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Avec l’arrivée des beaux jours, les bières s’invitent sur de nombreuses tables en terrasse, lors des pique-niques ou pendant les soirées sportives. Cette boisson séduit par ses arômes variés, sa fraîcheur et ses fines bulles.
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Des polluants éternels présents dans les bières : une crise sanitaire en vue ?
60 Millions de consommateurs analyse les bières
La bière fait partie des boissons préférées des Français. En moyenne, chaque habitant en consomme près de 30 litres par an. Un succès qui va de pair avec un intérêt croissant pour la qualité et l’origine des produits.
Une étude publiée par 60 Millions de consommateurs a d’ailleurs fait plus de révélations sur la composition de certaines bières courantes. Le magazine a analysé en laboratoire 45 bières populaires, dont 39 blondes et 6 blanches.
Le but ? Détecter la présence de résidus de pesticides, y compris le très controversé glyphosate. Sur l’ensemble des échantillons testés, seules 11 bières se distinguent par l’absence totale de ces substances.
À découvrirDes polluants éternels présents dans les bières : une crise sanitaire en vue ?La bonne nouvelle, c’est que les bières exemptes de pesticides ne représentent pas des produits rares ou inaccessibles. Il y en a facilement dans les rayons des supermarchés, à des prix tout à fait raisonnables.
Parmi les blondes, 60 Millions de consommateurs a vanté les mérites de la 33 Export, du Heineken, du Jade bio, du Kronenbourg, de l’Abbaye, du Carlsberg, du Ch’ti ou encore du Pelforth. Plusieurs bières de marques font également partie du lot.
Des références à privilégier
C’est le cas de Sterling chez Auchan ou d’Alveringem proposée par Leclerc. Seule une bière blanche figure dans cette liste irréprochable. Il s’agit de la Grimbergen d’Abbaye blanche, appréciée pour sa douceur et ses notes fruitées.
Ces 11 marques ne contiennent aucune trace détectable de pesticides, ni glyphosate ni autres substances fongicides. Cela signifie que leur processus de fabrication, depuis le choix des matières premières jusqu’à la fermentation, respecte un haut niveau de pureté, sans résidus indésirables.
Si votre bière préférée n’apparaît pas dans cette sélection, inutile de paniquer. 60 Millions de consommateurs précise que même dans les bières contenant des résidus, les doses restent très faibles. L’exemple le plus marquant reste celui de l’Affligem blonde, avec 9,23 microgrammes de glyphosate par litre.
Cette quantité reste largement inférieure aux seuils considérés comme toxiques. Il faudrait en consommer plus de 2 000 litres par jour pour atteindre la dose journalière admissible fixée par les autorités sanitaires.
Le véritable sujet de préoccupation concerne davantage l’accumulation de ces substances dans notre alimentation quotidienne. Le glyphosate, classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), pourrait aussi agir comme perturbateur endocrinien, même à de très faibles doses répétées.
Un problème qui concerne tous les producteurs
C’est cette exposition chronique qui inquiète les scientifiques et les associations de consommateurs. La fabrication de la bière repose sur un processus précis. À savoir : brassage du malt d’orge, ajout de houblon, fermentation, puis repos au froid pendant plusieurs semaines.
À découvrirVoici ce que contiennent 95% des bières vendues en supermarché et ce n’est pas une bonne nouvelle pour la santéÀ chaque étape, la qualité des ingrédients joue un rôle important. En revanche, l’origine agricole du malt et du houblon peut impliquer un recours à des traitements phytosanitaires. Et ce, selon les méthodes utilisées par les producteurs.
Avec l’essor de la bière artisanale et locale, beaucoup pourraient penser que les petits producteurs échappent à ce problème. Mais l’étude rappelle que seule l’analyse en laboratoire permet d’écarter tout doute.
De plus, le label bio, par exemple, n’est pas une garantie absolue d’absence de pesticides. Sachez tout de même qu’il reste un bon indicateur de bonnes pratiques.