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En 2025, plusieurs évolutions touchent les impôts en France. La plus notable concerne l’impôt sur le revenu : le barème a été revalorisé de 1,8 % afin de tenir compte de l’inflation et l’année 2026 devrait aussi être différente.
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Impôts : une année 2025 marquée par une augmentation
Les tranches concernant les impôts restent inchangées dans leur structure, mais les seuils d’entrée sont relevés. Ce qui permet de préserver en partie le pouvoir d’achat des contribuables.
Par exemple, un célibataire déclarant 30 000 euros de revenus paiera environ 2 165 euros d’impôt. Le simulateur officiel, disponible sur impots.gouv.fr, permet de calculer dès à présent son impôt pour 2025, sur la base des revenus de 2024.
L’avis d’imposition sera accessible à partir de fin juillet. Une nouveauté majeure cette année concerne l’instauration d’une « contribution différentielle » qui vise les très hauts revenus.
Elle garantit un taux minimal d’imposition de 20 % pour les foyers les plus aisés, afin de renforcer l’équité fiscale. En parallèle, les avantages fiscaux liés aux dons aux associations se disent donc maintenus et même élargis.
Les réductions d’impôt pour les dons aux organismes d’aide aux personnes en difficulté sont désormais plafonnées à 1 000 euros. De plus, la défiscalisation des pourboires, déjà en vigueur depuis 2022, est reconduite en 2025.
Enfin, le taux neutre du prélèvement à la source est, lui aussi, ajusté pour suivre l’inflation. Avec des aménagements futurs envisagés pour mieux coller aux évolutions de revenu.
Une année 2026 marquée par une hausse du barème ?
C’est sans doute le sujet le plus sensible du moment, celui qui pourrait faire vaciller François Bayrou. Le Premier ministre envisagerait en effet une année blanche en 2026.
Une mesure explosive qui pourrait se traduire concrètement par une hausse d’impôts touchant jusqu’à 18 millions de contribuables. Le cœur du problème ? En cas d’année blanche, le barème de l’impôt sur le revenu ne se verrait pas ajusté à l’inflation.
Résultat : tous les Français dont les revenus ont progressé entre 2024 et 2025 — même si cette hausse ne dépasse pas celle des prix — paieraient plus d’impôts qu’ils ne l’auraient dû. Et pour cela, le gouvernement partage un exemple concret.
Un célibataire ayant perçu 2 000 euros net par mois en 2024 a déclaré 24 000 euros au fisc au printemps 2025. Il a alors fait l’objet d’une imposition à hauteur de 725 euros et en 2025, son salaire a augmenté de 2 %, atteignant 24 480 euros sur l’année.
Si le barème se voyait actualisé pour suivre l’inflation, il paierait à nouveau 725 euros. Mais si le barème reste gelé, la note grimpe à 794 euros, ce qui représente 69 euros de plus.
Impôts : plusieurs typologies de Français en paieront davantage en 2026
Autre illustration : un couple marié gagnant respectivement 1 800 et 2 300 euros par mois en 2024 s’est vu réclamer 1 930 euros d’impôts. En 2025, leurs revenus ont progressé de 2 %.
Si le barème ne se voit pas revalorisé, ils devront verser 2 073 euros en 2026. Une différence de 143 euros, qui resterait identique avec un enfant à charge, et pire encore, certains foyers modestes, aujourd’hui non imposables, pourraient basculer dans l’impôt.
Une personne rémunérée 1 540 euros net par mois en 2024 ne paie rien aujourd’hui. Mais avec un salaire porté à 1 570 euros en 2025 (+2 %), et sans revalorisation du barème, elle devra s’acquitter de 32 euros d’impôts en 2026.
François Bayrou, silencieux jusqu’ici, doit présenter son plan le 15 juillet. La présidente de l’Assemblée nationale s’est donc ainsi déjà montrée favorable à cette piste.
Quant à la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, elle affirme que tout est sur la table. Pourtant, les oppositions commencent à se faire entendre, et rien ne garantit que la majorité parlementaire valide une telle mesure.
Crédit photo © LePointDuJour