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Le monde de l’emploi ne cesse d’évoluer au fur et à mesure du temps. Il y a certaines carrières qui connaissent un véritable essor. En revanche, il faut faire attention. Et pour cause, il y en a un particulier avec le plus de personnes victimes de burn-out.
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Un emploi avec le plus de risque de burn-out
Présent dans de nombreux secteurs, de l’écologie à l’informatique, en passant par le marketing ou le BTP, le rôle de chef de projet devient indispensable pour coordonner les efforts. Cet emploi permet aussi de gérer les délais et d’atteindre les objectifs.
Pourtant, derrière cette montée en puissance se cache une réalité plus sombre. C’est un emploi où les risques de burn-out restent les plus élevés. Une vaste enquête menée par LinkedIn à l’été 2024 a mis en lumière cette tendance préoccupante.
Plus de 16 000 professionnels américains ont fait l’objet d’une interrogation sur leur bien-être au travail. Les résultats montrent que quatre personnes sur dix se sentent proches de l’épuisement professionnel.
Et les chefs de projet sont en première ligne. En effet, près d’un sur deux déclare vivre un burn-out. Le rôle de chef de projet repose sur un équilibre entre anticipation, coordination et adaptation permanente.
Ces professionnels dans cet emploi doivent sans cesse mener à bien des projets dans des délais parfois très courts, avec des ressources souvent limitées. Ils restent également responsables du bon déroulement de chaque étape, du lancement à la livraison finale.
Une très grosse pression
Cette pression constante pour réussir, mêlée à des imprévus fréquents, génère un stress intense. Chaque erreur ou retard peut entraîner des conséquences importantes. Cela alimente un sentiment d’urgence quasi permanent.
Le fait de devoir jongler avec les attentes contradictoires de différents interlocuteurs renforce encore cette tension. Au fil du temps, cette pression se traduit par un épuisement émotionnel profond, un détachement vis-à-vis du travail et une perte de sens.
Certains finissent par se sentir inefficaces, voire inutiles, malgré leurs efforts. Ces signes classiques du burn-out sont aujourd’hui observés à grande échelle dans cette profession. Malgré ces risques, l’emploi de chef de projet ne cesse d’attirer.
Le Project Management Institute (PMI) prévoit qu’il faudra recruter 30 millions de professionnels en plus dans le monde d’ici à 2035 pour répondre à la demande croissante. Rien qu’aux États-Unis, 25 millions de postes dans la gestion de projet devront être pourvus d’ici à 2030.
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Cette explosion de la demande s’explique par le besoin grandissant d’organisations capables de piloter des projets complexes dans des environnements instables. Les entreprises recherchent des profils polyvalents, capables d’unir des compétences techniques, humaines et stratégiques.
Un véritable coût humain
Mais cette course à la productivité a un coût humain. Trop souvent, l’emploi de chefs de projet se retrouvent isolés face aux enjeux. Ils ne disposent d’ailleurs pas d’accompagnement suffisant pour préserver leur équilibre personnel.
Face à cette réalité, des solutions existent pour atténuer le risque de burn-out. Les entreprises ont un rôle très important à jouer. En effet, elles doivent instaurer une culture du travail plus saine, clarifier les responsabilités, fixer des objectifs réalistes.
Mais ce n’est pas tout. Elles doivent aussi offrir des temps de repos réels et reconnaître les efforts fournis. Du côté des professionnels, il faut aussi apprendre à poser des limites, à déléguer et à prendre du recul face à certaines situations.
Savoir dire non, quand les conditions ne permettent pas de garantir un travail de qualité, reste aussi un acte de responsabilité. La formation à la gestion du stress et l’accompagnement psychologique peuvent également constituer des soutiens précieux dans cet emploi.