85 % des promos en ligne seraient en réalité de fausses bonnes affaires selon UFC-Que Choisir

L'UFC-Que Choisir a lancé l'alerte au sujet des fausses promotions qui pullulent sur les sites de e-commerce !

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L’UFC-Que Choisir tire à nouveau la sonnette d’alarme face à la multiplication des fausses promotions sur les sites de commerce en ligne. Dans un communiqué publié en 2025, l’association de défense des consommateurs dénonce des pratiques commerciales trompeuses.

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L’UFC-Que Choisir alerte sur les fausses promotions

Les fausses promotions ne cessent de persister malgré une réglementation européenne en vigueur depuis plusieurs années. Une situation préoccupante pour les acheteurs, souvent trompés par des réductions qui n’en sont pas.


L’analyse récente menée par l’UFC-Que Choisir révèle que 85 % des promotions observées sur près de 1 000 offres ne respectent pas les règles prévues par la directive européenne « Omnibus ».

Ce texte impose pourtant que toute réduction affichée soit calculée à partir du prix le plus bas pratiqué dans les 30 jours précédents. En revanche, dans la majorité des cas, les commerçants utilisent d’autres références.

C’est le cas comme un « prix conseillé », un « ancien prix », ou encore un « prix moyen sur la marketplace ». Ces formulations, selon l’UFC-Que Choisir, entretiennent volontairement l’ambiguïté et induisent les clients en erreur.

L’association pointe du doigt un manque de transparence généralisé sur les plateformes de vente en ligne. Les termes utilisés pour justifier les réductions restent souvent flous, variables d’un site à l’autre.

Un combat contre les fausses réductions

En revanche, elles n’ont pas de lien clair avec le prix réel payé auparavant par d’autres consommateurs. Cette opacité empêche l’acheteur de juger si la promotion reste réellement avantageuse ou non.

Face à l’inaction des autorités nationales, l’UFC-Que Choisir a décidé de saisir la Commission européenne. L’objectif reste de faire évoluer le cadre juridique européen à travers le futur règlement sur l’équité en ligne, le « Digital Fairness Act ».

L’association demande d’ailleurs l’interdiction pure et simple de tout système de prix de référence qui ne s’appuie pas sur les critères objectifs fixés par la directive « Omnibus ». Une manière, selon elle, de rétablir une information loyale et fiable pour le consommateur.

Ce combat contre les fausses promotions n’a rien de nouveau. En effet, l’UFC-Que Choisir rappelle avoir déjà alerté les autorités et le grand public en 2023. À l’époque, une étude menée sur plus de 6 500 annonces révélait que seulement 3,4 % des réductions affichées respectaient la réglementation.

Cela signifie que près de 97 % des offres présentaient des rabais fondés sur des prix de comparaison arbitraires. Une chose est sûre, l’inaction des plateformes et des marchands en ligne, malgré ces avertissements répétés, interroge vraiment.

Des dérives très présentes

Elle montre aussi les limites des sanctions actuelles. L’UFC-Que Choisir rappelle notamment l’exemple récent de l’amende de 40 millions d’euros infligée à Shein par la DGCCRF. Le géant de la mode en ligne avait fait l’objet d’une sanction pour avoir bafoué les règles de transparence commerciale.

Pour l’association, ce cas montre bien les dérives encore très présentes dans le commerce numérique. Derrière ce problème de conformité se cache un enjeu majeur pour les consommateurs : la confiance.

En effet, les fausses promotions alimentent un climat de méfiance. De plus, elles minent la relation entre acheteurs et vendeurs. Elles favorisent également une concurrence déloyale entre les enseignes respectueuses de la loi et celles qui contournent les règles pour se rendre artificiellement plus attractives.

L’UFC-Que Choisir demande ainsi un renforcement des contrôles. Ainsi qu’une réponse plus ferme des autorités nationales. Mais elle espère surtout que la pression exercée au niveau européen permettra de faire évoluer durablement les pratiques.

Pour les consommateurs, il devient de plus en plus difficile de distinguer une vraie affaire d’un simple effet marketing. Reste à savoir si les choses finiront par changer. Affaire à suivre !

Crédit photo © LePointDuJour


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