Par exemple, une pension de 30 000 euros bénéficiait auparavant d’une déduction de 3 000 euros, presque au plafond.

Une réforme qui redistribue les cartes

Avec le nouveau dispositif, la réduction tombe à seulement 2 000 euros. À l’inverse, un couple avec deux pensions modestes, qui ne parvenait pas à atteindre le plafond de l’ancien système, pourrait y trouver son compte.

La réforme redistribue les cartes, et ce sont surtout les retraités seuls percevant plus de 20 000 euros par an qui risquent de perdre au change. Attention à ne pas remplir sa déclaration comme avant en appliquant automatiquement l’ancien taux de 10 %.

Ce serait une erreur qui pourrait entraîner une taxation supplémentaire, voire un redressement fiscal. Autre écueil fréquent : oublier de déclarer certaines petites pensions complémentaires ou une pension de réversion.

Avec un plafond unique désormais resserré, chaque euro compte davantage. Cette vigilance est particulièrement importante pour les retraités modestes ou isolés, car une déclaration mal remplie pourrait alourdir encore la facture fiscale.

Un oubli d’abattement secondaire, une case non cochée, et c’est un avantage qui disparaît. Mais alors, comment s’adapter et limiter la perte d’avantages fiscaux ?

La première étape consiste à reprendre le contrôle sur sa déclaration. Plus question de se contenter du « pilotage automatique » : il faut comparer ce que l’ancien système aurait donné par rapport au nouveau, vérifier chaque ligne et optimiser ce qui peut l’être.

Attention à ces erreurs qui pourraient jouer sur le montant de votre retraite

Certains dispositifs restent cumulables. Déductions spécifiques pour des frais liés à la dépendance, réductions pour dons aux associations, crédits d’impôt pour l’aide à domicile…

Ils peuvent atténuer la baisse de l’avantage sur la pension. Le bon réflexe est de se tenir informé chaque année, car la législation fiscale change régulièrement et peut réserver des surprises, bonnes ou mauvaises.

Pour éviter les mauvaises surprises, il devient indispensable de surveiller les projets de loi de finances. De lire attentivement les notices fiscales et, en cas de doute, de solliciter un conseiller fiscal ou une association d’aide aux retraités.

Le meilleur moyen de rester maître de la situation est d’adopter une organisation rigoureuse. Tenir un dossier recensant toutes ses pensions, ses éventuelles aides et les dispositifs fiscaux auxquels on peut prétendre.

Mais aussi vérifier chaque année les évolutions, et signaler immédiatement tout changement de situation personnelle (veuvage, mise en couple, perte d’autonomie…). La suppression de l’abattement proportionnel de 10 %.

Et ce, au profit d’un forfait fixe de 2 000 euros par foyer, met fin à un mécanisme ancré depuis des décennies. Pour certains, cela signifiera une hausse d’impôt, pour d’autres un léger allègement.

Mais pour tous, cela impose une nouvelle rigueur dans la gestion des déclarations et un suivi constant de la fiscalité. Comprendre ces évolutions et s’y adapter est essentiel pour protéger sa pension.

Crédit photo © LePointDuJour


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