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Le combat contre le cancer progresse chaque jour grâce à de nouvelles thérapies. Immunothérapie, radiothérapie ciblée, médicaments innovants enrichissent l’arsenal médical. En revanche, il ne faut pas négliger l’impact d’un aliment sur la maladie.
Les cellules cancéreuses adorent cet aliment
Des chercheurs espagnols ont mis en lumière l’importance d’une « nutrition de précision » capable de freiner la progression des tumeurs en adaptant ce que le patient mange. Les cellules cancéreuses fonctionnent très différemment des cellules normales.
Leur croissance rapide demande une énorme quantité d’énergie. Cette énergie provient essentiellement du glucose, un sucre simple que l’organisme trouve dans de nombreux aliments. Ce phénomène, appelé « effet Warburg », montre que les cellules tumorales préfèrent utiliser la fermentation du glucose.
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Et ce, même en présence d’oxygène. Il s’agit d’un mode de fonctionnement anormal qui leur permet de se multiplier vite. Le glucose devient alors l’aliment favori des tumeurs. Grâce à cette caractéristique, les examens médicaux comme le TEP-scan détectent les zones cancéreuses en repérant la consommation élevée de ce sucre.
Mais le glucose n’est pas le seul aliment que les cellules cancéreuses aiment. Certaines tumeurs ont aussi besoin d’acides aminés spécifiques, comme la glutamine et l’arginine, de lipides particuliers, ainsi que de vitamines et minéraux essentiels.
À lireCroissants, pains au chocolat: Ce que cache cette arnaque dénoncée par un boulanger fait froid dans le dosLe fructose, très présent dans les aliments industriels transformés, semble aussi alimenter certaines tumeurs. Face à cette dépendance au glucose et à certains autres nutriments, les spécialistes explorent des régimes alimentaires pour limiter la croissance des cancers.
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Un régime efficace
Le régime cétogène, par exemple, riche en graisses et très pauvre en glucides, vise à réduire le taux de sucre dans le sang. En privant ainsi les cellules tumorales de leur carburant préféré, ce régime force le corps à produire des corps cétoniques.
Ces derniers nourrissent les cellules normales. Mais les cellules cancéreuses peinent à s’adapter à ce nouveau carburant, ce qui ralentit leur croissance. Des études chez l’animal montrent que ce régime ralentit la progression des tumeurs et limite l’apparition de métastases.
Le jeûne intermittent offre aussi des bénéfices similaires en modifiant le métabolisme. Ces stratégies ne remplacent pas les traitements médicaux. En revanche, viennent en complément pour renforcer leurs effets.
Appliquer ces approches chez l’humain reste délicat. Les patients atteints de cancer souffrent souvent de fatigue et de dénutrition à cause des traitements lourds. Trouver le bon équilibre entre limiter les aliments qui favorisent la tumeur et maintenir la force du patient reste un défi de taille pour les chercheurs.
Une piste prometteuse
Chaque type de cancer possède des besoins métaboliques différents. Certaines tumeurs dépendent beaucoup du glucose, d’autres préfèrent certains acides aminés. La nutrition de précision consiste à adapter l’alimentation à la nature du cancer et à la physiologie du patient.
Cette approche repose sur l’analyse génétique de la tumeur, l’étude du microbiome intestinal, ainsi que des marqueurs sanguins spécifiques. La personnalisation de l’alimentation pourrait ainsi offrir un soutien précieux aux traitements conventionnels.
L’exemple de Steve Jobs, fondateur d’Apple, montre l’importance de ne pas négliger les soins médicaux classiques. L’homme a initialement refusé la chirurgie au profit d’un régime strict. Il a alors vu son cancer progresser avant de se résoudre à l’opération.
À lireTaxe foncière 2025 : ces Français n’auront rien à payer et voici comment savoir si vous êtes concernéLa réduction ciblée du sucre, et notamment du fructose contenu dans les produits transformés, apparaît comme une piste prometteuse pour limiter l’apport qui favorise la tumeur. En privant les cellules cancéreuses de cet aliment, il devient possible d’affaiblir la maladie tout en maintenant un équilibre nutritionnel adapté.
Crédit photo © LePointDuJour
