AAH : il sera plus facile de bénéficier de cette mutuelle à partir de juillet 2025

L'AAH est une aide vitale pour certaines personnes. A compter de ce mois de juillet, cette mutuelle devient accessible aux allocataires.

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L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée à garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. En 2025, elle conserve son rôle essentiel de soutien au pouvoir d’achat, avec plusieurs évolutions importantes.

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AAH : une déconjugalisation qui est la bienvenue

Depuis octobre 2023, la déconjugalisation de l’AAH est effective. En effet, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’allocation.

Cette mesure a permis à des milliers de bénéficiaires de percevoir une AAH plus élevée ou de la retrouver après l’avoir perdue. La déconjugalisation concerne les nouveaux allocataires et ceux qui le demandent expressément.

Les bénéficiaires peuvent toutefois choisir de conserver l’ancien mode de calcul si celui-ci leur est plus favorable. En 2025, l’AAH continue d’être revalorisée pour suivre l’inflation.

Depuis avril, son montant maximum garanti s’élève à 1 016,05 euros par mois pour une personne seule sans ressources. Soit une augmentation de 4,6 % par rapport à 2024.

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Cette hausse vise ainsi à compenser la hausse du coût de la vie. Et à préserver le niveau de vie des personnes handicapées. La revalorisation annuelle est désormais automatique, indexée sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

L’AAH se voit ainsi attribuée sous conditions. Le bénéficiaire doit présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 . S’il existe une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi reconnue par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

Une aide cumulable

L’âge minimal pour l’AAH se voit fixé à 20 ans (ou 16 ans si la personne n’est plus à la charge des parents). Et les ressources personnelles sont plafonnées. En 2025, un célibataire ne doit pas dépasser 12 120 euros annuels de revenus nets imposables.

Sachez aussi que l’AAH peut se cumuler avec d’autres aides (prime d’activité, pension d’invalidité, revenus professionnels dans certaines limites). Elle comporte un volet complémentaire, le complément de ressources.

Ce dernier a toutefois fait l’objet d’une suppression pour les nouveaux bénéficiaires depuis 2019, mais reste donc versé à ceux qui y avaient droit auparavant. Ces mesures traduisent la volonté des pouvoirs publics de renforcer l’autonomie financière des personnes handicapées. Et de réduire les inégalités.

Dès le 1ᵉʳ juillet 2025, les nouveaux bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) profiteront ainsi automatiquement d’un droit présumé à la Complémentaire santé solidaire (CSS). Concrètement, ils recevront une notification leur indiquant qu’ils peuvent bénéficier de cette couverture santé à tarif réduit.

Et ce, sans avoir à fournir de justificatifs de revenus. Pour rappel, la CSS – souvent appelée « mutuelle solidaire » – complète le remboursement de l’Assurance maladie et couvre tout ou partie des frais de santé.

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AAH : un accès plus facile à cette mutuelle

Cette mutuelle est gratuite ou proposée moyennant une faible contribution, variable selon l’âge (au maximum 1 € par mois). Le principe de cette présomption de droit est simple.

Une fois l’AAH accordée, les caisses d’assurance maladie adresseront automatiquement aux bénéficiaires les documents nécessaires pour adhérer au dispositif. S’ils acceptent de payer la participation financière, ils obtiendront la CSS sans autre démarche.

Cependant, certaines conditions doivent se voir remplies, selon le décret paru au Journal officiel le 30 juin. L’AAH doit être versée à taux plein ou en complément d’une pension d’invalidité, de vieillesse ou d’une rente d’accident du travail.

Le demandeur doit vivre seul, sans enfant à charge. Il ne doit pas avoir exercé d’activité professionnelle au cours des trois mois précédant sa demande et cette mesure vise à améliorer le taux de recours à la CSS, qui reste faible.

Près de 44 % des personnes éligibles ne sollicitent pas cette aide. Par ailleurs, le décret précise ainsi que certaines ressources ne se verront plus prises en compte pour l’évaluation des droits à la CSS.

C’est le cas notamment : des aides financières versées par la famille ou des proches, du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation pour demandeur d’asile. Ces exclusions devraient ainsi élargir l’accès à la couverture.

D’ailleurs, autre évolution importante. À partir du 1ᵉʳ octobre 2025, l’abattement appliqué sur les revenus d’activité. Pour ceux qui bénéficient de l’AAH, se verra étendu aux personnes sous main de justice.

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