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Le revenu de solidarité active (RSA) a connu une revalorisation au 1ᵉʳ avril 2025. Cependant, certains allocataires vont avoir une mauvaise surprise dans les prochains mois…
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Pour une personne seule, le montant forfaitaire mensuel du RSA est ainsi passé de 635,71 euros à 646,52 euros. Soit une hausse de 1,7 %, correspondant à environ 10,81 euros de plus par mois.
Cette augmentation suit le rythme de l’inflation mesurée entre février 2024 et janvier 2025. Cette revalorisation s’applique également aux différents types de foyers.
Un couple sans enfant voit son RSA mensuel passer à 969,78 euros. Pour une personne seule avec un enfant, le montant grimpe à 1 106,94 euros, tandis qu’un couple avec un enfant perçoit désormais 1 163,73 euros.
Pour les foyers comptant deux enfants, les sommes atteignent respectivement 1 383,68 euros pour une personne seule. Et 1 357,68 euros pour un couple.
Le montant augmente encore pour chaque enfant supplémentaire. Cette revalorisation est automatique : aucune démarche n’est nécessaire de la part des allocataires.
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Les nouveaux montants seront versés à partir du 5 mai 2025, pour les droits d’avril. Comme chaque année, le RSA se voit ainsi ajusté au printemps en fonction de l’évolution des prix, afin de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Une aide repensée, mais des allocataires sanctionnés
La mention d’une revalorisation en 2100 semble donc être une erreur ou un malentendu. Puisque le calendrier des ajustements reste annuel et suit l’indice des prix à la consommation.
Depuis le début de l’année, les règles du RSA se durcissent. Les allocataires qui ne respectent pas l’obligation de réaliser 15 heures d’activités hebdomadaires risquent désormais une lourde sanction.
Une réduction d’au moins 30 % de leur aide, voire sa suppression totale. C’est une nouvelle ère pour le Revenu de solidarité active versée par la CAF.
En effet, depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les allocataires doivent impérativement s’engager dans un parcours de réinsertion comprenant au minimum 15 heures d’activités par semaine. À savoir des formations, recherches d’emploi, immersions professionnelles, etc.
Mais jusqu’ici, aucun dispositif clair de sanction n’était prévu en cas de manquement à cette obligation. Cela a changé avec la publication, le 31 mai dernier, d’un décret précisant les peines encourues.
Résultat : tout allocataire ne respectant pas son contrat d’engagement avec France Travail s’expose à une réduction d’au moins 30 % de son RSA. Une sanction qui peut frapper dès le premier manquement ou après deux refus « d’une offre raisonnable d’emploi ».
Et cette dernière peut ainsi s’appliquer pendant un à deux mois. La sanction peut aller jusqu’à la suppression totale du RSA Si le non-respect des engagements se poursuit ou se répète, la sanction grimpe.
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RSA : des sanctions pour les allocataires
La réduction de l’aide pourra atteindre une durée de un à quatre mois. Pire, le président du conseil départemental pourra décider de suspendre totalement le versement du RSA, toujours sur la même durée.
Il pourra également demander la radiation du bénéficiaire de la liste des demandeurs d’emploi tenue par France Travail. Pour les familles monoparentales, une limite a toutefois été posée.
La sanction ne pourra pas dépasser 50 % du montant de l’aide. Dès lors qu’un allocataire reprend ses engagements, les sanctions — qu’il s’agisse d’une suspension partielle ou totale — seront levées, et le versement intégral du RSA pourra reprendre.
Si le ministère du Travail défend cette politique comme une « alternative à une suppression pure et simple des allocations », le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) dénonce un net durcissement.
Pour cet organisme, le décret du 31 mai traduit un « tournant punitif » dans la politique d’insertion. Avec des risques accrus d’exclusion et d’inégalités.
À noter : les allocataires visés par une sanction disposent de recours. Ils peuvent faire valoir leurs arguments dans un délai de dix jours après notification d’une suspension, ou dans le mois suivant une suppression de leur RSA.